Journal hebdomadaire de “La Voix de la Russie” – 11 Février 2013
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Pour combler le passif des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés), le Medef a proposé ce 14 février aux syndicats de désindexer les pensions de l’inflation durant cinq ans. Dès le 1er avril, la valeur des points Agirc et Arrco, ainsi que les salaires de référence, évolueraient en fonction de l’inflation annuelle, moins un point. Et ce, jusqu’en 2017.
La désindexation des pensions est acquise! L’heure des décisions drastiques a sonné pour le patronat et les syndicats gestionnaires des régimes de retraites complémentaires du privé Arrco (tous les salariés) et Agirc (cadres) qui se retrouvaient pour une avant-dernière séance (l’ultime aura lieu le 7 mars) de négociation «pour sauver» ces régimes dont la situation financière est en grande difficulté.
Le calcul des pensions de réversion va aussi être revu. Et le taux d’appel des cotisations (qui ne donnent pas droits à des gains supplémentaires) pourrait passer progressivement de 125% à 130%.
Et le temps presse pour les 11 millions de retraités concernés qui se demandent à quelle hauteur seront revalorisées leurs pensions le 1er avril prochain. De fait, si rien n’est fait, le déficit Agirc-Arrco dépassera les 10 milliards d’euros en 2017 et les réserves financières seront épuisées dès 2017 pour l’Agirc et en 2020 pour l’Arrco.
Les pensions Agirc et Arrco augmenteront de l’inflation moins un point dès le 1er avril
C’est dans ce contexte que le dernier projet du Medef, remis ce matin aux syndicats et qui est en cours de discussion, prévoit que la valeur des points Agirc et Arrco évolueront, à compter du 1er avril 2013 et jusqu’au 1er avril 2017, en fonction de l’évolution moyenne annuelle des prix hors tabac, moins 1 point, sans pouvoir être inférieure à zéro.
Il en ira exactement de même s’agissant du salaire de référence servant au calcul des points des participants des régimes Arrco et Agirc. En clair donc, les pensions seront revalorisées chaque année durant cinq ans d’un montant inférieur de 1 point à l’inflation. Les partenaires sociaux estiment cependant que ces décisions pourraient être réexaminées en fonction des finances du régime à la fin 2015. L’économie réalisée avoisinerait les 6 milliards d’euros sur 5 ans.
Le taux d’appel des cotisations passerait progressivement de 125% à 130%
Par ailleurs, à compter du 1er janvier 2014, les pensions de réversion versées au conjoint survivant seront calculées en fonction du rapport entre la durée de chaque mariage et la durée d’assurance du participant décédé. Jusqu’à présent, la durée du mariage n’était pas prise en compte.
Autre mesure pour améliorer la trésorerie, désormais, les entreprises de 10 salariés et plus qui versent déjà mensuellement leurs cotisations aux Urssaf devront faire de même pour les cotisations Arrco et Agric (jusqu’à présent, ces cotisations pouvaient être versées trimestriellement)
Le Medef propose aussi que, d’ici à la fin 2015, les gestionnaires des régimes de retraites complémentaires engagent une négociation tripartite avec l’Etat et l’Unedic pour réexaminer la prise en charge «des droits relatifs aux chômeurs pour la part des droits qui leur sont ouverts sans contrepartie financière». Concrètement, ceci signifie que les périodes de chômage donneront lieu à des droits moindres s’agissant des retraites complémentaires.
Last but not least, le taux d’appel (qui vient s’ajouter aux taux d’acquisition d’un point et qui contribue au financement des régimes Arrco et Agirc) passerait progressivement de 125% à 130%, par pas annuel de 1%, à compter du 1er janvier 2015. Ce qui signifie que les cotisations pour les régimes de retraites complémentaires vont augmenter mais sans donner de droits supplémentaires aux affiliés des régimes. Mais le Medef accepterait cette augmentation à la condition «que les mesures d’économie auront bien été engagées».
