Enfin libérée de son tissu de charia!
Marwa Berro, libérée du hijab
Voici un extrait du témoignage, aussi essentiel que magnifique, de Marwa Berro (un nom de plume), une Américaine d'origine libanaise ayant commencé à porter le hijab à 8 ans au Liban Sud, et qui a pu - enfin! - s'en débarrasser après avoir atterri en Amérique du Nord, loin de l'emprise du Hezbollah, ce groupe terroriste qui la maintenait virtuellement captive, et qui impose le port de ce tissu de charia.
Alors qu'ici, nos "féministes islamiques" (par ailleurs souvent sympathiques au Hezbollah, telles que les Batris Elsy Fneiche et Rima Demanins Joboury) essaient de nous vendre le hijab comme un rempart contre l'objectivation du corps de la femme, Marwa le vivait plutôt comme hypersexualisant...
(Away Point) J’ai commencé à porter le hijab à 8 ans et je l’ai porté pendant 15 ans. J'ai grandi dans une famille chiite très conservatrice qui croit qu'il est fardh (obligatoire) pour les jeunes filles de commencer à porter le hijab à 9 ans (lunaires), et j’ai commencé à le porter l’été précédant cet anniversaire pour éviter de faire la transition pendant l’année scolaire.
Quand j'étais enfant, il m’apparaissait juste et naturel de porter le hijab, à l’instar de ma mère et de toutes ses amies, que je considérais comme des tantes, et quand on m’a demandé si je voulais le porter, j’ai répondu «oui», comme si un enfant était en mesure de comprendre les implications d’une telle décision. Les arguments en faveur du hijab étaient simples et attrayants pour un enfant : le hijab offre une protection, comme l’huitre protège la perle, en préservant et sauvegardant ce qu’il y a de plus précieux. C'était une question de dignité, de fierté, de joie. C’est le système de valeurs normalisé dans lequel j’étais plongée.
Pendant les 15 années où j’ai porté le hijab, j’ai traversé plusieurs étapes dans la compréhension de sa signification, particulièrement après avoir pris conscience que le merveilleux concept que j’avais apprécié dans mon enfance, était basé sur une analogie déficiente et déshumanisante entre la femme et des objets tels que les perles ou les bonbons enveloppés, et surtout en prenant conscience de la notion de sexualité et de son rapport direct et irréversible avec le hijab. En bref, le hijab a signifié beaucoup de choses différentes pour moi à différentes étapes de ma vie, et son abandon a été un long parcours d’exploration, de questionnement et d’introspection.
J’ai arrêté de le porter parce que j’avais de graves problèmes avec l’idéologie qui le sous-tend. Au début, je voyais le hijab comme une chose humanisante, une protection empêchant d’être traitée comme un objet sexuel, qui sauvegarde et préserve. Plus tard, j’ai réalisé que c’était tout le contraire.
Enfant, le hijab hypersexualisait mon corps, et je l'ai compris par la façon dont mon corps était considéré plutôt qu’avec des concepts clairement formulés : je n'avais pas encore développé de poitrine, or mes bras, mes cheveux et mes jambes devaient être recouverts de tissu au cas où ils pourraient être vus comme séduisants ou tentants. Si un bout de tissu était mal ajusté, la réaction d’urgence et de colère que cela suscitait était révélatrice. Je ressentais profondément les restrictions concernant mon corps, et les comportements qui l’accompagnaient : un manque complet de vie privée, la fouille régulière de mes possessions, l’écoute des conversations téléphoniques avec mes copines, des questions fréquentes qui tournaient parfois en interrogatoires. Ces restrictions n’étaient pas indépendantes du hijab : elles faisaient partie du même système de valeurs de protection et de sauvegarde, qui revient à limiter vos interactions et votre corps pour éviter qu’il ne devienne une source de tentation et de péché.
Source : Unveiled. Three Former Muslim Women Look Back on the Hijab. Part 2: Marwa Berro, Away Point, 18 mars 2014. Extrait traduit par Poste de veille
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