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9 septembre 2014 00:13

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Lors d'une conférence de presse, samedi dernier,  François Hollande a affirmé son souhait "d'avoir un parti dans la majorité qui soit à l'unisson de ce que je propose". "Cela n'empêche pas le débat, ça ne coupe pas la discussion, mais elle doit être menée à bien dans  la perspective que j'ai définie", a-t-il affirmé. "Tous ceux qui font confiance à la gauche doivent comprendre que cette politique est faite pour la réussite de la France", a poursuivi François Hollande, qui s'est défini encore une fois comme un "social-démocrate" alors qu'une controverse a déchiré  le PS réuni en université d'été à La Rochelle, sur la dérive socio-libérale de l'exécutif.

Le président socialiste de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette a bondi : "Cette formule sur un PS à l'unisson de la politique du chef de l'Etat est révélatrice d'une dérive quasiment monarchique des institutions".

 

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Hollande, vu par le Président du Conseil Régional des Pays de Loire

 

"Il est a été élu par les Français qu'il représente désormais, avec une responsabilité particulière des socialistes qui l'ont porté au pouvoir. C'est lui qui devrait être à l'unisson du PS et pas l'inverse". Auxiette pointe "une dérive institutionnelle de l'homme providentiel qui se croit capable de tout, intervenant sur tout, avec autour de lui une kyrielle de fonctionnaires qui se comportent comme des petits marquis".

Auxiette a raison : "Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l'administration et de la force armée" (Constitution Art. 20). Mais Hollande parle comme toujours en chef du parti socialiste, pas en président. Il n'en n'a pas encore endossé la fonction, excepté pour inaugurer les chrysanthèmes, seule chose qu'il fasse à peu près bien, quoique souvent de manière ridicule.

Hollande a laissé partir son conseiller économique Emmanuel Macron de Rothschild Bank aujourd'hui ministre de l'Economie.

 

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Macron expliquant à Valls comment parler au patronat

 

Curieusement, la presse ne s'est pas intéressé à la femme qui lui a succédé dans le poste de "conseiller économique et financier" de Hollande à l'Elysée, Laurence Boone.

L'homme qui "n'aime pas la finance" a choisi une ancienne golden girl (analyste boursière) de Merryll Lynch où elle a débuté sa carrière d'experte en finance mafieuse. Elle est devenue économiste chez Barclays Bank, puis chef économiste à Bank of America (BoA), ex-banque de la mafia (son président était avant-guerre Amedeo Giannini). BoA a continué dans cette voie juteuse en étant à l'origine de la crise des subprimes de 2008, ce qui lui a permis de s'enrichir outrageusement et donné l'occasion de racheter pour des sommes dérisoires de nombreuses banques et compagnies d'assurances en difficulté (dont Merryll Lynch). Ce qui lui a valu par la justice américaine des amendes de plusieurs dizaines de milliards de dollars qu'elle a pu payer cash.

 

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Laurence Boone. Pas franchement sexy, 
mais excellente golden girl

 

Le plus fort est que cette french connexion "Bank of America-Élysée" a été renforcée par un chassé-croisé : le départ d'un autre conseiller financier de Hollande, le directeur de l'Agence de Participation de l'État, David Azema, pour Bank of America-Merryll Lynch en juillet 2014 !
C'est à se demander si ce n'est pas la grande finance internationale qui gouverne à l'Élysée !

Mais revenons à la France et à la social-démocratie que veut lui imposer Hollande.
Sous la IVème République, dès que le gouvernement devenait impopulaire, il sautait comme un bouchon de champagne. De Gaulle a voulu la stabilité avec la Vème République, mais cette stabilité présente un risque : la stabilité permet de maintenir en survie artificielle un président et une équipe en état d'échec total et furieusement impopulaires.

Nous avons un Premier ministre plus prêcheur que capable, prié d'appliquer à la lettre la politique du président dont ce n'est pas la fonction (Art.20) et qui avec son élection en 2012 a atteint et largement dépassé son niveau d'incompétence.

 

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Là, par contre, il est compétent !

 

Car s'il est doué pour le discours attrape-tout, il ne l'est pas pour l'action énergique. C'est d'ailleurs une constante historique du socialisme au pouvoir, il finit toujours dans l'échec : éphémère Cartel des gauches, éphémère Front populaire, éphémère 1981 en échec dès 1983…

Sauf que grâce à la Constitution actuelle, il peut maintenant rester à la barre jusqu'à l'inéluctable naufrage final.

Le propre d'une démocratie, disait Alain Peyrefitte, est "qu'on n'y peut gouverner longtemps sans majorité". On voit bien que l'actuelle est artificielle, ne se maintient que par la peur des députés socialistes de perdre le poste qui leur permet de s'enrichir. La moitié des députés socialistes sauterait en cas d'élections à l'Assemblée, quant aux députés communistes et EELV, ils ne sont là que grâce aux magouilles pré-électorales de Martine Aubry ayant permis l'achat de leur "fidélité" dans les votes.

