Photo: rue Jean-Pierre Timbaud à Paris où s'enchainent une enfilade de librairies salafiste ainsi qu'une mosquée radicale.
Au coeur de Paris, une petite dizaine de librairies concentrées surtout dans le 11ème et 20 ème arrondissement, diffusent les livres phares du salafisme et wahhabisme, édités souvent en Arabie Saoudite. Ces librairies sont parfaitement identifiées par la police. D'ailleurs elles exposaient au congrès de l'UOIF le weekend dernier en mettant en avant leurs meilleures ventes, des livres appelant à un djihad offensif sans aucune équivoque possible contre les non musulmans. Aussi, ces ouvrages codifient la mise à mort des apostats, des homosexuels et des "hérétiques".
Alors que le ministère de l'Intérieur déploie des moyens compliqués pour traquer les sites web djihadistes souvent hébergés à l'étranger, il laisse tranquille leurs pendants boutiquiers qui ont pignon sur rue.
Pourquoi? Peut être car leurs fidèles sont si nombreux en région parisienne qu'une fermeture autoritaire déclencherait en retour des réactions violentes. Trop nombreux, trop ingérables. Le magma islamiste de la région parisienne a grossi si vite ces dernières vingt dernières années que nous avons peut être atteint le point de non retour. Il fallait taper fort au début des années 90. Rien qu'en Seine-et-Marne, la police a recensé "une dizaine de points de fixations" salafistes, comprendre des mosquées (Le Figaro du 10/10/2012).
Les résidents des principaux pays pourvoyeurs bénéficient chaque année de 140 000 visas "touristiques" minimum pour l'Algérie (lire ici et ici ) , 160 000 pour le Maroc (lire), 80 000 pour la Tunisie (lire). Ils viennent pour visiter les châteaux de la Loire c'est bien connu.
Observatoire de l'islamisation, avril 2014.