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30 novembre 2013 02:51

En Moselle, le trafic de Subutex commence par les ordonnances de médecins peu regardants. Et se poursuit au-delà des frontières, où le cachet se monnaie à prix d’or. Sarrebruck est un point de passage menant à l’Europe de l’Est.

Le trafic de Subutex a plusieurs visages. Celui de ces quatre médecins mosellans à la signature d’ordonnances facile, tous interdits d’exercer jusqu’à nouvel ordre. Celui de ces ombres échouées avec leur chien devant les pharmacies de Metz et d’Hombourg-Haut.

Qui revendent chaque boîte délivrée de ce produit de substitution à l’héroïne pour financer « les filles, l’alcool et la drogue », dit l’un de ces individus perdus.
La face immergée de cette fraude, coûtant des millions d’euros à la Caisse primaire d’assurance-maladie, dépasse les frontières…

« En Moselle, des gars sont chargés de récupérer les boîtes de médicaments. Dès qu’ils en ont assez, ils filent à Sarrebruck. Si tu veux acheter ou vendre du Subutex, il faut aller à la salle de shoot », prétend un petit maillon de la chaîne….

Il nous demande de patienter. Deux hommes le relayent. L’un deux parle vaguement français. L’autre ouvre son portefeuille. Trois cachets de Subutex à l’intérieur. Combien ? Dix euros l’unité. En confiance, l’homme montre un sac plastique. Il prétend qu’il y a deux cents gélules. Il fixe un prix rond, 1 500 euros le tout. En France, un traitement mensuel de 56 cachets est vendu 150 € en pharmacie…

Un Français, habitué des lieux, décrypte : « Ils ont quelques cachets à vendre. Ce sont des petits revendeurs. » Comprendre que des équipes d’Europe de l’Est s’emparent des lieux les après-midi. « Elles ne vendent pas. Elles viennent récupérer le Subutex. »
Remboursé par la sécu…

Une partie de cette manne financière revient en France. Et alimente le marché noir de la drogue.

« Les vendeurs de Subutex filent à Metz-Borny ou ailleurs pour acheter leurs doses, observe un policier. Ce produit de substitution étant remboursé par la Sécurité sociale, ce sont un peu nos impôts qui paient cette toxicomanie. »

Le républicain Lorrain, merci à Lotus

Pour information :

Les personnes toxicomanes bénéficient, comme toutes les personnes en situation précaire qui ne disposent d’aucune protection sociale, de la couverture maladie universelle (CMU) créée par la loi du 27 juillet 1999, au titre de l’aide médicale. L’article L. 380-1 du code de la sécurité sociale dispose en effet que « toute personne résidant en France métropolitaine ou dans un département d’outre-mer de façon stable et régulière relève du régime général lorsqu’elle n’a droit à aucun titre aux prestations en nature d’un régime d’assurance maladie ».

Ainsi toute personne toxicomane qui déclare ne bénéficier d’aucune protection sociale est affiliée sans délai au régime général. Les services sociaux ainsi que les établissements de santé apportent leurs concours aux intéressés dans leur demande d’affiliation. Ces personnes bénéficient ainsi au titre de la CMU des soins afférents au sevrage ou au traitement des pathologies associées à la toxicomanie.

Les frais générés par la CMU relèvent des crédits d’État. L’article L. 182-1 du code de la sécurité sociale dispose qu’une convention conclue entre d’une part l’État et d’autre part, la caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) fixe les conditions dans lesquelles les prestations sont payées aux prestataires de soins ou de services par les caisses primaires d’assurance maladie (CPAM).Les dispositions relatives à la CMU permettent ainsi aux établissements de santé de dispenser les soins nécessaires aux personnes toxicomanes en situation précaire.

source

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Santé - Science