Dans les milieux du renseignement, personne n’ignore la gravité de la menace terroriste. Et une question revient sur toutes les lèvres : quand les terroristes frapperont-ils la Belgique ? Depuis la Syrie, où il combat, Ilias Azaouaj donne un élément de réponse : c’est pour bientôt !”

Le prédicateur d’origine marocaine Ilias Azaouaj se trouve actuellement en Syrie où il mène son djihad et sa guerre contre Bachar el-Assad. L’homme n’en a pas pour autant oublié la Belgique. Et prévient même qu’après la Russie, touchée par des attentats, elle sera, avec la France, la prochaine cible.

Dans un communiqué posté sur Facebook, Ilias Azaouaj déclare : «Ce qui s’est produit à Volgograd en Russie n’est que le début d’une nouvelle série de cauchemars que vivront les états mécréants et injustes en réponse à leur oppression. Le tour de la Belgique et de la France sera pour bientôt. »

L’homme étant actuellement en Syrie, certains doutent de l’origine du message. La menace pourtant est à prendre au sérieux. Après les attentats de New York, de Londres, de Madrid ou de Volgograd, jamais l’Occident n’a été aussi menacé. Siège des institutions européennes et plateforme du terrorisme international, la Belgique est aujourd’hui visée.

On estime à 200 le nombre de ressortissants belges partis combattre en Syrie. Certains sont déjà rentrés dans notre pays, forts de leur expérience au combat. Beaucoup redoutent aujourd’hui qu’ils appliquent leurs recettes sur notre territoire. Le plus médiatisé d’entre eux, Jejoen Bontinck a été libéré en décembre 2013.

La plupart de ces djihadistes en herbe devenus des guerriers affirmés en Syrie ont été recrutés par Sharia4Belgium, elle-même une émanation de Sharia4UK. Le responsable de l’organisation avait menacé la Belgique de représailles en cas de poursuites judiciaires de musulmans : « Si les musulmans sont poursuivis, alors il y aura la révolution, et seul Allah sait quelles en seront les conséquences pour la Belgique ».

Alors que la menace s’accroît, les spécialistes de la lutte contre le terrorisme en Belgique partiront nombreux à la retraite dans les années à venir, au point de poser un sérieux problème de remplacement et de continuité de l’action. Plus que jamais pourtant, la menace terroriste doit être prise au sérieux.

GREGORY BRUEL

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