Djamel Beghal, directeur de conscience des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, a vécu à l’hôtel Les Messageries de Murat (2.000 habitants), dans le Cantal, en 2009 et 2010, avant de retourner en prison pour 10 ans. Qu’il ne fera pas…
J'ai passé mon enfance en Sologne, pays magique. À l’époque, quand on sautait un fossé pour aller satisfaire un petit besoin dans les sous-bois, on craignait une volée de plomb dans les fesses. Attention au garde-chasse ! À l’époque, les pancartes« Propriété privée », « Défense d’entrer », « Champignons interdits » étaient rédigées en français et en portugais. Aujourd’hui, il serait bon qu’elles le fussent en arabe.
On apprend en effet par un long article du Figaro que « près d’une dizaine d’islamistes, condamnés pour terrorisme et ne pouvant être expulsés sur décision de la Cour européenne des droits de l’homme, sont assignés à résidence en zones rurales. Aux frais de l’État et au grand dam des élus locaux. Et sans les empêcher de rencontrer des complices ou de s’évader… » Et que, donc, s’il vous prend l’envie d’aller pisser ou au muguet dans les sous-bois du Cantal, de la Haute-Loire ou du Maine-et-Loire, régions privilégiées par les autorités dans cette France qu’on dit profonde, vous risquez de vous trouver nez à nez non point avec un garde-chasse mais avec un barbu en train de s’entraîner au tir à la kalachnikov.
Ainsi le dénommé Djamel Beghal, directeur de conscience des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, a vécu à l’hôtel Les Messageries de Murat (2.000 habitants), dans le Cantal, en 2009 et 2010, avant de retourner en prison pour 10 ans. Qu’il ne fera pas… Dans son paisible gîte rural à 3.000 euros par mois, « il fomentait, en toute discrétion, l’évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, l’auteur de l’attentat contre la station RER du musée d’Orsay en 1995 ».
Ils seraient neuf actuellement dans cette situation, « principalement des islamistes d’origine algérienne », assignés à résidence dans nos campagnes. C’est, nous dit-on, « le sort réservé à ceux qui, d’origine étrangère, sont frappés d’une interdiction définitive du territoire français mais ne peuvent être expulsés. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), qu’ils saisissent, fait en effet barrage à une extradition vers leur pays en évoquant des risques de torture. C’est alors l’impasse. » Sympa, la CEDH ! Et puis c’est vrai, les droits de ces mecs-là peuvent prévaloir sur les nôtres, hein, avec tout ce qu’on leur a fait subir : la colonisation, l’esclavage, nos ancêtres les Gaulois, tout ça…
Il paraît que les gugusses sont bien surveillés. Doivent pointer 4 fois par jour à la gendarmerie. Le reste du temps, ils vaquent, vont au marché, au bistrot, à l’entraînement… « Tant qu’ils n’ont pas trouvé un autre pays d’accueil, ils sont sommés de vivre là, en séjour forcé », payé par vous et moi. C’est Center Parcs aux frais du contribuable, en somme.
Mis devant le fait accompli, les maires de ces communes sont écœurés. Comme celui de Brioude d’où s’est volatilisé, en 2013, une autre célébrité, Saïd Arif :« Après son dernier pointage de la journée, il s’est emparé de la voiture de fonction de l’épouse de l’hôtelier qui l’hébergeait et… a fait ses adieux à Brioude, à ses 7.000 habitants et à La Vieille Auberge où il résidait. » « Avec l’A 75 juste à côté, il était en Espagne en moins de quatre heures », dit monsieur le maire, qui ajoute : « J’ai reçu des lettres d’élus locaux qui en ont assez que l’on prenne leur département pour une “poubelle” et la sécurité, avec l’obligation de pointage, est inefficace. »
Et alors ? Alors le ministère de l’Intérieur « fait valoir que la dernière loi antiterroriste permet désormais de filtrer (sic) les visites des islamistes et qu’une réflexion (resic) est en cours avec la Chancellerie sur le port du bracelet électronique pour les assignés à résidence ». Nous voilà rassurés.
Enfin, « on assure Place Beauvau que ces assignés à résidence subviennent en principe à leurs besoins ». Formidable ! Dans une France qui compte 3,5 millions de chômeurs officiels et 5 millions d’officieux, ces gars-là trouvent du boulot ?
Mais, au fait, c’est quoi, leur job : moniteur de kung-fu à la mosquée ? Instructeur dans un stand de tir ? Conseiller en explosifs ?