Le président socialiste de la Région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, a fait voter fin avril un projet visant à distribuer des bourses aux étudiants incarcérés. Pourquoi s’ennuyer à travailler pour financer ses études quand on peut se faire arrêter afin que la région donne un petit coup de main ?
Pour Jean-Paul Huchon et ses amis socialistes, la meilleure façon de s’intégrer consiste à commettre suffisamment de crimes pour pouvoir être jeté en prison. Ainsi, le conseil régional d’Île-de-France a fait voter, lors de la séance plénière du 25 avril dernier, un rapport qui propose d’aider les personnes détenues à obtenir un diplôme d’enseignement supérieur. Bienvenue en méritocratie…
Plusieurs allocations sont prévues par ce texte aberrant :
« - Attribution d’une bourse d’études d’un montant de 200 € mensuel pour une année universitaire.
- Gratuité des frais d’inscription en Université en accord avec les établissements universitaires partenaires (Université Paris-Est Marne-la-Vallée, Université Paris-Diderot).
- Aide à l’acquisition de livres et d’ouvrages universitaires.
- Réalisation de travaux de mise en réseau informatique de l’établissement pénitentiaire.
- Soutien régional pluriannuel aux programmes d’aide et d’accompagnement des étudiants (actions favorisant l’accès à l’enseignement supérieur des étudiants incarcérés portés par des établissements franciliens ou des acteurs de la société civile). »
Une centaine de prisonniers devraient bénéficier dans un premier temps de ces récompenses au mérite.
Pour info, le site internet Égalité et Réconciliation recensait la semaine dernière les condamnations judiciaires de différents élus socialistes, dont le fameux Jean-Paul Huchon. Voici ce qui en était dit :
« Jean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Île-de-France : prise illégale d’intérêts dans des marchés publics. Condamné. En novembre 2004, après l’envoi d’une lettre anonyme sur l’existence d’emplois fictifs au Conseil régional d’Île de France, il est jugé avec son épouse, Dominique Le Texier, pour prise illégale d’intérêts dans des marchés publics passés en 2002 et 2003, entre le Conseil régional et les sociétés de communication Image Publique, Sertis et LM Festivals, employant sa femme. Il est condamné à 6 mois de prison avec sursis, 60 000 euros d’amende et un an d’inéligibilité le 20 février 2007 par le tribunal correctionnel de Paris, puis la peine est confirmée en appel le 21 novembre 2008, hormis l’inéligibilité. »
A la lumière de ce CV, on comprend mieux pourquoi le socialiste souhaite tant aider les prisonniers des geôles françaises.
En même temps, avec les réformes de Taubira qui refuse de mettre les multirécidivistes en prison, on imagine que la sélection pour accéder à ces bourses sera aussi concurrentielle que celles d’universités comme Harvard ou Berkeley. Les délinquants et criminels devront donc être assidus dans la réalisation de leurs crimes s’ils veulent pouvoir bénéficier des bourses Huchon. On a le pays qu’on mérite…