"Qui a couvé ce monstre?", demande-t-il.
Ceux qui, dès lundi, ont accusé tout à la fois Marine Le Pen (Dominique Sopo, de SOS Racisme), les "pyromanes de l'identité française" (Bernard Henri-Lévy), "un climat de haine" (Corinne Lepage) ou "l'intolérance" menée par "ceux qui montrent du doigt en fonction des origines" (François Bayrou) se retrouvent confrontés à leur aveuglement et à leur lâcheté sur la montée en puissance de l'islam radical en France, si souvent dénoncé ici-même. Car le barbare, Mohammed Merah, 24 ans, Français d'origine algérienne, soutenu semble-t-il par un réseau familial, se réclame d'Al Qaïda, du jihad et de sa guerre menée contre l'Occident et les mécréants. [...]
Les accusateurs qui voulaient que la France silencieuse le redevienne vont devoir rendre des comptes.
Ce matin, un rédacteur du Nouvel Obs déclarait: "p*tain je suis dégoûté que ça soit pas un nazi".
- Comment un individu, fiché pour non seulement fréquenter la mouvance salafiste (que les islamologues catégorisent en deux groupes, l'un "cheikiste" et l'autre "djihadiste"), mais être de surcroit connu pour avoir effectué deux voyages au Pakistan et en Afghanistan , où on doute qu'il y alla pour aborder le pays sous l'angle de l'histoire de l'art, n'est-il pas surveillé de très près ?
- Comment cette personne a-t-elle pu acquérir et disposer à loisir d'armes de guerres et de munitions : une kalachnikov, un fusil-mitrailleur Uzi automatique, des pistolets, alors qu'elle était censée être étroitement surveillée?
- Comment est-il possible que des dizaines de mosquées notoirement salafistes, et qui affichent sur leurs sites Internet un programme scolaire où des ouvrages contenant des long chapitres sur le Jihâd offensif, aient pignon sur rue ? Voir nos analyses sur ce qu'on enseigne dans les mosquées de Pontoise, Nogeant-le-Rotrou, Roissy-en-Brie, Mulhouse etc, etc. (autant d'analyses que la presse a refusé de reprendre pour ne pas "stigmatiser").
- Comment chaque année, est-il possible que des prédicateurs salafistes de nationalités séoudienne, égyptienne, qatarienne, notoirement connus pour leurs écrits justifiant la violence, obtiennent des visas pour prêcher dans les mosquées françaises plus facilement que des paisibles citoyens argentins ou serbes ?
A toutes ces questions, dont les journalistes devront s'emparer, les réponses risquent de révéler un certain laxisme d'état quant au traitement de l'épineux dossier de l'islam radical.
mots clefs : islam radical, salafistes, "cheikiste" "djihadiste",