L'association Regards Citoyens, qui a pour objectif la facilitation de l'accès aux données publiques des institutions, s'est intéressée au financement public dont bénéficieront les partis politiques à l'issue des élections législatives.
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Sur les 76 millions d'euros par an réservés aux partis politique en 2012, les partis qui siègent à l'Assemblée vont s'en partager 61. Un financement qui se répartit selon deux règles:
- Le nombre de voix obtenues: 1,60 euro chacune pour tous les partis qui ont recueilli au minimum 1% des suffrages dans cinquante circonscriptions (l'association a arrondi le tarif, qui s'établit à 1,5986236784 euro).
- Le nombre de parlementaires: chaque député rapporte 41.224 euro à son parti.
Le PS obtiendra 23 millions d'euros par an, quand l'UMP devra se contenter de 15 millions, soit une baisse de 40% par rapport à la législature précédente. Le FN bénéficie d'un triplement de son financement public: 6 millions d'euros contre 2 en 2007. Viennent ensuite le Front de Gauche (3,4 millions d’euros), EELV (2,9 millions d’euros), le Nouveau Centre et le Parti Radical de Gauche avec chacun un peu plus d'un million. En revanche le Parti radical valoisien et le MoDem passent sous cette barre.
Estimation des subventions publiques 2012 - Regards Citoyens.
La première fraction (vert clair) représente la somme allouée au parti en fonction du nombre de voix obtenues. La seconde dépend du nombre de parlementaires. La partie blanche correspond à la pénalité liée au non-respect de la parité.
Non respect de la parité: 4 millions de moins pour l'UMP
L'UMP, qui s'était justifiée de la faible part de candidates (30%) par le fait que les députés sortants, des hommes pour la plupart, étaient nombreux, perd plus de 4 millions d'euros par an pour ce non respect de la règle. Le PS perd lui 700.000 euros annuels quand le petit parti écologiste Le Trèfle, à 95.000 euros annuels, est lui amputé de 10% par an pour avoir présenté 58 hommes... et 78 femmes.
J.-L.C
source : SLATE