Dans un article intitulé « Angela Merkel, enragée par les gaffes à répétition de François Hollande sur la Grèce », Jean-Marc Sylvestre pointe l’accumulation de gaffes de François Hollande à propos de l’arrivée de l’extrême gauche au pouvoir en Grèce. Voici, en résumé, les 4 gaffes commises qui insupportent la chancelière allemande :
1ère gaffe : François Hollande s’est précipité pour être l’un des premiers dirigeants de la zone euro a féliciter Alexis Tsipras.
Compte tenu de la campagne électorale que Syriza a faite, il va sans dire que l’enthousiasme du président français a été plutôt mal perçu dans la plupart des grandes capitales européennes, à Bruxelles et surtout à Berlin. Saluer ainsi le programme politique grec c’est laisser croire que la France pourrait aussi suivre la même ligne et abandonner le virage de compétitivité qu’il a lui-même négocié l’année dernière.
2e gaffe : Sur le plan strictement technique, il laisse entendre que la Grèce a désormais raison de ne pas vouloir rembourser sa dette.
Dans ce cas-là, il brise le tabou de la solidarité européenne. Encourager le gouvernement grec à renégocier la dette, oui c’est possible et souhaitable puisque la BCE en donne les moyens. Mais encourager la Grèce à s’assoir sur son passif, c’est prendre le risque d’infliger à la France 45 milliards d’impayés. Donc 45 milliards d’euros à la charge du contribuable. C’est impensable.
3e gaffe : Vis-à-vis de l’Europe.
Que l’Europe fonctionne mal, c’est un fait. Que l’Europe ait fait des bêtises c’est évident. Ce qu’on attend d’un pays comme la France, pays fondateur de l’Europe, ça n’est pas qu’il encourage les frondeurs mais qu’il encourage les actes de solidarité ! L’Europe nouvelle ne pourra qu’être fédérale ou alors elle ne sera pas. La Grèce fait reculer le projet fédéral. Et c’est bien ce que Mme Merkel a dit et répété a François Hollande hier soir lors de ce diner qui avait été prévu de longue date.
4e gaffe : Ne pas proposer de politique alternative.
Il se félicite d’un arrêt de la rigueur en Grèce, il explique qu’il a fortement incité la BCE à agir (on appréciera une fois de plus à Francfort l’exercice de récupération politique), mais tout cela signifie clairement que désormais on n’a plus à se préoccuper de la rigueur budgétaire.
Le changement en Grèce aurait dû satisfaire tout le monde, parce que c’est un formidable révélateur de la vérité. Or jusqu’à maintenant les commentaires politiques faits en France montrent plutôt que la Grèce va être un encouragement au laxisme. Ce qui met en rage Mme Merkel…
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