Que ce soient pour le Palais, son gouvernement islamiste ou ses opposants, la victoire de François Hollande tranquillise.
«Martine, l’amie du roi» : Le PS compte nombre «d’amis» du Maroc dans ses rangs: Jack Lang, Ségolène Royal, la députée Elizabeth Guigou (née à Marrakech), l’ex-ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine pour ne citer que ceux-là.
«Mélenchon, le Marocain» : Chez les contestataires du trône, notamment auprès du Mouvement du 20 Février qui après une année de manifestations dans la vague des Printemps arabes, le score plus qu’honorable deJean-Luc Mélenchon, le Marocain est un signe d’espérance de le voir participer à un futur gouvernement de gauche.
Ils ont apprécié son discours de Marseille en direction des peuples du Maghreb et relevé avec satisfaction le clin d’œil de François Hollande à son ralliement.
Quant au gouvernement marocain à forte teinte islamiste, quoiqu’encore novice en diplomatie, le discours très «droitisant» de Nicolas Sarkozy à la Mutualité, ses références appuyées à la sécurité, à l’immigration, aux délocalisations, mais surtout à «la préservation du mode de vie des français» a sans nul doute était perçu comme une menace de voir son éventuelle réélection donner du carburant aux thèses du Front national.
Un sentiment d’ailleurs très partagé par l’opinion publique qui semble d’ailleurs assez séduite par la politique de repli identitaire et religieuse ouvertement défendue par les islamistes du PJD.