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david MIEGE
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22 avril 2020 20:44

La France a déjà recensé 21.340 décès, a constaté la direction générale de la Santé. En cela, les hospitalisations et les cas graves suivent une dynamique de réduction, avec 5.218 patients en réanimation contre 5.433 hier et 29.741 personnes hospitalisées contre 30.106.

L'épidémie de Covid-19 a tué 21.340 personnes en France depuis début mars, dont 544 décès enregistrés depuis le 21 avril, mais la pression sur les hôpitaux continue de s'alléger, avec deux semaines de baisse du nombre de patients en réanimation, a annoncé mercredi 22 avril le directeur général de la Santé.

Au total, 13.236 personnes sont décédées à l'hôpital, soit 336 de plus en 24 heures, et 8.104 dans les maisons de retraites médicalisées et autres établissements médico-sociaux (+208), a déclaré Jérôme Salomon lors de son point presse quotidien.

«La cause de Covid-19 apparaît de plus en plus dans les causes médicales de décès», a-t-il précisé.

Mais le nombre de personnes hospitalisées et en réanimation poursuit sa lente décrue, à 5.218 patients, près de 2.000 de moins qu'il y a deux semaines.

Il s'agit du quatorzième jour consécutif de baisse (-215 en 24 heures) de cet indicateur très scruté par les professionnels, car baromètre de la pression pesant sur le système hospitalier.

Capacités dépassées

Toutefois, cette pression reste forte, le nombre de patients en réanimation dépassant les capacités de la France en la matière avant le début de l'épidémie, qui étaient de 5.000 lits. D'autant que quelque 2.000 malades pour d'autres pathologies sont aussi actuellement hospitalisés en services de réanimation en France, a souligné M.Salomon.

Et pour le huitième jour consécutif, le nombre total de personnes hospitalisées baisse également: elles étaient mardi 29.741 en France, soit 365 de moins en 24 heures.

Toutefois, il s'agit toujours «d'une épidémie massive, sévère», qui a causé l'hospitalisation de «près de 85.000» personnes depuis début mars, a rappelé M.Salomon, soulignant que «la circulation du virus reste à un niveau élevé», et appelant comme tous les jours au respect du confinement et des gestes barrière.

Le Covid-19 avec nous pour «longtemps»

Le monde est loin d'en avoir fini avec le nouveau coronavirus, alors que l'épidémie n'en est qu'à ses débuts dans la plupart des pays, avait précédemment averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Ne vous y trompez pas: nous avons encore un long chemin à parcourir. Ce virus nous accompagnera pendant longtemps», a prévenu le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d'une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l'agence onusienne à Genève.

La pandémie de nouveau coronavirus a fait plus de 177.800 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
22 avril 2020 17:05

De nombreux riverains ont constaté que les trafiquants et usagers de drogue étaient peu inquiétés par les forces de l’ordre depuis le début du confinement. Une situation qui inquiète également le maire du 19e arrondissement, François Dagnaud.

 

 

« C’est devenu une zone de non droit.  » Voilà le constat fait au micro de BFM TV par une habitante du quartier de Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, à propos du trafic de drogue. Selon elle, la vente et la consommation de crack, notamment, n’ont pas ralenti avec le confinement. Pire, depuis que les rues aux abords de la place se sont vidées, les trafiquants et consommateurs sont encore moins inquiétés.

« Ils sont là toute la journée, ils consomment à la vue de tout le monde, ils dealent à la vue de tout le monde. Ils sont dans nos parkings. Il n’y a plus aucune intervention, de personne. Ils ne sont plus dérangés, ils sont chez eux, la rue leur appartient, notre rue leur appartient« , dénonce-t-elle.

Un sentiment partagé par d’autres habitants du quartier, préoccupés par l’impunité à laquelle font selon eux face les dealers. « Je vais être papa dans quelques mois, témoigne Frédéric, qui vient d’emménager à Stalingrad. Il y a un peu d’insécurité, donc ouais, c’est inquiétant… « . « On a pris ici pour avoir plus grand, pour avoir de l’espace pour l’enfant, pour être dans un endroit sympa et en fin de compte, on se sent en insécurité, on se dit qu’on a fait le mauvais choix… « , déplore-t-il, très ému. […]

BFMTV

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
22 avril 2020 16:44

L’Académie nationale de médecine appelle mercredi dans un communiqué tous les Français à porter sans attendre un masque, même artisanal, dès qu’ils sortent de chez eux, seul moyen à même d’endiguer, dit-elle, la propagation du coronavirus.

L’académie souligne que «le seul moyen de lutte consiste à empêcher la transmission du virus de personne à personne» et que les mesures de distanciation préconisées à cette fin sont «souvent mises en défaut dans les espaces restreints» comme les ascenseurs, les magasins et les transports en commun.

Site de L’Académie de médecine : « Aux masques citoyens ! »

«Pour être efficace, le port du masque anti-projections doit être généralisé dans l’espace public. Cette mesure ne peut avoir un impact épidémiologique sur la circulation du virus que si tout individu s’astreint à l’appliquer dès qu’il sort de son domicile», poursuit-elle, soulignant que sa recommandation s’applique à tous, y compris à ceux qui se sentent en bonne santé. Chacun, dit-elle, doit se considérer «comme potentiellement porteur du virus et contagieux». «Restreindre le port du masque dans les seuls transports en commun, c’est négliger tous les espaces publics où le risque demeure» poursuit le communiqué.

«Subordonner cette obligation à la fourniture gratuite de masques par l’Etat, c’est conforter la population dans une situation d’assistance et de déresponsabilisation» insiste l’académie. Et cette dernière de reprendre: «Enfin, attendre la date du 11 mai (ndlr, date prévue pour un déconfinement progressif) pour faire porter le masque aux Français, c’est accorder trois semaines de répit au SARS-CoV-2 pour qu’il continue de se transmettre, c’est accepter plusieurs milliers de nouvelles infections, donc plusieurs centaines d’hospitalisations et plusieurs dizaines de morts supplémentaires.»

Le Figaro

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
22 avril 2020 12:07

Deux infirmiers d’un Ehpad de Toulouse ont été mis à pied fin mars. Ils avaient réclamé davantage de moyens pour se protéger du coronavirus, notamment des masques, après que plusieurs résidents de leur établissement ont montré des symptômes inquiétants.

