Dans la présentation du pacte de stabilité qui sera transmis à Bruxelles, le gouvernement écrit clairement qu’avec ce pacte, « le coût du travail pour les entreprises, déjà réduit par le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), sera à nouveau allégé pour porter la baisse totale à 30 milliards d’euros ».
Mais selon un article du Monde du 3 mai, les diverses aides aux entreprises fixées officiellement à 30 milliards d’euros, atteindraient en fait 41 milliards d’euros.
Aux 20 milliards d’euros du CICE, s’ajoutent la suppression de charges et la baisse des cotisations patronales (9 milliards d’euros), la baisse des cotisations d’allocations familiales des indépendants (1 milliard), la suppression de la contribution sociale de solidarité des sociétés (6 milliards), la suppression de la contribution exceptionnelle et la baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés (5 milliards). Soit au total 41 milliards d’euros pour les entreprises.
À ces 41 milliards accordées aux entreprises s’ajoutent "la solidarité" en faveur des ménages modestes, allégement des cotisations salariales sur les bas salaires et des mesures fiscales pour le bas du barème de l’impôt sur le revenu, soit 5 milliards d’euros de recettes en moins.
L’inquiétude du journal le Monde c’est que cette dérive rend " illusoire le respect des engagements budgétaires de la France envers Bruxelles". Ou alors il va falloir réduire encore plus les dépenses publiques.
Mais pour les travailleurs, cela suffit. Le refus du pacte de responsabilité a été au coeur des défilés du 1er mai souvent organisé en commun par la CGT, FO, Solidaires et FSU qui ont dit "non à l’austérité".