5 septembre 2014
01:12
Photo © AFP
Edito. C’est parce que le pape est conscient des atrocités subies par les chrétiens d’Irak qu’il nous a appelés à répondre de manière proportionnée à cet islam barbare.
Jamais la France n’a autant commémoré son histoire que cette année.
C’est légitime.
Car, comme l’a dit le chef de l’État à Toulon : « L’histoire éclaire l’avenir. »
Mais sommes-nous vraiment dignes des héros que nous venons de célébrer ?
Sommes-nous vraiment à la hauteur de toutes ces forces alliées qui se sont réunies pour permettre à l’Occident de retrouver sa liberté ?
Sommes-nous vraiment les légataires de cette « France éternelle », comme la qualifiait le général de Gaulle il y a soixante-dix ans, qui a défendu la liberté partout dans le monde ?
Il est possible d’en douter lorsque l’on constate la passivité de François Hollande et de ses congénères européens devant le drame qui se noue en Irak, en Syrie et au Kurdistan par le massacre, l’exil, mais surtout le génocide de tous les chrétiens qui peuplaient cette région, berceau d’Abraham.
Bien sûr la France essaie d’assurer le service minimum en envoyant des tonnes d’aide alimentaire ou en octroyant des visas à certains chrétiens d’Irak.
Bien sûr les États-Unis prennent conscience un peu tard, qu’après avoir ouvert la boîte de Pandore dans cette région, il est bon de faire savoir que leurs bombardiers peuvent toujours entrer en action.
Bien sûr l’émotion est à son comble un peu partout, en Europe.
Mais que fait-on avec de l’émotion contre des kalachnikovs ?
Que fait-on avec de beaux discours sur la liberté quand on laisse celle-ci se faire piétiner par des barbares ?
Et où est passé notre clown national, Bernard-Henri Lévy, toujours prompt à endosser la cause des droits de l’homme, bien souvent à contretemps de l’histoire, comme on l’a vu au Kosovo, en Libye ou en Ukraine, aux côtés de miliciens néonazis ?
Heureusement, Charles Aznavour, dans la sagesse de ses 90 ans, a poussé un utile coup de gueule en début de semaine.
Le chanteur franco-arménien, qui connaît mieux que quiconque le poids du mot “génocide”, a déclaré sur Europe 1 que la communauté internationale ne devait surtout pas tenter de négocier avec les djihadistes.
« On ne discute pas avec des étrangleurs ! On fait comme eux : vous égorgez, on égorge ! OEil pour oeil, dent pour dent ! »
Ces propos ont marqué l’opinion publique.
Parce que Charles Aznavour n’est pas connu pour être un va-t-en-guerre.
Parce qu’il se soucie comme d’une guigne de ce politiquement correct qui aveugle toutes nos bonnes consciences autoproclamées.
Et parce qu’il a rappelé à chacun de nous à quel point notre civilisation est menacée par cet islam conquérant et violent.
Il y a quelques jours l’archevêque chaldéen de Mossoul avait déjà déclaré à destination de nous autres, Occidentaux :
« Nos souffrances actuelles sont le prélude de celles que vous, les Européens et les chrétiens occidentaux, allez souffrir aussi dans un proche avenir. […] Vous êtes aussi en danger. […] Si vous ne comprenez pas cela très vite, vous allez devenir les victimes de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous. »
Mais cet avertissement bien pesé et si juste n’a pas eu le même retentissement au sein de notre société du spectacle.
Qu’on le veuille ou non, la guerre sainte est aujourd’hui déclarée.
Elle est déclarée par ces musulmans fanatiques qui exécutent les chrétiens d’Irak s’ils ne se convertissent pas à l’islam et lapident leurs femmes.
Elle est déclarée par ces djihadistes venus d’Europe qui ont décapité un journaliste américain présent là-bas pour témoigner.
Elle est déclarée par les factions d’Al-Qaïda au Maghreb islamique contre lesquelles nos soldats se battent et tombent dans les dunes du Sud-Sahara.
Elle est déclarée par ces fous de Boko Haram qui ont enlevé des centaines de garçons et de filles pour les rééduquer et qui viennent d’annoncer vouloir bâtir un califat au centre de l’Afrique.
C’est parce qu’il est conscient de tout cela que le pape François, homme de paix, de sagesse et de justice, a estimé qu’il fallait désormais envisager une réponse proportionnée.
Il ne s’agit pas de lancer une croisade.
Mais déjà d’arrêter notre comportement béat et passif devant ces barbares qui veulent imposer leur charia sur toute la planète.
Ensuite de détruire cet État islamique qui s’étend de jour en jour aux confins de l’Irak et de la Syrie.
Enfin de bien mesurer que, si nous restons immobiles, nous serons dévastés.
Comme l’a expliqué l’un des grands prêtres du salafisme au journaliste Samuel Laurent, auteur de l’excellent livre Al-Qaïda en France : « Dieu a ordonné aux musulmans de conquérir le monde entier. Le drapeau du djihad doit flotter sur le balcon de la Maison-Blanche ! Aux fenêtres de l’Élysée. Nous forcerons chaque État à adopter l’islam et la charia. »
CITOYENS ET FRANCAIS
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