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david MIEGE
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18 mai 2013 23:31

 

Vu du Trocadéro, l’État n'est vraiment plus la solution, il est même le problème !

Un article du Parisien libéral.
 

Hier soir, de graves incidents ont gâché la fête des supporters du Paris Saint-Germain. Des éléments perturbateurs infiltrés n'ayant rien à voir avec le Club, et tout à voir avec la petite délinquance qui empoisonne la vie des parisiennes et des parisiens, les femmes et les jeunes notamment, ont cassé des vitrines, brûlé des voitures, volé des vêtements, défoncé du mobilier urbain, attaqué et pillé un bus de touristes (parfait pour l'image de la Capitale).

Est-ce que de tels incidents étaient prévisibles par ceux qui sont en charge théoriquement de la sécurité, grâce au monopole légal de la violence légitime ? Oui, bien sûr ! Le quotidien régional Le Progrès de Lyon titrait le 4 mai dernier "Incidents Coupe de la Ligue place Jean-Jaurès: la note risque d'être salée" en réponse aux incidents qui ont interrompu la fête sur la place Jean-Jaurès, à Saint-Étienne, le soir de la finale de la Coupe de la Ligue, du 20 avril dernier.

Les incidents du Trocadéro d'hier n'ont donc rien de spécifiquement parisiens et franciliens.

Le préfet de police de Paris n'avait pas d'informations ? Alors cela veut dire qu'il fait mal son boulot et qu'il ne lit pas la presse, sinon il aurait su que la veille, dimanche soir, des incidents avaient eu lieu sur les .Champs-Élysées [1].

Y a-t-il eu manque de forces policières au Trocadéro ? Oui, certainement. Mais où était la police alors ? Peut-être en partie occupée à protéger Manuel Valls, suivi, au même titre que les autres membres du gouvernement, par "Huons nos Ministres"...

Vous souvenez-vous des polémiques dans la presse quand Sarkozy faisait un usage abusif de CRS lors de ses sorties, surtout vers la fin du quinquennat ? Pourquoi la presse ne mentionne pas le fait que l'actuel gouvernement socialiste a repris cette pratique, dès le début, pour toutes ses sorties ? (Rappelez-vous le déplacement en RER de Ayrault [2]).

Ajoutons à cela le fait qu'il manque tout simplement de CRS mobilisables. Pourquoi ? Parce que le gouvernement a déjà épuisé son quota budgétaire et d'heures supplémentaires, pour lutter contre les opposants de Notre-Dame-des-Landes et les résistants au Mariage pour tous. C'est Jean-Baptiste Giraud, du site Economie Matin qui titrait le 23 avril dernier "Exclusif : pas assez de policiers et gendarmes en mai pour faire face aux manifestations politiques et sportives". Les 35 heures et la "lutte contre le terrorisme au Mali" doivent aussi faire partie du lot d'éléments à avancer pour expliquer pourquoi il manque des forces de l'ordre mobilisables.

De toutes façons, les citoyens ont pris la mesure de l'incapacité de l’État à les protéger. Dans le quartier du Triolo à Villeneuve d'Ascq, près de Lille, ou dans le quartier Saint Paul à Bordeaux, les citoyens s'organisent pour faire eux-même la police [3]. C'est normal. Quand on est face à un pouvoir autiste, qui ne réagit à rien, ni à l'explosion du nombre de cambriolages un peu partout dans le pays, ni aux immolations de plus en plus nombreuses, ni aux sujets de mécontentements, les citoyens font le bon choix : ne plus croire en l’État, et tenter de s'organiser eux-mêmes.

Une chose est sûre : la capacité de l’État (et ses représentants) à s'auto-absoudre de ses fautes est de nature à faire monter la moutarde au nez des contribuables et des citoyens de ce pays. Maintenant que tous les groupes sociaux sont conscients du fait qu'il y a quelque chose de pourri au sein des administrations, il sera de plus en plus dur pour celles-ci de cacher leurs turpitudes. Quand des juges font du militantisme [4], quand des policiers ont un biais extrémiste [5], comment croire en la neutralité de l’État et en sa volonté d'être juste et efficace ?

Dans ce contexte, comment imaginer que les habitants du Trocadéro, parmi les plus importants contribuables du pays, rappelons-le, ainsi que les touristes, qui donnent du boulot à des centaines de milliers de parisiens, resteront sans réponse ? Nous pouvons être sûrs et certains que non !

Résumons :

  • un État incapable d'assurer les fonctions régalienne (police, justice, armée et diplomatie) mais qui se mêle pourtant de tout,
  • une police qui n'est au courant de rien, quand ça l'arrange,
  • un appareil d’État au service d'un clan, celui de François Hollande,
  • des fonctionnaires à l'impartialité discutable.

Relayer l'appel de Claude Goasguen, qui demande la démission de Manuel Valls, est la base, mais ce n'est pas assez. C'est tout le contrat social qu'il faut revoir. La relation entre l’État et ses citoyens est un problème.

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Sur le web.

Notes :

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Faits Divers