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11 mars 2014 01:40

Londonistan

Les musulmans représentent à peine 5,2% de la population britannique, et pourtant, l'impact liberticide de la charia se fait sentir au point d'inquiéter nombre d'observateurs et de chercheurs

L'auteur de ce texte, Tufail Ahmad, dirige un Projet de recherche sur l'Asie du Sud à Washington.

 

(The Indian Express) Pendant des siècles, la Grande-Bretagne a été vue comme la quintessence de la civilisation moderne et des Lumières qui a donné au monde l’État de droit, la liberté individuelle et la démocratie. Au début du 21e siècle, cette image est dégradée alors que des poches du territoire sont transformées en enclaves isolées gérées par des religieux islamiques affiliés à différentes mosquées et madrassas (écoles coraniques).

La madrassa Darul Uloom dans le village de Chislehurst, basée sur le modèle Darul Uloom Deoband en Inde, cherche à produire une «élite islamique qui dominera le monde musulman», rapporte le journaliste britannique d’origine indienne Edna Fernandes, qui a également rapporté que la musique, le théâtre et les langues étrangères modernes sont considérées comme non-islamiques, et que Shakespeare est considéré comme diabolique pour avoir abordé des sujets tels que l’amour et la vengeance. Le Mufti Muhammad ibn Adam, du Darul Iftaa, un institut islamique de Leicester, émet des fatwas déclarant, par exemple, que conduire un taxi est contraire à l’islam car cela pourrait impliquer d’amener des passagers dans des pubs. De telles fatwas empiètent sur la liberté individuelle, un fondement des sociétés modernes.

En 2008, Wesley Paxton, du Syndicat des enseignants, a prévenu que les écoles religieuses sont une source de ségrégation en Grande-Bretagne, ajoutant que «l’augmentation du nombre des écoles confessionnelles signifierait probablement davantage d’écoles islamiques».
Il y a 166 madrassas qui créent de la ségrégation religieuse dans la société britannique. Les madrassas et les mosquées, établies par des religieux islamiques en provenance du Pakistan et d’autres pays musulmans, opèrent selon des divisions sectaires, tels que les Barelvi, les Deobandi, les Ahmadis, les chiites, etc. Les musulmans Ahmadis, qui ont trouvé refuge en Grande-Bretagne après avoir quitté le Pakistan où ils sont persécutés, sont dénigrés dans les prêches de religieux pakistanais invités en Grande-Bretagne, semant les graines du sectarisme. La ségrégation sexuelle prévaut lors des événements sur les campus, avec l’aval des universités britanniques. Les étudiants musulmans sortent de la classe pendant les cours de sciences qui traitent de l’évolution, sous prétexte que cette théorie contredit le coran.

La charia est appliquée par des religieux en parallèle aux lois anglaises. Dans des enclaves musulmanes, les musulmans ne signalent pas les crimes à la police. Tom Winsor, inspecteur en chef de la gendarmerie, a récemment prévenu que les musulmans n’appellent pas la police dans des cas aussi graves que les crimes d'honneur, les agressions sexuelles et les meurtres ;


ils choisissent plutôt d'administrer la justice pénale fondée sur la charia. Le mois dernier, Rebekah Dawson, une convertie à l'islam jugée pour intimidation de témoin, a refusé de montrer son visage devant un tribunal de Londres et a été autorisée à porter le voile intégral. Mais quand on lui dit qu'elle devrait enlever son voile pour témoigner, Dawson a décidé de ne pas témoigner.

Les musulmans créent des ghettos. Quand des immigrants arrivent dans un quartier, les natifs vendent leurs maisons et changent de quartier. Bien qu'il existe davantage de possibilités d'intégration à Londres, des ghettos musulmans émergent à Birmingham, Bradford, Leeds, Manchester, Oldham, Dewsbury et Leicester, a constaté Sajid Iqbal, un journaliste britannique d'origine pakistanaise qui y voit un affaiblissement de la démocratie britannique. 

