Mercredi 16 avril, à l’issue du Conseil des ministres, le Premier ministre a annoncé son plan d’économies de 50 milliards d’euros comprenant, entre autres, une diminution de 11 milliards d’euros de la dotation globale de fonctionnement des collectivités locales de 2015 à 2017. Ceci après la diminution pour 2014 de 1,5 milliard d’euros, dont les communes supportent la plus grande part (840 millions). L’annonce a laissé le président de l’Association des maires de France (AMF), Jacques Pélissard, "un peu abasourdi". L’AMF évalue à "moins 25%" le montant des dotations qui seront versées en 2017 par rapport à 2013.
A l’ordre du jour : mutualisation des moyens entre communes, « rationalisation » des syndicats intercommunaux et suppression de la clause de compétence générale, jugée responsable des doublons.
La liste est longue, des conséquences néfastes de cette mesure pour une population déjà frappée par le chômage et les mesures d’austérité : privatisation et dysfonctionnement des services municipaux, avec augmentation des prix ; diminution ou disparition d’aides sociales et de subventions aux associations ; réduction de l’investissement public, dont la baisse est déjà estimée en 2014 à un recul de 5,5%, notamment dans les secteurs du BTP, donc perte d’emplois.
Les communes et les Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devront arbitrer entre les services rendus à la population et une diminution massive de leurs investissements. Toute politique d’économie entraîne un transfert de charge qui sera supporté par le contribuable local.
Les Associations des maires de France (AMF), des grandes villes françaises ( AGVF) et des communautés urbaines de France (ACUF) ont dénoncé cette mesure et réclament de toute urgence au gouvernement une négociation sur les finances locales (communiqué de presse du 18 avril 2014).