Le 20 mars, deux soignants d’un Ehpad de Toulouse, un homme et une femme, ont remarqué des symptômes inquiétants chez cinq résidents. Ils en ont fait part à leur direction et ont réclamé plus de masques. Tous deux ont fait l’objet d’une mise à pied conservatoire.

L’homme s’est fait sortir de l’établissement par la police. «J'ai réclamé des moyens de protection pour protéger le personnel soignant et les résidents», a-t-il raconté, cité par RTL. «On lui a répondu que c'était absolument hors de question. Tant qu'il n'y avait pas de cas de Covid formellement déclarés au sein de l'Ehpad, les masques ne seraient pas utilisés», a précisé son avocat, Me Kemouche.

L’autre soignante occupait son poste depuis trente ans et se trouve encore sous le choc de sa mise à pied du jour au lendemain. Elle avait pris conseil auprès du Samu pour faire cette demande. «Ils nous reprochent d’être allés à l’encontre des préconisations délivrées par le groupe, d’instiller la peur chez les soignants et les résidents», a-t-elle témoigné auprès de La Dépêche.

«Des faits graves», selon le gestionnaire

De son côté, la direction a évoqué un problème de ressources humaines. En effet, les deux soignants auraient affiché un comportement agressif qui aurait effrayé leurs collègues et les résidents, a indiqué RTL en ajoutant que l’affaire «se plaiderait sûrement devant les prud’hommes». Le gestionnaire de l’établissement, cité par La Dépêche, a justifié sa décision en invoquant «des faits graves».

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
22 avril 2020 10:44

La perspective d’un déconfinement à partir du 11 mai prochain est loin de soulager l’ensemble des Français. Selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV et diffusé ce mercredi, deux tiers d’entre eux sont inquiets à cette idée, alors que la confiance des Français envers la gestion gouvernementale de la crise continue de baisser.

66% d’entre eux se disent actuellement inquiets, dont 14% très inquiets. A l’inverse, 34% se disent confiants et seuls 3% très confiants. […] Par ailleurs, les sondés restent sceptiques sur la gestion gouvernementale de la crise du Covid-19.

Une large majorité de Français considère toujours que l’approvisionnement en masques ou en tests de dépistage a été mal géré par le gouvernement, et cette critique s’étend maintenant à la préparation du déconfinement. En effet, les Français sont aujourd’hui une majorité (63%) à porter une opinion négative sur la préparation du déconfinement par les autorités politiques et sanitaires: un chiffre en hausse de 11 points par rapport à la semaine précédente. […]

Le sondage montre que ces derniers envisagent d’avoir désormais massivement recours aux masques dans leur vie quotidienne, puisque plus de 7 Français sur 10 envisagent d’en utiliser un quelle que soit la situation envisagée. […]

Les chiffres révèlent également que 85% des Français envisagent de porter un masque en faisant leurs courses, 80% sur leur lieu de travail et 75% comptent même en faire porter à leurs enfants dès leur retour sur les bancs de l’école, à partir du 11 mai prochain. Tout ceci dans l’hypothèse où les masques seraient disponibles pour l’ensemble de la population.

bfmtv

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Déconfinement
22 avril 2020 10:09
L’inquiétude pèse sur les conditions sanitaires dans les centres de rétention
 
Tandis que le Défenseur des droits et le Contrôleur général des lieux de privations de liberté renouvellent leurs critiques sur la gestion des centres de rétention administrative pendant cette période épidémique, celui de Vincennes ne pourra plus recevoir de personnes étrangères. Ainsi l’a ordonné le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

[…]

Demande d’arrêts des centres de rétention

Par la suite, consécutivement aux contrôles réalisés dans les centres de rétention administrative de Paris-Vincennes et du Mesnil-Amelot, le Contrôleur général des lieux de privations de liberté, Adeline Hazan, a saisi le 20 avril le ministre de l’Intérieur afin de lui faire état de ses constats : un risque sanitaire significatif pesant sur les personnes retenues et sur les fonctionnaires qui assurent leur prise en charge ; disparition du fondement légal des mesures de rétention et des garanties entourant les droits de la défense.

Trois jours auparavant, le 17 avril, le Défenseur des droits recommandait (décis. n° 2020-96) la fermeture de tous les centres de rétention encore en activité – une demande immédiate même pour le centre du Mesnil-Amelot – la libération de tous les étrangers actuellement retenus dans l’attente de l’amélioration du contexte sanitaire français.

[…]

Dans son intégralité sur Dalloz actualité


 
[…]
 
Dès l’apparition des premiers cas, des collectifs ou association de défense des sans-papiers avaient dénoncé les conditions de rétention au CRA de Paris-Vincennes, ne permettant pas le respect des consignes sanitaires pour éviter les contagions.
Après l’hospitalisation d’un Géorgien de 65 ans (peut-être contaminé pendant sa rétention), l’association « SOS soutien ô migrants » a d’ailleurs déposé une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle n’aurait pas encore été enregistrée au parquet.
 
[…]
 
C’est le cas de Ziani (un prénom d’emprunt), un Tunisien de 22 ans passé directement de la prison où il était incarcéré depuis novembre au CRA de Vincennes, le 6 avril dernier. « Aujourd’hui, il y a au moins 3 retenus qui sont positifs », assure le jeune homme qui dispose, comme tous les autres, de masques et de gants.

« Mais tous ne les portent pas. Et puis on mange dans les mêmes locaux. On risque d’être infectés », s’alarme le retenu en se demandant pourquoi il n’est pas remis en liberté. « Les expulsions sont impossibles. Il n’y a plus de vols vers la Tunisie ! ».

[…]

L’article dans son intégralité sur Le Parisien

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS PRISONS
21 avril 2020 23:36

Il y a un mois, l’ancien préfet Michel Aubouin l’annonçait à Sputnik: la situation était explosive dans les quartiers criminogènes. Les dernières nuits lui ont donné raison. Aujourd’hui, il s’inquiète du déconfinement qui doit advenir le 11 mai. «L’État doit taper du poing sur la table!» prévient-il à notre micro. Entretien.

