Après les élections municipales qui ont vu de nombreuses communes de Seine-Saint-Denis gérées par la gauche élire un maire de droite, Mehdi Meklat Et Badroudine Said Abdallah remercient ironiquement François Hollande.
Plébiscité en Seine-Saint-Denis en 2012 avec un peu plus de 65% des voix, les promesses étaient fortes. Des Ulys à Clichy-sous-Bois, beaucoup de gens y ont cru, se sont mis à rêver, peut être.
Merci François Hollande de confirmer que tout est un cirque permanent.
Merci François Hollande. C’était en 2012, une belle journée. […]. T’es passé par les Ulis, Clichy-sous-Bois et Aubervilliers. A la fin, par Aulnay-sous-Bois. T’es venu convertir des indécis. T’as promis des choses que, plus tard, tu n’as pas tenu. Les gens gravissaient autour de toi comme on gravite autour d’un gourou.
C’était expéditif, mais t’avais réussi. T’avais des réponses aux doutes. T’avais des rêves aux désespoirs. Les gens t’ont cru. Ils ont aimé ta façon d’être, détendu, sympathique. Ils avaient l’impression de parler à un mec qui allait faire des miracles. Ils étaient naïfs.
Aujourd’hui, ils peuvent te dire merci. Merci François Hollande pour tout ce que t’as raté.
Hier, des villes du 93 et d’ailleurs, nos villes, sont devenues des villes de droite. Des maires, nos maires, sont bleus, heureux d’avoir renversé les choses. Fiers d’avoir piqué des villes à la gauche, implantées là depuis longtemps, parfois depuis toujours. Le rose de ton parti a fané, un peu partout. Il est mort. […]
La dernière fois, ce dimanche là, t’as fini par passer par Aulnay sous bois. Il y avait 800 personnes dans les gradins, y parait. T’as dit : «Je finis mes 48 heures dans ce qu’on appelle les banlieues, mais qui sont tout simplement la France».
Aujourd’hui, la France dont tu parlais, et Aulnay-sous-Bois où t’as dit ça, sont passées de l’autre côté. Merci François Hollande.