Sharia-council

On rapporte qu’il y aurait plus de 85 tribunaux de la charia en Grande-Bretagne, qui rendent des décisions contraires à la loi anglaise dans des causes concernant le mariage, l’héritage, la garde des enfants, la polygamie etc. 

En plus des tribunaux de la charia fonctionnant de manière informelle, le gouvernement a approuvé, en 2008, cinq tribunaux de la charia à Londres, Birmingham, Bradford, Manchester et Nuneaton, et a permis que leurs décisions soient mises en application par le système judiciaire anglais. Sajid Iqbal prévient que si cette tendance se maintient, une partie des musulmans sera probablement exclue du système de justice britannique d'ici cinquante ans.

Des décisions sont également rendues, officieusement, par des mosquées et des madrassas et appliquées par des islamistes. En décembre dernier, trois jeunes musulmans ont été condamnés à la prison pour avoir agressé des gens sur la rue dans le quartier de Bethnal Green à Londres parce qu’ils ne respectaient pas la charia. Un fait significatif à noter : ces jeunes musulmans n'ont pas agressé des musulmans, mais des non musulmans, à savoir des couples qui se tenaient par la main ou des filles qui portaient des jupes.

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Dans des rues de Londres, des jeunes justiciers musulmans instaurent des zones désignées où la charia est appliquée. En décembre dernier, des dizaines de musulmans, hommes et femmes, ont manifesté à Brick Lane à Londres et exigé que les magasins et les restaurants cessent de vendre de l’alcool.

Des familles musulmanes originaires du Pakistan ramènent leurs filles au pays pour les marier de force. Récemment, des parents musulmans ont tué leurs filles pour être sorties avec des garçons non musulmans ou avoir simplement passé la nuit à l’extérieur de la maison.

Dans les prisons britanniques, les islamistes convertissent les détenus à l’islam et appliquent les normes strictes de la charia. En 2010, les responsables de la prison de Long Lartin ont révélé que les détenus non musulmans avaient été contraints de cesser d’écouter de la musique occidentale et de retirer les images de femmes dans leurs cellules.

En avril 2013, une musulmane britannique, membre de la famille de l'ancien chanteur pakistanais Junaid Jamshed, a quitté l’islam et a rapporté, sous le nom de plume Layla Murad, que les membres d’Al-Murabitun - un mouvement islamique lancé par le néo-musulman et ancien dramaturge écossais Ian Dallas - pratiquent la polygamie dans la Grande-Bretagne moderne.

En 2012, le Conseil de la charia islamique de Grande-Bretagne notait que pour diverses raisons, les femmes musulmanes de carrière choisissaient de devenir 2e ou 3e épouses. Mizan Raja, conseillère matrimoniale, a indiqué avoir reçu des centaines d'appels de femmes demandant à devenir 2e épouses. À la fin de 2013, il y avait 3.3 millions de musulmans britanniques, soit environ 5,2% de la population de 63 millions d'habitants. Les musulmans britanniques sont jeunes. Le journaliste Ami Sedghi a écrit récemment que près de la moitié des musulmans ont moins de 25 ans. D’aucuns s’inquiètent de la transmission à la prochaine génération d’idéaux inspirés de la charia.

On craint aussi que Londres ressemblera à Islamabad dans une cinquantaine d’années. Dans les villes, les politiciens d’origine pakistanaise évoquent le jour où l’un des leurs occupera le 10 Downing Street.

Pendant que l’islamisme plane sur la société britannique, ces questions ne peuvent être examinées isolément de l’islam et de l’immigration. Layla Mourad, qui a étudié dans un séminaire d’Al-Murabitun au Maroc, a découvert qu'elle s’était liée avec des femmes marocaines pendant une vacance scolaire en écoutant un numéro de Kareena Kappor. À défaut d’être Bollywood, la démocratie est un modèle pour les nations multiculturelles, mais en Grande-Bretagne, la démocratie semble faire fausse route sous l’assaut des islamistes, en raison de la capitulation des dirigeants devant le relativisme culturel.

Source : Threats to Britain's Open Society, par Tufail Ahmad, Indian Express, 5 février 2014. Traduction par Poste de veille

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