C’est au tour de l’Alsace d’être la proie des émeutes urbaines. Dans cette région particulièrement touchée par le Covid-19, un équipage de police a été requis dans la nuit du 20 au 21 avril. Un «important dégagement de fumée», selon le document interne à la police que nous avons pu consulter, avait été repéré derrière le bureau de police de la rue Schulmeister, à Strasbourg.

Sur les réseaux sociaux, une vidéo circule: des jeunes s'en prennent à ce poste, jetant trois cocktails Molotov. Le groupe d’individus a rapidement pris la fuite, détruisant au passage des rétroviseurs de véhicules. Au petit matin, les traces de noircissures sont relatives. Mais sur les vidéos diffusées par les malfaiteurs, les flammes sont impressionnantes. Selon la police, ces images diffèrent.

C'est d'ailleurs en réalité une annexe de la mairie qui a été touchée par les flammes. Mais le symbole reste catastrophique, alors que le hashtag #mortsauxporcs (qui désigne les policiers) tourne en tête des tendances sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.

L'émeute, outil de contrôle du territoire

Les violences se multiplient à travers tout l’Hexagone, jusqu’à toucher des communes pourtant privilégiées. Ainsi, des feux ont-ils été allumés à Meudon-la-Forêt (92). Il y a un mois, Michel Aubouin en était persuadé: les choses allaient mal tourner. En contact avec des élus de quartiers difficiles, l’auteur de l’essai 40 ans dans les cités (Presses de la cité, 2019) s’étonnait de la naïveté ambiante: «personne ne pensait que j’aurais raison…» Mais l’intuition de l’ancien préfet a malheureusement eu le dernier mot.

«Le sujet, ce n’est pas la bavure!» s’insurge-t-il, évoquant l’accident de Villeneuve-la-Garenne (92) du 18 avril dernier. Non, pour Aubouin, le problème, «c’est que des jeunes continuent de considérer qu’ils sont au-dessus de toutes les lois»: sous contrôle judiciaire pour menace avec une hachette, l’individu qui pilotait sans casque et sur le trottoir la motocross qui a percuté la voiture de police accumulait déjà quatorze condamnations dans son casier judiciaire. «Il refusait que la police fasse son travail, il estimait que c’est sa loi, ou celle de sa bande, qui doit régner», tranche-t-il.

«Ça va prendre en cascade dans beaucoup de quartiers. L’émeute a pour fonction le contrôle du territoire», prévient Michel Aubouin au micro de Sputnik.

Une mécanique de la violence identique aux grandes émeutes de 2005, bien que l’intensité ne soit «pas encore la même.» C’est aussi un réflexe intrinsèquement lié au trafic de stupéfiants: «l’assèchement du marché de la drogue en période de confinement met les caïds sous tension», explique-t-il.

Écouter ce haut fonctionnaire au ton paisible et aux allures de bon père de famille nous expliquer les ficelles des dealers ne manque pas de faire sourire. Mais notre interlocuteur a parcouru en long et en large, et pendant quarante ans, les quartiers sensibles. En 2016, il rendait un rapport au premier ministre sur la ville la plus pauvre de France, Grigny (91). Il connait les maux qui touchent ces zones criminogènes: «les trafiquants sont souvent sur les parkings.

Les voitures ne peuvent pas être fouillées par la police, on peut cacher des choses. Et en plus, les parkings d’immeubles ont un statut privé. Ils ne savent pas toujours pourquoi légalement, mais ils ont bien compris où la police allait et où elle n’allait pas.» Et à ce petit jeu, les forces de l’ordre sont loin de l’emporter:

«Le rapport de force est favorable aux trafiquants: ils tiennent le terrain, ils sont plus nombreux et les forces de l’ordre sont mobilisées par le confinement.»

Le 20 avril au soir dans la cité des 3.000 à Aulnay-sous-Bois (93), la situation n’a en effet pas tourné à l’avantage de ces dernières. Selon nos informations, ordre a été donné de se retirer face aux tirs de mortier d’artifice et aux cocktails Molotov, en l’absence d’appui héliporté.

Révolte ou guérilla?

Pourtant, certains essaient de justifier la situation: les émeutes seraient des «révoltes» face à l’accumulation d’injustices. Un discours qui exaspère Michel Aubouin: «quelle fracture sociale justifie d’aller incendier la voiture du voisin?»

[…]

Si Michel Aubouin ne nie pas les difficultés économiques, il n’en reste pas moins dubitatif face à cette seule explication matérialiste:

«Le secteur HLM offre des appartements relativement grands par rapport aux logements parisiens, où les habitants se logent par eux-mêmes… à Grigny 2 [dans le 91, ndlr], ce sont de très grands appartements.»

Critiquant ainsi les «discours militants», il estime que les conditions de vie en milieu HLM ne sont pas plus dégradées que celles en milieu privé. Et l’ancien haut fonctionnaire de rappeler que «des millions de gens sont confinés dans leurs petits appartements», sans pour autant commettre d’actes délictueux ou criminels.

Les tensions vont-elles baisser après le 11 mai?

Quant à la suite, Michel Aubouin perçoit deux scénarios. Difficile de trancher. «Peut-être que le retour à la scolarité pourrait refaire baisser la tension après le 11 mai», pense-t-il à voix haute. Après tout, les voyous sont bien souvent jeunes, très jeunes.

Désœuvrés, ils subissent aussi les déterminismes culturels des familles originaires du Maghreb: «toute l’année, les femmes et les filles sont confinées, tandis que les garçons, eux, sont dehors.» Le confinement créé dès lors des tensions.

Mais le déconfinement pourrait bien ne pas être synonyme de pacification: «je serais le ministre de l’Intérieur, je commencerais à réfléchir pour mettre des moyens supplémentaires là où le déconfinement risque de générer en scènes de liesse.» Comme une victoire contre l’État?

«On risque d’avoir des gens qui fêteront le déconfinement», prévient Michel Aubouin. À travers toute la France, bien sûr, mais avec une particularité dans les zones criminogènes: «il ne faudrait pas qu’on le fête comme le 31 décembre en allumant des feux de voiture.»

