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david MIEGE
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6 septembre 2014 00:10

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Selon la loi de 1970, l’usage de toute substance classée comme stupéfiant est un délit, passible à ce jour d’un an de prison et 3.750 euros d’amende, mais de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende si l’auteur du délit est à la fois usager et revendeur.

Sauf qu’entre-temps, la France a adopté différentes circulaires dont la dernière, qui date de 2005, préconise l’exception dans les poursuites pénales et privilégie, graduellement, le rappel à la loi, l’orientation des usagers vers des structures sanitaires et sociales et, en dernier lieu, l’injonction thérapeutique. Depuis 2013, on est passé à l’expérimentation de « salles de consommation de drogue à moindre risque » (SCMR).

Les arguments avancés par le ministère de la Santé sont déconcertants : mettre en garde les usagers contre les pratiques à risque, les accompagner et leur prodiguer des conseils quant aux modalités de consommation, afin de prévenir et de réduire les risques de transmission d’infection. Parce qu’ils ne savent pas que la drogue est une substance illicite ? Ils n’ont jamais entendu parler de l’hépatite B, et trente ans après la découverte du SIDA, ils ignorent tout de son mode de contamination ?

Des professionnels de santé et d’autres du secteur médico-social vont ainsi superviser des adultes en train de se piquer. Mais attention, sans participer au geste de l’injection. Regarder n’est pas tuer.

Fort du « bilan plutôt positif » de ces salles – dont 90 se situent en Europe sur 92 au total dans le monde –, le gouvernement se fixe également l’objectif de réduire les nuisances dans l’espace public. Plus de camés en train de se piquer n’importe où dans la rue dans d’atroces conditions d’hygiène, donc.

Bilan positif, vraiment ?

En 2006, l’association Drug Free Australia démontrait que le risque d’overdose était trente-six fois plus élevé dans une salle de shoot que dans le quartier alentour. La raison ? La présence rassurante du personnel médical ! Et treize ans après l’ouverture du premier centre à Sydney, la vice-présidente de la Fédération mondiale contre les drogues se montre catégorique : les « shooting rooms » entretiennent la dépendance.

Aux Pays-Bas, le président de Parents contre la drogue dénonce l’absence de personnel dans la salle d’injection, mais note en revanche la présence d’une vingtaine de trafiquants autour, en plus de gens qui se piquent sous les portes cochères.

À Oslo, seuls 10 % des usagers affirment se rendre à la salle plus de six fois par mois. À Genève, les riverains pâtissent de la prolifération des dealers. En Allemagne, seulement 22 % des usagers des salles disent faire attention à l’hygiène.

Mais pour le ministère de la Santé, c’est ce qui s’appelle un bilan positif.

Et en France ?

Les forces de l’ordre préviennent : les centres d’injection serviront de terreau à la délinquance parce qu’il leur sera demandé « de croiser au large pour ne pas insécuriser l’usager » et qu’il est inutile de créer des lieux de deal supplémentaires ; ensuite, l’afflux de toxicomanes (jusqu’à 250 par jour et par salle) sera le cauchemar des riverains et enfin, par-dessus tout, c’est le prélude à la légalisation de comportements à risque.

Débloquer entre 300.000 et un million d’euros pour chaque salle de shoot supervisée par des professionnels de santé spectateurs en vue d’aussi piètres résultats, est-ce bien raisonnable ?

Est-ce légal ?

Pas moral, en tout cas.

 

http://www.bvoltaire.fr/carolineartus/million-deuros-augmenter-dependance-aux-drogues,101919?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=4a22f64b3d-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-4a22f64b3d-30494613&mc_cid=4a22f64b3d&mc_eid=3bbbfa4636

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