Nous avons eu l’opportunité de voir Nicolas Hulot répondre à des questions, lors d’une émission à la télévision française. Nous avons ressenti chez lui un sentiment de malaise. Intelligent, passionné, cet homme s’est manifestement embrouillé dans une partie des explications sur les enjeux écologiques. S’est-on servi de lui ? Est-il un otage ?
Nicolas Hulot a été nommé, il y a deux ans, « Envoyé spécial du Président de la République pour la protection de la planète » par François Hollande. Excusez du peu. Nous ne savons pas ce que représente le travail lié à ce titre ronflant, mais ce poste est paraît-il bénévole. Sauf les frais sans doute ? Cet ambassadeur de l’écologie (ou de l’écologisme ?), reste confus sur bien des points, et pourtant ne devrait-il pas connaitre tous les éléments du dossier ?
Nous sommes soucieux de certains problèmes qui deviennent prégnants, mais que Nicolas Hulot évoque sans conviction exceptionnelle, car pour lui, ce qui est important c’est le réchauffement climatique. Le mot « climat » est son leitmotiv.
Parlons d’abord de ce que nous considérons comme des vrais problèmes et que Nicolas Hulot, ne semble pas placer au sommet des priorités :
- La destruction des forêts sur tous les continents est une folie. Car elles sont les poumons de la planète et des habitats indispensables à l’équilibre de la faune. Ce sont des sources d’oxygène qui sont détruites pour très longtemps, si on ne reboise pas d’urgence.
- L’agriculture intensive, effrénée, utilisant des engrais dangereux. Peu de pays aménagent chez eux une agriculture raisonnée et intelligente. Le rendement irréfléchi, non encadré est une hérésie.
- La pollution des sols et de l’eau. Cela pose entre autres le très grave problème de l’accès à de l’eau potable pour bientôt des milliards d’êtres humains.
- La pêche intensive, sans encourager la pisciculture à grande échelle est en train de briser les chaînes alimentaires marines et finira par vider les océans de toute vie.
- La pollution des océans et des grands lacs tuera à coup sûr toute vie marine et aquatique. Sans phytoplancton, il y aura à terme un déficit d’oxygène dans l’atmosphère.
Les dérives de Nicolas Hulot commencent sur d’autres sujets. Il balaie d’un revers de main la surpopulation et l’accroissement démographique, comme si ce problème n’avait pas d’importance. « Cela sera réglé dit-il par l’éducation » (sic). Pour nous ce problème que nous évoquons régulièrement mérite un débat urgentissime. Car dans 10 ans il sera trop tard et nous pouvons vous prédire que cela engendrera des conflits généralisés quand nous serons 10 milliards d’individus et que les famines décimeront des populations entières.
Nicolas Hulot parle ensuite de l’Afrique du Nord et du Sahel, accusant les pays du Nord qui seraient, semble-t-il, responsables de la situation de ces pays en parlant économie et surtout agriculture. Nous ne voyons pas comment les pays du Nord qui sont « riches » de leurs dettes pourraient aider ces pays qui sont presque tous embourbés dans des conflits que les pays du Nord n’ont pas initié, mais qui en plus avec les moyens du bord essaient de faire cesser (aide militaire).
Sur la Syrie, il tient un discours étonnant au sujet des mouvements de population qui empêcheraient une économie et une agriculture de se développer. Il oublie totalement que le pays est à feu et à sang.
Viennent les assertions fantaisistes reprises angéliquement du GIEC. Comme si le GIEC était la « Vérité absolue ». Tout le monde sait bien que les experts du GIEC sont payés pour annoncer ce que certains états ou lobbies veulent entendre.
Notre déception est grande : Nicolas Hulot ne semble pas au courant des impostures de cet organisme. Il ajoute en substance : « La bataille qu’il faut gagner, c’est la bataille du climat, mais surtout celle de l’élévation de la température ». Et l’amalgame qu’il fait est surprenant pour un homme intelligent : si nous arrivons, dit-il, à contenir la température de 2 ° C pour la fin du siècle, nous aurons atteint nos objectifs écologiques.
Comment pense-t-il réaliser ce but ? « En contraignant tous les pays à renoncer à 80 % des énergies fossiles existantes, pour les remplacer par des énergies renouvelables ». Il faut, dit-il, que les pays (riches ?) investissent 100 milliards de dollars par an, le plus tôt possible, mais de toute façon à partir de 2020.
Et il lâche aussitôt que les financements seront assurés par les taxes « Carbone » et sur les « Transactions Financières ». Voilà, où les états, le GIEC et Nicolas Hulot veulent en arriver : des TAXES. Quel pays va payer ? N’en doutez pas une seconde : les pays européens.
Pas un mot du nucléaire, qui avec un investissement pareil pourrait résoudre tous les problèmes. C’est ici que nous comprenons que la seule mesure écologique importante de Nicolas Hulot, c’est la non-augmentation de la température. Et la solution : des taxes.
Or, depuis 18 ans, la température moyenne du globe terrestre n’a pas bougé, certains météorologistes affirment même qu’il y a eu une légère baisse. Personne n'a pu prouver à ce jour que la température serait affectée par une influence anthropique. Des phénomènes locaux existent….
Un réchauffement léger au pôle Nord est compensé par un refroidissement drastique au Pôle Sud. En Europe l’hiver actuel est clément, mais il faudrait poser la question aux Américains qui viennent de subir des tempêtes de neige sans précédents.
Nicolas Hulot compte énormément sur la « Conférence sur le Climat » de décembre 2015 qui se tiendra à Paris pour enfin créer un arsenal de lois contraignantes. On y attend les représentants de 196 pays. Cette conférence est de la manipulation. Elle aurait pu s’appeler « Conférence sur la gestion des ressources », cela aurait été plus adéquat pour le bien de l’humanité. Pour nous cette conférence sert surtout à redorer la popularité de François Hollande qui va en faire SA conférence et se posera en sauveur écologique.
Nous ne croyons pas à cette grand-messe où les lobbies vont grenouiller pour essayer de récolter de l’argent des contribuables.
Nicolas Hulot a terminé ses réponses par un : « Je ne dois plus rien au verts ». Une formule lapidaire qui nous a paru lourde de sous-entendus.
Était-il redevable avant ? De quoi ? Est-il redevable du GIEC ? De François Hollande ?
JACQUES D’EVILLE
vu sur : http://www.lepeuple.be/nicolas-hulot-est-il-otage/26280