Et le ramadan, qui doit commencer le 24 avril pourra-t-il aggraver la situation dans les quartiers prompts à refuser le confinement? Cette fois, l’ancien préfet relativise: «je pense que non.» En effet, les mosquées et salles de prière sont fermées. «Bien sûr, il risque d’y avoir un nombre plus important de gens dans les appartements le soir» pour la rupture du jeûne, admet-il. Mais c’est le déconfinement qu’il craint davantage, «surtout s’il vient se superposer avec la fin du ramadan

L’État doit s’appuyer sur les maires

D’ici là, comment pacifier les zones sensibles? «Entre nous, je pense que l’État devrait plus s’appuyer sur les maires», estime-t-il: «il faut faire du renseignement de terrain et recontacter les familles de ces jeunes.» Un «travail de repérage» donc, afin de rappeler aux mineurs délinquants et à leurs éducateurs les règles: l’État se doit de «taper du poing sur la table».

Une ligne rouge donc, des sanctions sévères. Mais jusque-là, le message du gouvernement n’a pas été assez clair, à l’image du Secrétaire d’État Laurent Nuñez déclarant le 18 mars lors d’une visioconférence avec les préfets que «faire respecter dans certains quartiers les fermetures de commerces et de faire cesser les rassemblements» n’était pas «une priorité».

Un aveu terrible de laissez-faire et un sentiment intolérable pour les familles qui restent confinées, selon Michel Aubouin. Les violences qui s’étendent alors que la majorité de la population respecte le confinement ne manqueront pas de créer un sentiment d’injustice et une nouvelle tension traversant «toute la société

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
21 avril 2020 17:24

La capitale allemande Berlin va imposer à partir du 27 avril les masques dans les transports en commun face à l’épidémie de coronavirus, rejoignant une majorité d’États régionaux (dix États sur seize ) du pays, a annoncé le maire Michael Müller.

Dans les transports, « il n’est pas possible de garantir une distance de plusieurs mètres entre chaque personne », a-t-il argumenté.

La Saxe (est) était la première région à avoir imposé dès lundi les protections dans les transports et les magasins, quand les premiers commerces ont rouvert. En Bavière, le plus grand État allemand en superficie, le masque sera obligatoire à partir de la semaine prochaine.

L’État le plus peuplé, celui du Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en reste pour l’instant à « recommander fortement » l’utilisation de protections.

C’est également la position du gouvernement fédéral, qui, fédéralisme oblige, ne peut imposer par lui-même de telles restrictions. Mais sa position pourrait changer dans les prochains jours. […]

Europe 1

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
21 avril 2020 11:00

Une prime de 1 000 euros défiscalisée pour récompenser les salariés qui travaillent pendant la crise sanitaire : l’appel a été lancé le 20 mars par Bruno Le Maire aux entreprises privées, celles qui exercent une activité essentielle à la nation. Dans la grande distribution, Auchan est le premier à répondre l’appel du gouvernement.

Le groupe s’engage à verser une prime forfaitaire de 1 000 euros à 65 000 collaborateurs pour saluer leur exceptionnel engagement.

Mais un mois plus tard, adieu la prime forfaitaire. Aux dernières nouvelles, elle sera finalement calculée en fonction du temps de travail effectif, sur une période définie.

"Les salariés se projetaient déjà avec une prime de 1 000 euros, quel que soit leur temps de travail effectif, et là c'est la douche froide", affirme Christian Roy, délégué syndical Force ouvrière chez Auchan.

Selon lui, tous les contrats de plus de 28 heures auraient la totalité de la prime. "Pour le reste, c'est proratisé en fonction du temps de travail effectif, et quelque part, il y a de la frustration qui naît à travers cette nouvelle annonce !"

À la direction d’Auchan, on affirme que le sujet n’est pas encore tranché, comme partout ailleurs dans la grande distribution. Et cette attente, elle commence à vriller la tête des salariés, parce qu'ils "ne savent plus s'ils vont pouvoir l'avoir dans leur intégralité ou partiellement", affirme Laurence Gilardo, déléguée syndicale FO à Casino.

Selon elle, beaucoup de rumeurs circulent, "notamment que le personnel qui met en rayons de nuit chez Casino n'aura pas la prime puisqu'ils ne sont pas exposés aux clients ! Sauf qu'il y a eu des centaines de clients qui sont venus déposer leurs virus, tousser sur les produits que les salariés manipulent, donc ils sont tout à fait légitimes à toucher la prime ! Il n'y a pas de raison !"

"Pourquoi faire une sélection ?"

Chez Leclerc, la confusion règne aussi. Les salariés des entrepôts et des bases logistiques ont la certitude de recevoir une prime. Mais pas ceux des magasins franchisés. Ce sera au bon vouloir du directeur. Injuste pour cette salariée Leclerc qui souhaite rester anonyme. "On travaille tous pour la même enseigne, mais pourquoi favoriser des plateformes logistiques et non des caissières, des vendeurs à la coupe ? Pourquoi faire une sélection comme ça de telle catégorie et pas telle catégorie ?", se demande-t-elle.

 

lire la suite sur franceInfos

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
21 avril 2020 10:34

Une étude de l’Institut Pasteur explique qu’il “faudrait 70% de personnes immunisées pour que l’immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague”.

Au 11 mai, date de déconfinement annoncée par le gouvernement, seuls 3,7 millions de Français auront été infectés par le coronavirus, soit 5,7% de la population, révèle une enquête de l’Institut Pasteur, relayée par franceinfo.

, ce chiffre représente une bien mauvaise nouvelle : si aussi peu de personnes contractent le virus, la deuxième vague est inéluctable, prévient la fondation. « Pour que l’immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en dessous », précise l’auteur principal de l’étude, Simon Cauchemez. 

Des régions plus touchées que d’autres

« Si on veut éviter une deuxième vague importante », il faudra donc que des mesures soient maintenues « au sortir du confinement », explique l’épidémiologiste. C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe dimanche 19 avril, lors d’une conférence de presse avec le ministre de la Santé Olivier Véran. Le chef du gouvernement a prévenu que le déconfinement serait très progressif et que les Français ne retrouveront « pas tout de suite et probablement pas avant longtemps » leur « vie d’avant ».

L’étude de l’Institut Pasteur, réalisée en collaboration avec l’agence sanitaire Santé publique France et l’Inserm, explique également que les régions sont inégalement touchées par le virus. Les deux plus touchées sont l’Île-de-France et le Grand Est, où le taux d’infection est de 12%. Au contraire, cette proportion baisse à moins de 2% en Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ou en Pays de la Loire. 