De même, pour le plus long terme, soit à l’horizon 2019, le Medef plaide pour une réforme structurelle des régimes Arrco et Agirc. Il demande aussi, toujours à l’horizon 2019, «un recul progressif d’un trimestre par an de l’âge à partir duquel il est possible de liquider sa retraite complémentaire».
Mais, d’ici là, une réforme plus globale des retraites sera intervenue…
La Tribune et source
Cinq représentants syndicaux, figures emblématiques de la lutte des salariés de Goodyear, Petroplus, PSA-Aulnay, Fralib et ArcelorMittal contre les plans «sociaux», inquiètent le gouvernement : Lionel Burriello, Yvon Scornet, Mickaël Wamen, Jean-Pierre Mercier, Olivier Leberquier. Ils sont prêts à aller jusqu’au bout.
Lionel Burriello, la relève d’ArcelorMittal.
Il défend les hauts fourneaux avec autant d’ardeur que son collègue de la CDFT, Édouard Martin. Et il crève l’écran autant que lui. Lionel Burriello, 35 ans, mécanicien, est à la tête de la fronde pour sauver les 630 emplois de Florange.
Il a adhéré à la CGT il y a quatre ans, en réaction à la fermeture de l’usine de Gandrange. Son objectif : créer une « jurisprudence Florange », sans mâcher ses mots vis-à-vis du gouvernement, qu’il a qualifié de « traître ».
Yvon Scornet, le « papa » de Petroplus.
Il est le « papa » de la « mémé », surnoms que les ouvriers donnent à leur raffinerie de Petit-Couronne. Yvon Scornet, 56 ans, a commencé comme aide-opérateur en 1980.
Le militant Lutte ouvrière se syndique alors à la CGT, qu’il quitte au bout de deux ans en dénonçant une orientation « stalinienne ». Pour finalement y revenir… Le porte-parole de l’intersyndicale a fait de la survie de Petroplus le combat de sa vie, alors que les 470 salariés restent toujours suspendus à un repreneur. [...]
Ses petites lunettes grises et son visage poupin n’ont pas empêché la direction de PSA d’en faire sa bête noire. Entré comme cariste à l’usine d’Aulnay après dix années d’intérim, Jean-Pierre Mercier adhère à la CGT en 1998, bien après avoir pris sa carte chez Lutte ouvrière. [...] Il négocie aujourd’hui avec intransigeance le sort des 3.000 salariés d’Aulnay.
La production industrielle de la France, en repli de 2,2 % l’an dernier a peu de chances de se ressaisir début 2013, selon des économistes.
Le recul global de 2,2% en 2012 a été encore plus net (2,7%) dans la seule industrie manufacturière (hors énergie et mines), a indiqué à l’AFP lundi un responsable de l’Insee ayant calculé l’évolution sur l’ensemble de l’année après la publication des chiffres de décembre.
La production a ainsi baissé dans la fabrication de matériel de transport (-3,9%), de matériel électrique, électronique, informatique et de machines (-2,3%), la construction (3,1%) et très fortement dans la cokéfaction et le raffinage (-13,8%), selon des chiffres obtenus par l’AFP auprès de l’Insee. En revanche, l’agroalimentaire progresse de 0,5%.
Le dernier trimestre a été marqué par de fortes baisses dans l’ensemble de l’industrie (-1,8% par rapport au trimestre précédent), et de façon plus marquée encore dans l’industrie manufacturière (-2,5%). Par rapport au dernier trimestre 2011, le recul de la production manufacturière a atteint 3,9%.
Et les économistes font grise mine pour 2013.
« Les dernières enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprises sont assez mauvaises dans l’ensemble et l’on pourrait avoir une nouvelle baisse de production en janvier, ce qui augure mal de la croissance au premier trimestre« , a déclaré à l’AFP Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas.
