Le 22 mars, Martine Aubry venait à Strasbourg pour vanter les mérites de son ennemi juré, François Hollande. A cette occasion, le maire PS de la ville, Roland Ries, a mis à la disposition de la femme politique les salons de l’Hôtel de ville, alors qu’il est interdit d’utiliser un bien public dans le cadre d’une campagne politique.
Une nouvelle manière, pour les socialistes, de cracher sur la démocratie et les biens publics, qu’ils considèrent comme la propriété du parti. Cet abus n’a pourtant pas été toléré par le groupe politique d’opposition centriste, Strasbourg au centre, dont le représentant, Jean-Charles Quintiliani, a déposé une interpellation à l’ordre du jour du prochain conseil municipal (lundi 16 avril), pour dénoncer ces pratiques féodales du Parti socialiste. Voici un extrait significatif de cette interpellation publique :
« Monsieur le maire, vous avez utilisé le lieu le plus symbolique appartenant à la collectivité, ainsi que ses moyens et son personnel pour mener une action de campagne électorale. Or, il est interdit d’utiliser les moyens d’une personne morale publique pour mener campagne. [...] Vous ne pouvez utiliser (l’hôtel de ville, ndlr) à vos fins partisanes, comme simple annexe d’un QG de campagne. »
La campagne de Hollande financée par nos impôts ? La numéro un du parti favori pour l’élection présidentielle prise en flagrant délit de ce qui ressemble bien à un abus de bien sociaux. Quel journaliste traitera de l’affaire et ira chercher les réponses à ces questions ? Aucun ! Comme toujours depuis le début de cette campagne : deux poids, deux mesures…
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