contamination par des germes bactériens
La transparence est nécessaire car les techniques d’abattage rituel ne présenteraient pas les mêmes garanties sanitaires que la méthode traditionnelle.
Le président de l’Oaba (Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir), Jean-Pierre Kieffer, est vétérinaire : « Le problème est que, dans l’abattage rituel, l’oesophage est ouvert et le contenu de l’estomac peut donc se déverser par cette ouverture, explique-t-il sur le site de Maxisciences. La viande présente alors un risque de contamination par des germes bactériens comme l’Escherichia coli. » Le risque reste faible mais le gouvernement peut-il l’ignorer, à l’heure où l’on fait de tout un problème de santé publique ?
A quoi sert la taxe halal ?
Les sacrificateurs musulmans employés par les abattoirs sont habilités par trois grandes mosquées : en 2010, la grande mosquée de Paris avait attribué 220 cartes de sacrificateur, celle d’Évry 140 à 150, celle de Lyon une trentaine, pour un prix unitaire allant de 150 à 160 euros.
Leur travail est contrôlé par des associations dont les principales dépendent aussi de ces trois grandes mosquées.
Un quatrième opérateur, AVS, s’est imposé sur ce marché. Le service rendu par ces associations n’est pas gratuit : faire certifier la viande halal coûte 10 à 15 centimes d’euro le kilo, selon Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon. « Cette taxe varie selon le tonnage des viandes », précisait en 2006 l’un des membres du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri.
Il s’agit d’« un marché juteux, qui rapporte beaucoup d’argent », poursuivait-il. « Près de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires », estime Kamel Kabtane, qui juge nécessaire de « moraliser ce marché en plein développement ».
« Le coût de la certification est répercuté sur le consommateur. Les responsables des cultes concernés le reconnaissent eux-mêmes. Les consommateurs ont le droit de le savoir », souligne Nicolas Dhuicq.
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