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david MIEGE
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1 septembre 2013 00:07

Les chiffres du chômage en France sont à des plus hauts historiques. Comment sortir de l'ornière ?

Un billet d'humeur de Switchie, depuis la Suisse. 

Taux de chômage en France (Source Insee).

Les derniers chiffres du chômage viennent d’être publiés pour juillet. Ils sont officiels (DARES) et irréfutables : en juillet 2013, il y avait plus de 3,2 millions de chômeurs en France.

3,2 millions en catégorie A (en progression de 10% sur un an), mais en réalité 4,8 millions en catégories A, B et C et surtout 5,1 millions en comptant les DOM (et pourquoi diable ne les compterait-on pas ?). Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est quant à lui de 26% (contre 7,5% en Allemagne). Voilà l’ampleur de la catastrophe.

Devant ce désastre, vous vous dites : “Mais il y a le feu au lac : il faut créer au plus vite des millions d’emplois dans le secteur privé !”…

Eh bien non : on a plus de 5,1 millions de chômeurs et la seule chose qui intéresse les politiques ce n’est pas d’aider les entreprises à créer des emplois, c’est de manipuler les courbes. La preuve ? En juillet, les radiations de Pôle emploi ont cru de plus de 30% sur un an : 54 000 chômeurs sont sortis des listes rien que sur juillet. Miracle : le chômage baisse !

Le MEDEF est carrément aux abonnés absents sur le thème de l’emploi : on ne l’entend pas et c’est à peine si on connait les noms de son état-major. Ceux qu’on entend en revanche ce sont les ministres : des bureaucrates qui n’ont jamais mis les pieds dans une entreprise et qui auraient une crise d’apoplexie si on leur demandait d’établir un bilan ou de rédiger une feuille de paye. Non, ces détails de la vie de 5 millions de gens, ils ne connaissent pas, ils n’ont jamais appris : ils ont étudié Marx à l’université et, quand ils allaient au théâtre c’était pour écouter du Brecht. Jeunes, ils ont eu leur période Ché puis Mao. Tout ça ne me gêne pas du tout, c’est leur problème. Mais il ne faut pas, étant des incompétents économiques notoires, qu’ils s’occupent de fiscalité ou de gérer l’économie d’un grand pays moderne ! Beaucoup sont devenus ensuite  trotskistes et sont entrés dans les médias où ils propagent leurs a priori idéologiques. Mais l’entreprise, ils ne la connaissent pas, ils la détestent…

Devenus ministres (non grâce à leurs compétences mais en raison de leur seule adhésion au Parti) ils organisent dans leurs palais dorés des séminaires pompeux sur "la France en 2025", régentent tout dans tous les domaines, rédigent des projets de loi, des "programmes prioritaires", des "feuilles de route", des "plans stratégiques" (le"Colbertisme participatif"), des trucs fumeux ("Plan pour l’Entrepreneuriat féminin" etc)… Tout ça du haut de leur idéologie : le concret et le réel ce n’est pas vraiment leur truc.

Quant à ceux qui forment les jeunes – et devraient les préparer à rentrer sans problème dans la vie active – ils haïssent le capitalisme. Punkt. Non seulement ils détestent le capitalisme mais ils l’affublent du qualificatif méprisant de "libéral" (le qualificatif le pire sur l’échelle de Richter de l’intelligentsia française) qui correspond à une sorte de mise à mort par balle dans la nuque. Un capitaliste c’est un sale type : s’il réussit c’est un exploiteur, si son entreprise croule sous le poids des impôts et de la paperasse c’est un incapable. Et s’il se casse dégoûté c’est un traître.

Or, ce qu’ils ne voient pas, c’est que ce sont ces même entreprises – qu’ils détestent – qui embauchent, qui versent des salaires, qui exportent, qui créent de la richesse, qui payent des impôts, qui financent les retraites… Mais non, pour eux (politiques, syndicats, intellectuels, idéologues) il faut absolument détruire l’entreprise, détruire le capitalisme, détruire le libéralisme ! Comme ça il ne restera plus que des emplois publics (des douaniers, des "emplois francs" et des "emplois d’avenir") ! Payés naturellement par les contribuables… Enfin tant qu’ils pourront payer parce que vu le montant de la pression fiscale, il n’y aura bientôt plus rien à taxer ! Les poches des Français seront vides. Devant la marée montante des chômeurs, il ne restera plus que les Ministères et Pôle Emploi ! Pôle-Emploi qui ne pourra même plus verser des indemnités parce qu’il n’y aura plus d’entreprises pour payer des impôts et verser des salaires et indemniser les chômeurs. Youpi ! Cool la politique de l’emploi de l’État !Peut-être vendront-ils alors la Tour Eiffel aux Qataris pour continuer à payer les intermittents du spectacle ?

Alors ?

1 – Pour vider Pôle Emploi il faudrait commencer par créer des emplois !

Oui, commencer par ça, au lieu de pondre des textes et de faire des discours sur la France en 2025 !