« Les hommes sont bien plus à risque »

La faible part de population infectée est évidemment due au confinement lui-même, décrété il y a cinq semaines pour empêcher un afflux massif de patients au même moment dans les hôpitaux. « Le nombre moyen de personnes infectées par un cas est passé de 3,3 avant le confinement à 0,5 pendant », compare Simon Cauchemez. 

L’étude s’est également penchée sur le profil des contaminés. Tout d’abord, le taux de létalité reste très bas, avec 0,53% des personnes infectées qui meurent des suites de la maladie. Ensuite, « la létalité varie avec l’âge et le sexe », précise l’épidémiologiste.

Ainsi, « les hommes sont bien plus à risque de décéder lorsqu’ils sont infectés que les femmes (ils ont un risque 50% supérieur aux femme) et ce différentiel augmente avec l’âge », explique-t-il. Le taux de décès monte ainsi à 13% chez les hommes de plus de 80 ans. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
19 avril 2020 15:49

La pandémie a frappé de plein fouet les résidences pour personnes âgées : plus de la moitié des décès en Europe lors des dernières semaines seraient survenus en maisons de retraite. Ce cauchemar s’est maintenant transporté en Amérique du Nord, où le virus se propage dans les résidences. L’OMS a qualifié de « massacre » la situation des centres pour aînés en Italie.

En France, il a fallu attendre le 2 avril, soit près de deux mois après le début de la crise là-bas, pour que des chiffres partiels sur les victimes du coronavirus en EHPAD (l’équivalent français des CHSLD) soient communiqués par l’État.

Ce sont 7481 aînés français qui ont péri depuis le début mars.

Lorsque le virus pénètre dans une résidence pour personnes âgées en France, les taux de mortalité atteignent entre 20 % à 30 %. Près de la moitié des décès du pays proviennent des centres pour aînés.

En Angleterre , la Santé publique a indiqué que 3084 centres d’hébergement étaient infectés par le virus. […] Les 15 000 morts du Royaume-Uni ne prennent pas en compte les maisons de retraite, mais seulement les morts des hôpitaux. […]

La ville de New York compte plus de 95 % des décès de tout l’État . C’est notamment parce que les maisons de retraite de la ville sont ravagées. L’état en compte plus de 600, où 2500 aînés ont perdu la vie. […]

L’Organisation mondiale de la Santé a qualifié de « massacre » la situation des centres pour aînés en Italie. À Milan, un centre rapporte près de 200 décès liés au coronavirus et fait l’objet d’une enquête pour négligence. Dans une résidence de la minuscule ville de Rocca di Papa, ce sont 148 aînés qui ont été déclarés positifs au virus, alors que seulement 11 infections ont été confirmées dans le reste de la ville. L’étude de la London School of Economics estime que 53 % des victimes du pays proviennent des centres pour personnes âgées.

Des données régionales d’Espagne rapportées par les médias suggèrent que 57 % des morts du pays sont des résidents de centres pour aînés. Ce taux est le plus élevé recensé en Europe : 11 000 aînés auraient succombé au coronavirus. Comme au Québec, des soldats ont été déployés dans les différents centres. Ceux-ci ont retrouvé des corps ainsi que des résidents laissés à eux-mêmes. […]

Environ une résidence pour aînés sur six est touchée par la COVID-19 en Ontario, soit 106. Les centres de soins de longue durée recensent environ la moitié des 514 décès de toute la province. […] Plusieurs autres centres de soins de longue durée en Ontario brandissent des clauses de confidentialité pour ne pas dévoiler le nombre de cas et de morts qui les accablent.

Journal de Montreal

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
19 avril 2020 11:21

À trois semaines du déconfinement, Édouard Philippe fera état ce 19 avril des premières pistes de sortie de la crise du coronavirus, dont le bilan des morts avoisine les 20.000 personnes. Parallèlement, les ministres de la Santé du G20 se réunissent en visioconférence pour un échange d’expériences sur la lutte contre le Covid-19.

Ce dimanche en fin d’après-midi, Édouard Philippe tiendra une conférence de presse où il livrera ses premières pistes pour une sortie de la crise actuelle liée au coronavirus en France, où, à ce jour, on déplore la mort de presque 20.000 personnes des suites de la maladie.

«Le Premier ministre fera dimanche un point complet et précis de la situation à la date du 19 avril. Il dira notamment où nous en sommes sur le front sanitaire», précise Matignon.

Édouard Philippe sera accompagné du ministre de la Santé, Olivier Véran, «ainsi que de scientifiques qui donneront des faits et des chiffres».

«Il sera évidemment question de la stratégie de déconfinement: il n'en présentera pas le plan mais il exposera les principales options qui sont à trancher», a par ailleurs fait savoir l’entourage du chef du gouvernement, cité par l’AFP.

 

Dans le même temps, aujourd’hui, les ministres de la Santé des pays du G20 tiendront une visioconférence afin de discuter de l'impact du Covid-19 et d’échanger leurs expériences et les mesures entreprises pour endiguer la pandémie.

La conférence sera présidée par l’Arabie saoudite et sera également rejointe par des pays invités et des organisations régionales et internationales, dont l’OMS, la Banque mondiale ou encore l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Situation dans le monde

  • Pour le deuxième jour consécutif, la Thaïlande n’enregistre aucun décès lié au coronavirus.
  • Pour la première fois depuis mi-février, la Corée du Sud ne recense que huit nouveaux cas de contamination par le coronavirus en 24h. Cinq cas sont importés, d’après les Centres coréens de contrôle et de prévention des maladies.
  • La Chine continentale fait état de 16 nouveaux cas, dont neuf importés, en 24h. Aucun décès supplémentaire n’est à déplorer.
  • Au total, en 24h, le nombre de morts liés au Covid-19 a augmenté de 6.000, ce qui est 2.000 de moins que vendredi, indique le communiqué quotidien de l’OMS diffusé samedi.
  • Le nombre de patients hospitalisés avec le coronavirus à New York se réduit, a fait savoir samedi le gouverneur de l’État concerné, Andrew Cuomo.
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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
19 avril 2020 10:49

Comme le révèle France 3, une élève infirmière, volontaire dans l'unité COVID-19 d'un établissement de santé de l'Hérault, est “payée comme une stagiaire”.