Il prévoit un recul de l’activité de 0,1% à 0,2% pour la période, même si « l’industrie représente une part assez modeste de l’ensemble du PIB« , les services comptant à présent pour 80% de l’économie française. Et il table sur deux années consécutives de croissance nulle: 2012 et 2013.
L’Insee doit publier jeudi une estimation de l’activité économique de la France au dernier trimestre 2012 mais a déjà annoncé un début d’année 2013 sans élan, avec une croissance attendue à 0,1% aux premier et deuxième trimestres.
« A l’exception du rebond constaté au cours de l’été 2012, le profil montre que l’activité s’écarte fortement de la tendance qui était la sienne avant la crise« , commente au sujet de l’industrie Philippe Waechter, directeur de la recherche économique de Natixis, dans une note.
« Le niveau de l’activité manufacturière est désormais 13% en-dessous de ce qui était observé avant la récession (premier semestre 2008)« , s’alarme-t-il.
« La question n’est pas de faire une fixation sur l’industrialisation à tout prix mais plutôt de s’interroger sur l’incapacité de l’économie française à faire face à une tendance aussi dévastatrice depuis presque deux ans. »
« C’est cela le point le plus préoccupant car derrière il y a une problématique d’emploi et de financement du système social« , dit-il.
Sources : L’Expansion / Le Journal du Siècle
La détérioration du climat social et la radicalisation de certains leaders syndicaux inquiète l’entourage de François Hollande…
La détérioration du climat social et la radicalisation de certains leaders syndicaux inquiète l’entourage de François Hollande.
«Tous les ingrédients sont réunis pour que ce soit violent», explique ce proche de Hollande. «On sait que la période avant le printemps est traditionnellement compliquée.»
Confusion sur l’avenir de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, fermeture de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord, licenciements à PSA ou encore à Virgin, les dossiers s’accumulent sur le bureau du ministère du redressement productif. Au moins 50000 emplois sont d’ores et déjà menacés par un plan social.
Même si l’Elysée fait attention de ne pas court-circuiter Arnaud Montebourg, les conseillers de François Hollande, notamment Michel Yahiel en charge des questions sociales, s’activent pour désamorcer ces situations explosives. Avec une stratégie: rassurer tout en restant ferme.
Lundi, François Hollande a ainsi annoncé en marge de son déplacement à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) qu’une loi sur les sites rentables «trouvera sa place dans le calendrier parlementaire». Ce texte est en cours de préparation et pourrait être présentée à l’Assemblée «dans les semaines à venir». Sous la pression des députés socialistes, le gouvernement avait déjà donné son accord mi-janvier à la proposition de loi dite Florange qui oblige à céder un site industriel rentable.
L’Elysée reste en revanche beaucoup plus floue sur une hypothétique loi, réclamée par les syndicats, qui interdirait les licenciements boursiers. Pour porter et incarner cette dynamique législative, Hollande devrait parler aux Français lors d’une intervention télévisée dont la date n’est pas encore fixée.
Inquiète par la radicalisation de certains conflits, notamment à Aulnay ou chez Goodyear qui appelle à la mobilisation mardi, l’Elysée assume le déploiement de forces policières. «L’ordre républicain doit être respectée dans les deux sens», explique un proche de Hollande qui admet que «le dialogue est plus compliqué» avec de jeunes leaders syndicaux radicaux.
Sur cet aspect des conflits sociaux, Hollande semble donc sur la même longueur d’onde que Manuel Valls, son ministre de l’Intérieur, qui s’est montré très ferme, jeudi dernier.
«Il n’y a pas de place pour la violence, et je lance évidemment un avertissement, la police, elle fait son travail, mais on ne peut pas admettre qu’on cherche à casser l’outil de travail, à briser des mobiliers urbains, qu’on s’attaque à des édifices publics, qu’on lance des boulons sur des policiers», avait-il déclaré sur Europe 1.