Il faut revoir les systèmes d’allocations (RMI, RSA…) pour qu’ils ne dissuadent pas les demandeurs de rechercher véritablement un emploi ou une activité dans une entreprise. Il vaudrait mieux que ce soit l’entreprise qui donne un salaire équivalent au RSA que Pôle Emploi. Au moins les chômeurs retrouveraient une vraie insertion et une dignité qu’on leur vole en les transformant en assistés.

• Il faut évidemment que ces emplois soient créés dans le secteur marchand (seul créateur de richesses), et pas dans la bureaucratie (destructrice de richesse) à coup "d’emplois francs" ou "d’emplois d’avenir" ruineux car financés à fonds perdus par les contribuables.

• Il faut arrêter de dissuader les entreprises d’embaucher : paperasse, réglementations, rigidité des procédures, jungle des types de contrats, etc.

• Il faut arrêter de les pénaliser par des taxes, des charges, des impôts, des droits, des redevances, des contributions, des cotisations sur tout et n’importe quoi.

• Il faut arrêter de les obliger à choisir entre mourir ou se délocaliser pour survivre. Ou alors il faut interdire la concurrence internationale et remettre des douaniers ! (Édith Cresson avait fait ça à l’époque en bloquant les magnétoscopes à Poitiers. Aujourd’hui Montebourg bloquerait les iPhones et les iPad).

• Il faut arrêter de stigmatiser les chefs d’entreprises du matin au soir comme le font les idéologues, les médias subventionnés et les politiques qui n’ont jamais travaillé ni dirigé la moindre entreprise un seul jour de leur vie.

• Il faut garantir aux entreprises une stabilité fiscale, qu’elle ne soit plus chamboulée tous les mercredis du mois au Conseil des Ministres…

• Il faut que les politiques arrêtent de croire que leur mission est d’inventer quotidiennement des usines à gaz (genre "Colbertisme participatif") ou de rédiger du matin au soir des textes de loi inutiles, confus et contradictoires.

• Il faut que les manuels économiques de l’Éducation Nationale arrêtent de présenter l’entrepreneur comme un sale exploiteur, l’entreprise comme un piège qui broie les salariés, et le capitalisme comme un système économique pourri qu’il faudrait éradiquer au plus vite ;

2 – Pour vider Pôle Emploi il faudrait ensuite donner aux jeunes une formation de base solide

• Il faut que les formations préparent les jeunes à trouver un job ! Et donc qu’on arrête de dire que le "niveau monte" dans le système éducatif alors que tout le monde constate le contraire. Et ne pas les faire arriver dans le monde du travail avec des BAC+10 qui ne leur ont procuré aucun savoir-faire dans aucune filière (genre thèse sur "la culture du petit pois en Haute-Ariège durant le premier quart du XVIe siècle").

• Il faut que le système de formation professionnelle recommence à fonctionner efficacement, comme en Allemagne, et donc qu’on refonde de fond en comble ce monstre inefficace et dilapidateur.

• Il faut arrêter de dire aux jeunes que le travail manuel est une déchéance : personne ne devrait s’offusquer de travailler dans la machine outil qui est de l’or dans la balance commerciale allemande, et réhabiliter le travail tout court.

• Il faut arrêter de faire entrer les jeunes dans le monde du travail à 27 ans pour les en sortir à 55 en leur laissant croire qu’on peut vivre confortablement une vie entière de 80 ans en ne travaillant qu’un jour sur deux.

3 – Pour vider Pôle Emploi il faudrait enfin que l’État arrête de vouloir s’occuper de tout, de tout régenter, tout réglementer, de se substituer aux initiatives individuelles !

• Il faut que l’État arrête de penser qu’il doit tout décider, et surtout de dire aux Français et aux entreprises ce qu’il faut faire (genre séminaire sur "la France en 2025"). La France de 2025, ce sont les Français qui la dessineront et la feront. Les entreprises connaissent mieux la concurrence, les marchés et les créneaux d’avenir, que les bureaucrates dans leurs bureaux lambrissés qui rédigent le matin les "éléments de langage" qui leur permettra de sauver la face en maquillant la vérité au Journal de 20h.

• Il faut que l’État arrête de penser qu’il peut continuer de taxer toujours plus pour dépenser toujours plus : les dépenses publiques – de l’État et des Collectivités locales – sont un tonneau des Danaïdes où la richesse produite par les Français disparaît. L’impôt n’est pas l’argent de poche des nouveaux Fermiers Généraux de la République !

• Il faut que l’État arrête son népotisme, ses prébendes, ses niches, subventions, aides, prévarications et collusions de toutes sortes : copinages et pâturages ne doivent plus être des mamelles de la République. Sinon les gens en auront marre de se faire plumer et sortiront avec leurs fourches !

• Etc

Alors, et alors seulement, on aura les moyens de diminuer le chômage dans ce pays et de retrouver de nouvelles "Trente Glorieuses" sans avoir besoin de prier Sainte-Anne pour savoir si elle les voit venir…

Sur le chômage :
• Il ne faut pas se tromper de courbe !
• Quand tous ces jeunes chômeurs se révolteront, ça fera mal !

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Emploi - Chômage