 

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Martine-la-lilloise

 

Le président n'a toujours pas accepté en lui-même qu'aucun "élan du peuple de gauche" ne l'a porté au pouvoir, mais seulement le rejet de son prédécesseur. Il n'est donc pas le président de la République socialiste, il a la faculté légale de socialiser la France mais n'en a pas le mandat légitime. Il a d'ailleurs perdu le soutien du pays dans les semaines qui ont suivi son élection. Lui-même, son gouvernement et sa majorité de députés se sont comportés depuis deux ans comme des vainqueurs arrogants, jusqu'à l'émergence des "frondeurs", mais ils continuent à oser proclamer l'irréversibilité de leurs "changements".

Pourtant, cette époque triomphale est révolue. Confronté à une France hostile, à ses militants grognons, à l'incompétence flagrante de ses ministres, à l'inanité de sa doctrine, le président-potiche cherche une autre voie et croit l'avoir trouvée avec la "social-démocratie".

La social-démocratie, c'est le socialisme flasque qui ne considère plus le grand capital comme l'ennemi, il n'y a qu'à voir qui conseille l'Élysée et dirige l'économie !

Quoiqu'énarques et supposés à tort comme étant "de brillantes intelligences", les ministres et le président commencent tout juste à comprendre les conséquences économiques et politiques du cap suivi depuis deux ans. Ils y ont été aidés par les douces remontrances d'Angela Merkel et celles moins cordiales des institutions financières internationales.

 

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Négociation franco-allemande

 

Ils ont d'abord ponctionné le niveau de vie des Français, de tous les Français, ont pratiqué la rigueur fiscale sans la nommer, essoré et découragé les entreprises créatrices d'emplois avec un langage sermoneur d'anti-patrons dont Montebourg était le porte-parole.

La social-démocratie en marche, c'est le changement de ton actuel : on commence par flatter les patrons par des promesses que l'on sait en haut-lieu intenables, et on va appeler les syndicats à "prendre leurs responsabilités", c'est-à-dire échanger les subventions qu'ils touchent et sans lesquelles ils mourraient, en échange de leur capacité à convaincre la base d'accepter "la réalité économique".

 

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Mais que les patrons aujourd'hui enthousiastes ne rêvent pas : Les socialistes n'ont changé ni d'idéologie, ni de buts, ni d'adversaires ; "pas plus que Lénine, après la révolte des marins de Kronstadt n'avait renoncé à la doctrine marxiste en décrétant la N.E.P*". Ils habillent seulement leur langage nouveau de velours. Il leur faut d'autant plus mettre une sourdine à leur langage socialiste que le discrédit international de la France s'aggrave de jour en jour et qu'elle commence à faire rire dans les conférences internationales.

 

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Angela Merkel commentant le discours de Hollande

 

Contraints de constater la paralysie économique grandissante et la tension sociale qui se généralise à tous les secteurs de la société, bien que leur idéologie passéiste leur fasse croire qu'ensuite tout ira mieux, et avant 2017 si possible, ils craignent des échéances difficiles. 

L'improvisation qui est la marque du hollandisme ne suffit plus, il faut "gérer le temps", la social-démocratie va les y aider, espèrent-ils.

On nous abreuve de publicité pour nous faire croire que le monde entier envie "la social-démocratie à la française". Et il y a un subtil distingo avec "le socialisme à la française" jusqu'ici vanté. Le socialisme à la française, c'était la rupture annoncée avec la finance "mon ennemi",

 

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la social-démocratie à la française, c'est l'acceptation de la finance et du capitalisme en les teintant de rouge avec les réformes sociétales.

D'où la composition du pouvoir actuel : les pires golden boys et girls à la barre de l'économie et les pires viragos djihadistes de la marxo-écologie sociétale partout ailleurs. Le banquier de Rothschild Emmanuel Macron au ministère de l'Economie, la banquière de Bank of America  Laurence Boone à la tête de la politique économique élyséenne d'un côté, Najat Belkacem à l'Education Nationale et Christiane Taubira à la Justice de l'autre.

 

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Najat expliquant qu'il n'y a aune différence entre elle et un garçon

 

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Christiane jurant qu'elle dit toujours la vérité

 

C'est la séparation des tâches : les capitalistes roses s'occupent du capitalisme, les socialistes rouges s'occupent de la société. Les capitalistes financiers vont relancer l'économie et la prospérité économique, les marxistes vont créer l'enfant et l'homme socialiste nouveau. Les capitalistes créeront les bénéfices, les socialistes les jetteront avec mépris par les fenêtres sous prétexte de redistribution. C'est ça la social-démocratie à la française. 
Et la démocratie là-dedans ? Quoi, la démocratie ? La démocratie dans la social-démocratie, c'est "vous vous mettez à l'unisson de ce que je propose…. dans  la perspective que j'ai définie". C'est clair, non ?

 

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* La Nouvelle Politique Economique a du être adoptée par Lénine devant les ravages causés par l'économie socialiste. Staline y mit fin  par une marxisation extrême, celle que voudraient Montebourg, le Front de Gauche et les Verts, qui n'a survécu un temps qu'à cause de l'état de guerre créé par le nazisme en Europe, puis s'est écroulée définitivement avec la révolte des peuples et la chute du mur de Berlin.

 

Maurice D.

 

source : http://www.minurne.fr/social-democratie-le-socialisme-le-capital?&trck=nl-886204-1079380-88COz

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Politique