Pas un jour où les taxes ne tombent comme à Gravelotte. Celle, écologique, pour les camions en est un très bel exemple. Cette « écotaxe » imbécile fait réagir les Bretons qui se battent pour que leur région soit épargnée comme elle l’a toujours été.
En effet, lorsque la duchesse Anne de Bretagne s’est mariée avec le roi de France, elle a fait inscrire dans le marbre du contrat de mariage « pas d’octroi sur mes terres ».
Depuis, cette clause a toujours été respectée par les rois, mais aussi par la République. Pas d’autoroute payante en Bretagne, c’est bien connu. Seul bémol : pour punir les Bretons de cette « faveur royale », pas d’autoroutes du tout, mais des routes à quatre voies gratuites et limitées à 110 km/h. C’est bien là que le bât blesse, car notre gouvernement a institué l’écotaxe sur tout le territoire au premier janvier 2014 ; ces routes en font partie.
Notre Président, si prompt à laisser de côté les règles républicaines du droit, pour annoncer à la télévision et à la radio qu’une jeune fille « serait arrachée à sa famille avec l‘aide de la France pour finir ses études en France ». Une annonce qui montre tout le cas qu’il fait des lois républicaines. La réponse de ladite jeune fille a été, avec l’aide des médias, immédiate : « pas sans ma famille ».Tout cela sent très mauvais…
Mais pour en revenir à cette Bretagne qui se meurt industriellement et économiquement, il est certain qu’ils doivent faire appel, là aussi, à l’émotion et « aux valeurs » pour demander de ne pas appliquer les lois de la République ; il paraît que ça marche !
En revanche, dans ce cas, je suis à peu près certain que les politiques du gouvernement nous annonceront que l’esprit républicain doit s’appliquer, que les taxes doivent être payées par tous les Français et que la Bretagne étant la République, elle doit aussi s’y plier.
C’est quand même bien pratique, une République et ses valeurs à géométrie variable. On appelle cela, dans certains pays, « république bananière ». Mais ce nom a un relent de colonialisme : il serait mal venu de l’utiliser pour notre pays.