La Réserve sanitaire, peu connue en temps ordinaire, fait parler d'elle depuis que le gouvernement a appelé à sa mobilisation, début mars, pour faire face à la crise du coronavirus. Les infirmiers y ont répondu massivement à l’instar d’une infirmière de l’Hérault.

Comme le révèle en effet France 3 Occitanie, la jeune femme, élève-infirmière dans un établissement de santé du département, s’est portée volontaire pour aider les soignants d'une unité Covid-19.

Réaffectée en tant qu'aide soignante, elle « travaille comme n’importe quel professionnel » mais est « payée comme une stagiaire » : 30 euros par semaine pour 35 heures de travail, soit 1,17 € de l’heure.

« Je suis volontaire, pas bénévole ! »

Une situation qu’elle déplore. « Pour cinq semaines dans un hôpital, en 2ème année, une élève infirmière touche 152 euros de rémunération. Mais là, je ne suis pas en condition de stage puisque je remplis la fonction d’aide-soignante.

Un stagiaire est en plus dans une équipe. Là, je fais partie de l’équipe. Si je ne fais pas mon travail, personne ne me remplace », explique-t-elle au micro de France 3. Et d’ajouter : « Je suis volontaire, pas bénévole ! »

Comme le rappelle France 3, les élèves infirmier(e)s volontaires dans les unités COVID-19 des hôpitaux sont indemnisés entre 28 et 50 euros la semaine selon les régions. 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
18 avril 2020 16:51

Un docteur en sciences biologiques a détaillé au quotidien russe Moskovskii Komsomolets comment traiter les vêtements d'extérieur et ses achats après avoir été faire les courses, pour prévenir la contamination par le coronavirus.

Alors que la pandémie de coronavirus continue de sévir, ayant tué déjà plus de 155.000 personnes, le virologue docteur en sciences biologiques et professeur à l’Université russe de l'Amitié des peuples, Vladimir Makarov, a raconté dans une interview à Moskovskii Komsomolets comment se protéger du coronavirus après une sortie à l’extérieur.

Selon le virologue, dès son retour à la maison, il suffit de passer ses achats sous de l'eau chaude, et il n'est même pas nécessaire de laver ses vêtements d'extérieur pour prévenir la contamination par le Covid-19.

 

M.Makarov a également souligné que la probabilité d'«apporter» le virus à son domicile était très faible.

«Il ne faut pas laver ses vêtements d'extérieur si vous avez été dehors, le virus y vit peu de temps», a-t-il assuré, en ajoutant qu'il suffit de les accrocher à l'écart.

Le virologue a également précisé qu'il ne fallait pas laver les aliments avec du chlore ou de l'alcool, ni faire bouillir ses vêtements, car la contagion se diffuse par le système respiratoire.

La propagation du virus

Selon le dernier bilan, plus de 2.266.000 personnes ont été contaminées par le Covid-19, détecté en décembre dernier en Chine. Le nombre de décès a dépassé les 155.000.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
18 avril 2020 14:21

Dans son édito pour Russeurope Express, Jacques Sapir passe en revue les différentes estimations disponibles des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Un choc majeur qui, quoiqu’encore incertain dans son ampleur, exige selon l’économiste une réponse nettement plus forte des institutions européennes.

Un édito de Jacques Sapir à retrouver en podcast dans l’émission Russeurope Express du 17 avril.Quelles seront les conséquences économiques de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19 que nous traversons? Cette question, qui fut un temps mise de côté en raison, justement, de l’urgence sanitaire, commence à apparaître aujourd’hui. Elle deviendra cruciale dans les semaines qui viennent.

 

Des estimations ont été faites, que ce soit par l’Insee, qui les a publiées le 26 mars, par l’OFCE, le 30, la Banque de France, début avril, mais aussi par des organismes privés comme la banque italienne UniCredit. En effet, l’économie va bientôt reprendre ses droits.

Sommes-nous en train de nous diriger vers la «mère de toutes les récessions», comme le disent les auteurs de l’étude de UniCredit ? Il est ici clair que le confinement de l’économie a des conséquences désastreuses sur de nombreux secteurs. Le simple fait que près de 7 millions de salariés soient, à la date du 10 avril, en chômage partiel, indique la sévérité du choc économique.

Énormes incertitudes

Ces différentes estimations divergent, et c’est tout à fait normal, en raison des énormes incertitudes qui planent sur la crise que nous connaissons. Incertitude tout d’abord sur la durée du confinement. L’Insee a établi ses calculs sur un à deux mois de confinement, l’OFCE sur un mois, et les chercheurs d’UniCredit sur trois. Incertitude ensuite de ce qui prime: est-ce une contraction de la demande, comme le pense l’OFCE, ou bien une contraction de l’offre, comme l’estime l’Insee?

 
Tableau 1

Cette contraction de l’offre n’affecte d’ailleurs pas également les différents secteurs de notre économie. Si dans les services, le télétravail est largement utilisé, on peut cependant douter qu’il se fasse avec la même productivité qu’au bureau. Bref, si l’on est sûr que la production s’est réduite d’au moins 35% avec le confinement, il n’est pas impossible, loin de là, que l’on soit même tombés plus bas. Une chute de plus de 40% est parfaitement concevable, car les entreprises qui tournent pendant le confinement sont très loin d’opérer à plein régime.

 
Tableau 2

Un autre point d’incertitude est à relever. Dans quelles conditions se fera la sortie du confinement? Sera-t-elle rapide, ce qui est l’hypothèse de la Banque de France et d’UniCredit, ou sera-t-elle lente? Bien des observations que l’on peut faire aujourd’hui militent en effet pour une sortie lente du confinement, avec les conséquences économiques que l’on imagine.

Quel sera donc l’impact sur le PIB annuel? L’Insee et la Banque de France tablent sur une baisse de 0,75% par semaine, soit -3% pour quatre semaines, -6% pour 8 semaines. L’OFCE est un peu plus optimiste, et table sur -2,6% pour un mois. UniCredit se montre bien plus pessimiste, avec une chute du PIB de -4,6% par mois.

