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17 mai 2012 00:05

Comme beaucoup d’autres banques, Natixis envisage comme une éventualité à forte probabilité l’éclatement de la zone Euro.  Dans un document interne, elle prévoit une politique de couverture des actifs risquant d’être impactés, en particulier par une sortie de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal.
 
Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Voici un document, théoriquement confidentiel mais en accès libre sur le site de Natixis, qui prouve que les banques envisagent comme une éventualité à forte probabilité l’éclatement de la zone Euro. Ce qu’il y a d’intéressant, c’est de voir que les scénarios envisagés différent d’une institution à l’autre. Ici, Natixis envisage la sortie de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, ces trois pays retrouvant une monnaie nationale.

Bien évidemment le but de ce document est d’établir une politique de couverture des actifs risquant d’être impactés, en particulier par l’Espagne. Mais néanmoins les auteurs de ce texte se sont sentis obligés de justifier leur hypothèse. Pourquoi prendre comme hypothèse probable la sortie de ces trois pays ? Et c’est là qu’on ne sait plus s’il faut en rire…

La justification donnée par les conjoncturistes de Natixis n’est ni plus ni moins… que le discours économique de Marine Le Pen pendant la campagne des présidentielles : pour assainir le déficit budgétaire structurel, il n’y a que deux variables d’ajustement, soit le chômage, soit la dévaluation. Si ces pays choisissent le chômage, ils arriveront à une situation sociale explosive, ils ne peuvent donc que choisir la dévaluation ; pour dévaluer, ils doivent sortir de l’Euro (lire ici, page 2, paragraphe « Pour quelles raisons sortir de la zone Euro ? »).

Bien sûr (pour l’instant), ce raisonnement ne vaut que pour l’Espagne, le Portugal et la Grèce (même si, vous l’aurez remarqué, l’Italie est citée) et toute extrapolation à un ou des autres pays connaissant eux aussi un déficit structurel n’est que pure spéculation…

Pour ceux d’entre vous qui se demandent comment réagir eux-mêmes par rapport à une telle éventualité, vous lirez le document, avec précaution toutefois, les analystes de Natixis n’étant pas exempts d’erreurs dans le passé. 

À noter quand même que grosso modo, ils recommandent de sortir les investissements d’Europe, de se porter sur les USA (ce qui me laisse personnellement dubitatif, convaincu que je suis que la crise n’est pas spécifiquement européenne mais américano-européenne). Vous sentirez page 7 poindre un certain pessimisme quand on peut lire que les taux français et autrichiens connaissent une plus forte corrélation aux taux espagnols depuis 2010 (50%).


Notre économie, notre éducation, notre immigration nous interdisent d’espérer nous comparer avec l’Allemagne dans un avenir prévisible.
Nous baissons dans tous les domaines.
Il nous faut une monnaie à la mesure de notre médiocrité, puisque nous n’avons pas su nous hisser au niveau germanique.
Il est difficile de sortir du socialisme, comme peuvent en témoigner les pays de l’Est. La libéralisation ne peut pas être opérée dans l’urgence, une économie libérale ne surgit pas sur injonction étatique.
S’obstiner dans l’Euro, c’est risquer des troubles sociaux et politiques.


 

Regardez la vidéo de Sapir du 6 mai 2012 sur le sujet.

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Sur le web.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie