[MAJ 06/02/2015 : 12h00 ] Un incendie criminel s’est déclaré cette nuit dans une réserve du G20 de Vannes Kercado, causant d’importants dégâts.
06/02/2015 – 08H00 Vannes (Breizh-info.com) – «Attention, dealers méchants » pouvait-on lire ce jeudi sur la vitre du supemarché G20 de Kercado à Vannes. « Dealers, Acheteurs, vous êtes filmés » était également bien visible, et affiché courageusement par Claude Thomas, patron excédé. Excédé et en colère, car il constate, jour après jour et cela depuis des mois, qu’une petite vingtaine de dealers et de guetteurs ont ouvert un véritable supermarché de la drogue, à ciel ouvert, à côté de son commerce. « Des mômes de 12 ans font le guet, pendant que les caïds vendent en toute impunité et en plein jour» nous confie celui qui a crée le buzz médiatique en affichant en début de semaine « vente de drogue à prix discount » sur son enseigne.
Qui sont-ils ces dealers qui empoisonnent la vie des habitants du quartier – où l’omerta, la loi du silence, règne majoritairement ? « En grosse majorité, il s’agit d’individus d’origine extra -européenne qui contrôlent et gèrent le trafic », nous avoue le gérant.
Des propos que tout le monde pourra vérifier en se rendant sur place – même si l’affaire a déclenché, enfin, un début de réaction des autorités. Car avec 700 acheteurs par jour estimés, il est évident que ce trafic de drogue massif représente un fléau pour la santé de la jeunesse vannetaise et celle des environs. Sans parler des nuisances, des insultes et des menaces dont sont victimes fréquemment riverains et commerçants, obligés de subir en silence cette situation.
Parmi les commerçants que nous avons cherché à joindre, s’ils soutiennent tous l’initiative de M. Thomas – certains l’accusant néanmoins de provocation – tous refusent de s’exprimer publiquement. Il en va de même chez les riverains, qui savent pertinemment qu’ils s’exposent à des représailles en cas de prise de parole public.
« Mais dans quel pays vit-on pour que des gens soient terrorisés par ces petites frappes ?» s’indigne Serge, un habitant du quartier joint par téléphone. « En Corse, ces dealers ne seraient déjà plus là…mais c’est vrai que pour cela, il faut utiliser d’autres méthodes, radicales mais efficaces …» poursuit-il, en faisans référence à la chasse permanente que mènent les nationalistes corses vis à vis des trafiquants de drogue , de manière plus dissuasive semble-t-il que les autorités.
A Vannes, une autre solution – outre le renforcement des forces de police (jugé très insuffisant par les syndicats) – est envisagée par le maire de la ville, David Robo : la restructuration du centre commercial, qui rendrait le trafic plus difficile. Et un projet de chaufferie centrale, qui permettrait d’alléger la facture énergie des habitants du quartier. « Ne manque plus que les salles de shoot, comme à Paris, pour faire disparaître définitivement ce trafic« , ironise une jeune femme qui ne cache pas son scepticisme. Peu probable en effet que ces mesures fassent fuir les caïds de Kercado, leurs grosses cylindrées et leur pouvoir d’achat à faire pâlir les notables vannetais …
Le maire de la commune ne peut néanmoins pas tout : c’est à l’Etat de prendre des responsabilités qu’il n a pas prises jusqu’à présent pour endiguer un trafic de drogue qui s’étend désormais à toute la Bretagne, campagnes comprises.
Le G20 de Kercado disposant – selon les dires du gérant – d’un système de vidéo-surveillance permettant d’identifier les dealers et acheteurs, comment un tel trafic a pu se mettre en place jusqu’à présent en toute impunité ? Une question que les habitants du coin se posent. Ils attendent une réponse.
Photo : Breizh-info.com
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