Tribune de Fabrice Robert, président du Bloc identitaire, parue sur Boulevard Voltaire le 20 mars 2014 - Ce ne sont pas les populations d’origine immigrée qui doivent s’adapter mais plutôt les Français de souche européenne qui doivent toujours plus s’orientaliser…
Dans le village provençal de Valbonne, les parents d’élèves de l’école élémentaire Sartoux viennent de recevoir une proposition assez particulière. Leurs enfants pourraient – s’ils le souhaitent – suivre des cours d’arabe gratuits ! Dans une circulaire diffusée par la direction générale de l’enseignement scolaire, on apprend que l’enseignement de l’arabe dans les écoles françaises fait partie d’un programme national du ministère de l’Éducation nationale.
Les volontaires peuvent alors suivre des cours dispensés par des enseignants algériens, tunisiens ou marocains. Aucune information sur le contenu de ces cours, si ce n’est qu’ils sont proposés gratuitement alors que c’est loin d’être le cas quand il s’agit d’enseigner les langues traditionnelles de nos régions à nos enfants. Des langues parlées par nos ancêtres – comme l’occitan, le breton ou le provençal – seraient-elle donc moins importantes que l’arabe aujourd’hui en France ?
Au fond, tout ceci n’est pas étonnant lorsqu’on sait que Vincent Peillon a annoncé, en février dernier, des moyens supplémentaires pour le développement de l’enseignement de la langue et de la culture arabes, « pour répondre aux attentes de la jeunesse de l’autre côté de la Méditerranée ».
Si l’on assiste déjà, depuis quelques années, à l’explosion du marché de la danse orientale, Vincent Peillon nous propose donc aujourd’hui de développer des sections spécifiques dites « langues et cultures méditerranéennes » et « orientales » dans les collèges et les lycées français. C’est là toute l’absurdité du discours républicain sur l’intégration qui, finalement, aboutit à une désintégration de l’identité française. Ce ne sont pas les populations d’origine immigrée qui doivent s’adapter mais plutôt les Français de souche européenne qui doivent toujours plus s’orientaliser.
Certains ne perdent pas de temps et ont fait le choix de distribuer des tracts en arabe dans le cadre des élections municipales. C’est le cas, notamment, d’une liste de « gauche rassemblée et citoyenne » à Pierre-Bénite. Pour Daniel Deleaz, l’adjoint au maire de cette commune de la banlieue lyonnaise, le choix est clairement assumé : « Si la République a fait le choix du français comme langue nationale, elle a aussi pour objectif de traiter à égalité tous les citoyens. La traduction de textes en langues étrangères est donc le moyen de lever la barrière des langues, de contribuer à l’égalité des citoyens, d’aider au rassemblement de tous. »
Précisant qu’il s’agit d’un tract bilingue, l’élu parle – en toute simplicité – d’une « pratique très courante dans certaines de nos régions, comme l’Alsace par exemple, où le français est très souvent traduit en langue locale ». Daniel Deleaz met donc sur le même plan un tract bilingue français-alsacien et un tract bilingue français-arabe. Et semble, par là même, admettre l’idée que l’arabe serait devenu la langue locale de Pierre-Bénite…
Fabrice Robert
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