Certains chiffres et statistiques interpellent lorsqu'on les regarde d'un peu plus près. Ainsi,
- Le taux d'épargne des ménages français a augmenté en 2011 pour atteindre son plus haut niveau depuis 1983, à 16,8% du revenu disponible brut : 105 milliards placés en 2011 pour un patrimoine total de 4000 milliards. Leur pouvoir d'achat a lui augmenté de 0,4 % en 2011.
- Avec près de 27 millions de Français misant 8 euros en moyenne chaque semaine, 2010 a été une année record pour la Française des jeux qui enregistre un total de 11,4 milliards d'euros de mises (+8,5% par rapport à 2010).
- Une étude récente affirme que le montant global des dons caritatifs a crû de 7% en 2010 après une augmentation de 5,5% en 2009 (+ de 3,3 milliards d'euros). En outre, les dons se sont faits plus réguliers et à 25% par prélèvement automatique, ce qui permet aux fondations d'établir plus facilement leur budget sur le long terme.
La pauvreté relative a baissé également entre 1970 et 2001 : lapauvreté relative, définie par un seuil de pauvreté égal à 50 % du revenu médian de la population, est passée de 15 % à 6 % des ménages. De même, la pauvreté relative à 60 % est passée de 13,5 % en 1996 à 12,1 % en 2005 (...)
A l'échelle mondiale, le 1er janvier 2009, Benoit XVI déclarait "qu'en 1981, environ 40% de la population mondiale vivait au-dessous du seuil de pauvreté absolue, tandis qu'aujourd'hui ce pourcentage a diminué de moitié"
Il ne s'agit surtout pas de remettre en cause la réalité des difficultés rencontrées par près de 8 millions de personnes habitant en France et vivant sous le seuil de pauvreté. Il s'agit juste de remettre les choses dans leur contexte dans une période électorale où l'exagération sert parfois la démagogie et le populisme qu'il soit de droite, de gauche et parfois emprunt d'accents révolutionnaires.
mots clefs : pauvreté, ménages, épargne