 
Tableau 3

Or de tels chiffres auront des conséquences sociales évidentes. Si, pour les salariés, le chômage partiel permet de limiter l’impact de l’arrêt de la production, il n’en va pas de même pour les travailleurs indépendants et pour les auto-entrepreneurs, qui risquent d’être les grandes victimes du confinement. De très nombreuses PME et TPE risquent de faire faillite.

Une étude sur l’Italie estimait le nombre de ces faillites à 12% du nombre des PME, très importantes chez notre voisin transalpins. De fait, si la réduction de l’offre prime probablement pour la période du confinement, c’est la question de la demande qui se posera dès que l’on en sortira.

Explosion du déficit budgétaire

Reste alors une question: quelles seront les conséquences financières de cette crise? Le déficit budgétaire va exploser en 2020. Or on ne pourra pas augmenter les impôts en 2021 sous peine de casser le processus de retour à la normale. Un financement monétaire de ce déficit par la BCE va probablement s’imposer. Mais, on le sait, la réunion de l’Eurogroupe des 7 et 8 avril a abouti à un relatif échec: les pays de la zone euro n’ont pu se mettre d’accord ni sur les «coronabonds» ni sur l’assouplissement des règles de la BCE.

Les mesures décidées dans la nuit du 9 au 10 avril, globalement 500 milliards d’euros, sont très en deçà des besoins des pays pour 2020 et 2021. On constate que les besoins de financement au niveau de la zone euro (qui, faut-il le rappeler, n’est pas l’UE en tant que telle) devraient se monter au minimum à 1.135 milliards d’euros, si l’on en croit les experts d’UniCredit pour 2020 (sur la base d’un PIB de la zone euro de 10.316 milliards d’euros après la crise du coronavirus).

Il n’est pas impossible que le besoin de financement s’élève en réalité à 1.300 milliards. Pour 2021, et sous réserve que la croissance soit bien de 10%, le besoin de financement atteindrait encore 454 milliards, pour un total de 1.590 à 1.755 milliards.

Au-delà de l’urgence sanitaire, il y a désormais une urgence économique évidente. Il faudra éviter que la crise actuelle ne se transforme en une dépression de longue durée.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS FRANCE Economie
18 avril 2020 01:32

Infirmier dans un hôpital public parisien, Pierre a contracté le Covid-19. Guéri, il reprend le travail et partage son expérience au micro de Sputnik. Entre les difficultés dues à cette crise sanitaire inédite et celles que dénonçaient depuis des mois les syndicats des soignants, son témoignage est émouvant et sans concession.

Pierre fait partie du «personnel soignant en première ligne»: il est infirmier depuis deux ans au service de suppléance de l’hôpital Lariboisière, à Paris. Chargé de venir en renfort dans les services en manque de personnel (en dehors de la réanimation), il a une vision transversale unique de cet établissement public. Guéri du Covid-19, le jeune homme s’apprête à reprendre le travail et partage avec Sputnik, à visage découvert malgré les risques encourus, sa vision des choses.

 

Au cours de sa carrière, Pierre a travaillé au sein des urgences de l’hôpital Lariboisière, avec «ses 250 à 300 personnes accueillies par jour» et a vu le service «systématiquement saturé».

 

Cette crise suit «une longue crise due aux réductions budgétaires»

Le jeune infirmier ne cache pas que dans les services d’urgence, le personnel a du mal à avoir des vacances et que l’«on demande toujours aux personnels de faire des heures supplémentaires». Ses aveux ne font que confirmer que l’hôpital public est en difficulté et en tension depuis des années, tous comme les services de gériatrie et les Ehpad.

«Malheureusement, on a l’habitude des difficultés,» souligne l’infirmier.
Néanmoins, on ne peut pas indéfiniment tirer sur la corde. «Cette crise sanitaire, brutale, avec un agent infectieux virulent qui touche beaucoup de monde, arrive au moment où le personnel hospitalier est essoufflé, où les structures ne sont pas forcément adéquates ou formées, par manque de moyens humains ou techniques», déplore Pierre. Il témoigne que suite «à la mécanique de gestion mise en place par différents gouvernements», suite à la «longue crise due aux réductions budgétaires, qui ont mis un gros coup à l’hôpital public», beaucoup d’infirmiers, de médecins et d’aides-soignants l’ont quitté.

 

«On se retrouve avec un hôpital public qui est déjà en difficulté au moment où arrive une difficulté majeure», martèle le jeune infirmier.

Néanmoins, Pierre, qui voit «la relation humaine comme la base du métier», ne quitte le «front», pour reprendre la métaphore martiale d’Emmanuel Macron, que parce qu’il se retrouve lui-même contaminé par le coronavirus.

«Après la crise, on espère être encouragés pour des combats équitables»

Au début de l’épidémie, les personnels de Lariboisière se sont très vite rendu compte que «les nouveaux patients avaient besoin d’assistance respiratoire». En conséquence, «les principes de précaution face aux agents infectieux» ont étés renforcés dans son établissement. Mais puisque les directives changeaient face à ce virus mal connu, «très vite, des services dédiés aux patients Covid ont étés organisés [dans le cadre de la restructuration d’urgence de l’hôpital, ndlr]: actuellement, c’est un immeuble entier.»

 

«Personnellement, je n’ai pas eu de problème avec le matériel de protection dans les différents services où je suis passé. Il a été donné au compte-gouttes, mais donné quand même», assure Pierre.

Malgré toutes les précautions, certains soignants n’ont pas échappé à la contamination, que ce soit «dans le milieu hospitalier, quand on n’a pas de temps de se préparer face à une intervention d’urgence» ou en dehors du cadre du travail. Sans savoir précisément à quel moment il a été contaminé, Pierre, après être passé par «une grosse fatigue et une perte de l’odorat» reprendra le travail bientôt.

«On aurait bien voulu être applaudi quand on a manifesté il y a six mois, un an, sourit Pierre. On est content de faire ce travail pour lequel on a été formés, mais la population devrait se rendre compte que l’on est beaucoup plus importants que certaines choses de la société actuelle.»*
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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
17 avril 2020 16:44

Le gouvernement russe a donné les instructions en ce sens aux organisations médicales, en précisant que la Chine a offert à la Russie plus de 68 000 boîtes de ce médicament.

