Le gouvernement est pressé
de mettre en oeuvre son pacte avec le Medef !
A la veille des municipales, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, exprime son impatience : « Nous avons une quinzaine de jours pour boucler le pacte » (Les Echos, 14 mars).
Il s’agit du pacte qui, d’un côté, accorde 30 milliards d’euros d’exonérations aux patrons et de l’autre, coupe 50 milliards d’euros dans les dépenses publiques.
Le gouvernement Hollande-Ayrault est pressé !
Pressé de satisfaire le Medef, qui a signé le pacte et exige par son représentant Gattaz la « baisse du coût du travail ».
Pressé de satisfaire l’Union européenne, qui exige « des efforts supplémentaires nécessaires au soutien de la profitabilité des entreprises ».
Pressé de tailler 10 milliards d’euros dans les dotations aux collectivités territoriales, plaçant les communes dans une situation d’étranglement financier rendant irréalisable tout projet municipal !
Le gouvernement Hollande-Ayrault sait que son pacte ne passe pas !
Malgré le soutien du Medef et de la CFDT, il sait que des centaines de milliers de travailleurs en grève ont manifesté le 18 mars contre son pacte, à l’appel des organisations syndicales FO, CGT, FSU et Solidaires.
Il sait que des millions de travailleurs manifesteront, d’une façon ou d’une autre lors des élections municipales, le rejet d’une politique entièrement au service des capitalistes et de l’Union européenne.
Hollande et Ayrault veulent essayer de passer rapidement en force, car ils savent que du point de vue de la classe ouvrière et du combat démocratique, une évidence s’impose chaque jour avec plus de force : ce gouvernement, sa politique doivent être combattus et mis en échec.
« La période qui s’ouvrira au lendemain des municipales appellera la poursuite et l’approfondissement de la plus large discussion entre militants ouvriers et élus de toutes tendances.
Qu’il s’agisse des questions posées par la résistance nécessaire à la mise en place des métropoles, qu’il s’agisse des questions posées par le combat pour mettre en échec le pacte de responsabilité et les plans de licenciements, des questions posées par la défense des communes, de la défense de la démocratie et de la lutte contre les institutions de la Ve République et pour une Assemblée constituante souveraine, ou encore des questions posées par le combat contre l’Union européenne » (déclaration du bureau national du POI du 15 mars)