[extraits] Questionner les rapports franco-algériens, c’est l’objectif du metteur en scène algérien Kheireddine Lardjam à travers son nouveau projet avec les lycéens du Creusot et d’Oran.
L’idée de départ, c’est de créer un spectacle qui vienne questionner ces rapports à travers le parcours, mi-réel, mi-fictionnel, d’un Algérien souvent en déplacement entre son pays et la France, afin de créer entre eux un pont culturel. Une histoire qui ressemble étrangement à celle de Kheireddine Lardjam :
« Je suis frappé par le lien qui unit le Creusot à l’Algérie et par les ressemblances entre les jeunes des deux pays », expose-t-il.
Un lien effectivement très présent et important, mais dont la complexité est cependant source d’une carence en art algérien considérable dans l’Hexagone.
« Il perdure en France une sorte de complexe du colonisateur qui a deux effets : celui de la culpabilité, et celui de la non-acceptation que ces anciennes colonies aient aujourd’hui une puissance et une histoire qui leur est propre. Mon idée était de questionner le passé pour parler du présent. Je pense que mes origines sont une richesse lorsqu’elles sont au service de choses intelligentes ».
Complément :