La semaine passée, une information est restée de façon surprenante presque sans réaction. Rien de la part de la soi-disant « opposition », rien des « opposants de gauche » et pourtant…
Le gouvernement – Valls en tête – a décidé de ne pas revaloriser les retraites en octobre, contrairement à ce qui avait été promis. Il avait été annoncé, en début d’année, que la revalorisation de ces retraites, même les plus petites, serait repoussée au mois d’octobre.
Comme la parole politique n’a plus aucune valeur, il était évident qu’à la première occasion, au premier prétexte, Hollande reviendrait sur celle-ci.
C’est fait : même les retraites qui sont sous le seuil de pauvreté ne seront pas revalorisées. Le prétexte, cette fois-ci… il n’y a pas eu d’inflation (sic). Comme tous les Français, je ne m’en étais pas rendu compte. Les augmentations de taxes, d’impôts, de prix de toutes sortes ne faisant pas partie du calcul de l’inflation.
Les retraites figées depuis maintenant presque deux ans, les retraites amputées de nouvelles taxes et prélèvements, tout a été fait pour diminuer encore le pouvoir d’achat de ces Français âgés. Beaucoup sont pauvres, ne peuvent même plus se payer un loyer, et pourtant. Ceux-là ont travaillé toute leur vie, et pas 35 heures. Ils ont payé et cotisé et le font encore ; certains, à plus de 70 ans, sont obligés de travailler encore pour survivre.
Pendant ce temps-là, notre gouvernement dans sa grande mansuétude a relevé le RSA de 1,5 %. Là encore, pas une réaction de ceux qui seraient censés défendre en priorité les Français. J’avais entendu, il y a quelques années, que « la France qui se lève tôt » était à prendre en considération.
Le changement, c’est maintenant : ceux qui travaillent, ceux qui ont travaillé toute leur vie sont ceux sur qui la laine est tondue. En revanche, les mains tendues, les profiteurs de tout poil, j’ose même dire, pour certains, les paresseux sont chouchoutés.
Peut-être sont-ils les seuls à voter encore socialiste, d’ailleurs ? Ceux-là voient la revalorisation de leur assistanat (payé, bien sûr, par ceux qui bossent). Ils sont toujours couverts par la CMU ou autre pour la santé alors que ceux qui payent, cotisent, rament voient leurs prestations diminuées, amputées et même supprimées. Ces mêmes profiteurs ne payent pas non plus de cantine pour leurs enfants, de transports, d’électricité et j’en passe.
Le silence qui règne autour de cet état de fait est assourdissant ; même les communistes n’osent pas en parler dans leur Fête de l’Huma. Ils ont sans doute peur de sauter avec les socialistes qui conduisent leur barque.
Aujourd’hui, les médias, en boucle, disent que les Français ne peuvent pas payer le dernier tiers provisionnel, ils ne parlent pas de ceux qui ne peuvent plus rien payer. Quand un pays tue la politique familiale et la famille avec, tue la valeur travail et ne considère que ceux qui viennent se faire prendre en charge, ce pays est perdu.
Les politiques ne sont aujourd’hui d’aucun secours, sauf ceux que l’on s’acharne à faire taire presque officiellement. Seule la rue saura faire entendre cette voix qui gronde un peu partout. Le moment est proche.
NDLR : Entre-temps, le gouvernement — fidèle aux valses-hésitations qui le caractérisent — est revenu sur sa décision et, à la veille d’un vote de confiance à son égard, a promis un « coup de pouce » pour les petites retraites : des gages donnés aux frondeurs ?
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