Le gouvernement russe a autorisé le traitement des patients atteints de Covid-19 avec l'hydroxychloroquine, dérivée de l'antipaludéen chloroquine, dont l'efficacité fait l'objet d'un débat mondial.

Dans un décret publié hier soir, le gouvernement russe a donné les instructions en ce sens aux organisations médicales, en précisant que la Chine a offert à la Russie plus de 68 000 boîtes de ce médicament.

Le décret a été publié à la suite d'un entretien téléphonique jeudi entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping.

L'hydroxychloroquine doit être distribuée aux hôpitaux traitant les patients testés positifs au coronavirus ou soupçonnés d'être infectés.

Pour sa part, l'agence russe du contrôle des services médicaux a été chargée d'assurer un suivi pour s'assurer de la sécurité et de l'efficacité du médicament.

L'hydroxychloroquine, ainsi que la chloroquine, issue de la quinine, sont prescrites depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique.

Certains médecins et dirigeants appellent à administrer largement ce médicament, qualifié de "don du ciel" par le président américain Donald Trump, mais une vaste partie de la communauté scientifique et des organisations sanitaires appelle à attendre une validation scientifique rigoureuse, mettant en garde contre les risques pour les patients.

Si des études préliminaires en France et en Chine ont conclu à des résultats prometteurs, l'efficacité de la chloroquine et de l'hydroxycholoroquine "reste à démontrer", selon l'Agence européenne du médicament (EMA).

Début avril, l'EMA a appelé à ne les utiliser que dans le cadre d'essais cliniques ou de "programmes d'urgence".

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS
17 avril 2020 15:43

Lors du dernier point de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, sur la question du chômage partiel, on a découvert que le nombre de salariés, qui bénéficient désormais de ce dispositif, a encore augmenté. En France, il y aura bientôt la moitié des salariés du privé qui ne travaillent plus.

9 millions de salariés au chômage partiel

Selon les derniers chiffres du ministère du Travail, dévoilés le 16 avril 2020, 9 millions de salariés bénéficient du chômage partiel en France. Naturellement, cela ne tient compte que des salariés du privé puisque les chiffres sont liés à la prise en charge à 100% de ce dispositif pour les entreprises : les salariés de la fonction publique sont exclus du décompte.

Comme l’a signalé Muriel Pénicaud, cela représente quasiment « un salarié sur deux ». Dans le privé, en France selon les chiffres officiels de l’Insee pour 2019, on comptait 19,66 millions de salariés (par ailleurs en hausse de 210.000 sur l’année). Si le nombre de salariés au chômage partiel continue de croître, le seuil des 50% sera bientôt atteint… il ne manque plus que 800.000 personnes.

Les premières inscriptions au chômage font exploser les chiffres

D’un autre côté, selon les premières données fournies par Pôle emploi, la situation commence à devenir problématique pour celles et ceux qui ne bénéficient pas du chômage partiel. Pas moins de 117.673 inscriptions à Pôle emploi ont été réalisées du 15 au 21 mars 2020, soit durant la première semaine de confinement.

Muriel Pénicaud commence même à prévenir que le gouvernement pourrait bien ne pas respecter son engagement de campagne, à savoir faire baisser le chômage sous la barre des 7% fin 2022. « Nous étions sur une excellente tendance puisqu'il y a deux mois on annonçait que le chômage était à 8,1%, le plus faible taux depuis 11 ans ; on est loin de cette situation », a-t-elle déclaré. Ce qui l’inquiète, c’est surtout la chute des offres d’emploi : -70% en mars 2020 par rapport au même mois de 2019…

Et, forcément, les chiffres des mois d’avril et de mai ne pourront qu’être pires…

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Emploi - Chômage CORONAVIRUS
17 avril 2020 13:57

Dans son ordonnance rendue publique le 15 avril, le Conseil d’État a rejeté la demande de plusieurs syndicats pour prendre davantage de mesures sanitaires de protection du personnel et des résidents des Ehpad.

En début de semaine, plusieurs syndicats, dont Force ouvrière et la CGT, ont demandé au Conseil d’État d’ordonner au gouvernement de prendre davantage de mesures concernant le dépistage systématique et régulier du personnel et des résidents dans les Ehpad. Leur requête n’a pas pu être satisfaite.

«Compte tenu des moyens dont dispose l’État et des mesures qu’il a déjà prises, le juge n’a pas relevé de carence portant une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale justifiant qu’il ordonne les mesures demandées par les syndicats», a justifié la haute juridiction, dans une ordonnance publiée le 15 avril.

«Malheureusement, on n'est pas plus étonnés que cela. Au vu des autres décisions rendues, on constate qu'il [le Conseil d'État] estime toujours que l'État ne peut pas faire davantage», a déploré auprès du Parisien Franck Houlgatte, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats Force ouvrière de la santé privée.

La quasi-totalité des Ehpad touchés par le coronavirus

Le 6 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran s’était pourtant engagé à faire dépister l’ensemble des employés et résidents dans chaque Ehpad de France, alors que nombre d’entre eux subissent de plein fouet l’épidémie, avec une mortalité plus élevée que la moyenne. En Île-de-France, «une grande majorité des Ehpad ont aujourd’hui au moins un cas déclaré de Covid-19», a déclaré à l’AFP un porte -parole de l’ARS.

D’après le bilan du 16 avril, plus de 6.500 personnes sont décédées du coronavirus rien que dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

Des commandes de tests et de masques

Mercredi 15 avril, «nous avons testé 1.000 personnes, aujourd'hui nous en testons 1.000 autres. Dans trois semaines, l'objectif est d'avoir testé tout le monde», a assuré le représentant de l’ARS. Le 11 avril, la capacité de dépistage s’élevait à 21.000 tests par jour, avec l’objectif que ce chiffre dépasse les 40.000 avant la fin du mois grâce aux nouvelles commandes.

Concernant les masques, le Conseil d’État a rappelé que le gouvernement en avait commandé deux milliards le 10 avril, et que le personnel soignant en Ehpad faisait partie des professions qui en recevraient en priorité. Près de 50 millions d’exemplaires ont déjà été acheminés sur le territoire.

Dès lors, l’instance estime que les autorités ont pris suffisamment de mesures.

 
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