Sources : 20Minutes / BFM Business / Le Journal du Siècle
« La Chronique d’Eric Zemmour » : la curieuse… par rtl-fr
Dans sa chronique « Z comme Zemmour », le journaliste Éric Zemmour est revenu sur l’incompréhensible écart de comportement d’Arnaud Montebourg entre les dossiers Renault et Peugeot. Le polémiste explique cette injuste différence de traitement par la lâcheté du ministre et l’incohérence du PS.
Pour les observateurs, les brassages de vent du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, sont difficiles à comprendre. Quand Peugeot annonce un plan social, le socialiste insulte personnellement la famille Peugeot, qu’il accuse des tous les mots, mais quand Renault prévoit de virer encore plus d’ouvriers, le chevalier blanc félicite le groupe automobile. Ahurissant !
Pour dénoncer l’incompétence du ministre, Zemmour met en valeur son rôle de potiche pour gogos de l’aile gauche du parti, ainsi que l’asservissement historique du PS à Renault et la soumission de Hollande à Carlos Ghosn, comme à toutes les forces économiques et financières (« mon véritable adversaire, c’est la finance » hihihihihihihi, quel humour ce flan !!!!!).
« La gauche a toujours les yeux de Chimène pour Renault. Renault ne vire pas les ouvriers, mais réduit les effectifs. Renault ne délocalise pas, mais nourrit les pauvres en Turquie ou à Tanger, demain à Alger. Montebourg aurait rétabli la guillotine pour Peugeot, il est tout miel avec Renault.
Il est vrai que depuis l’affaire Mitall, les technos du Trésor lui ont montré qui était le patron. Montebourg a ravalé ses plans de nationalisation et de démondialisation, il apprend la figuration. Il fait de la retape auprès des investisseurs étrangers. Renault a eu l’élégance de prévenir le ministre? C’est la transparence, il parait… La vie avec Montebourg, c’est simple comme un coup de fil. Pourtant, les effectifs dans l’œil du cyclone sont plus importants chez Renault que ceux visés à l’époque par Peugeot« .
En même temps, le PS a tout intérêt à continuer à détruire les emplois industriels de notre pays, les électeurs ouvriers ayant déserté le parti depuis que ce dernier les a abandonnés au profit des bourgeois des villes, plus sensibles aux velib et au mariage homo qu’à l’emploi, au pouvoir d’achat et à la sécurité…
La France bobo, c’est maintenant !
PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le chiffre est éloquent à lui seul : depuis 2009, la France a perdu 1.087 usines. Il suffit alors d’imaginer les dizaines de milliers d’ouvriers abandonnés à leur sort, les territoires paupérisés et abandonnés après le départ d’une industrie, les nouvelles friches à la périphérie des villes.
Les causes de cette dépression économique sont discutées. Mais un constat s’impose : avec une monnaie faite à sa mesure, l’Allemagne dispose d’une industrie florissante au sein d’une Europe dont elle a la maîtrise. Il apparaît aussi que la France est de plus en plus incapable de protéger efficacement son industrie et que l’Europe, prisonnière de l’idéologie mondialiste et libre‑échangiste, est une passoire ouverte aux quatre vents de la concurrence mondiale, souvent déloyale.
Crédit photo : Glenn McKechnie via Wikipédia (cc).
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50% des jeunes espagnols sont au chômage ! BFMTV n’a pas manqué de le souligner, la situation est socialement explosive… En filigrane, regardez ce qui nous attend en France. Les Indignés ont déserté la Puerta del Sol, ils cherchent leur place en politique. Les Espagnols ne sont donc plus dans la rue… Cherchez l’erreur. Sans doute est-elle dans les chiffres et à coup sûr dans leur interprétation.
Les statistiques du chômage sont un vaste galimatias. Selon que l’on compte les chômeurs de catégorie 1, 2 ou plus, ceux qui sont rayés des listes ou ceux qui sont en temps partiel, les chiffres virent et voltent et passent du simple au double. C’est encore peu de choses par rapport au chômage des jeunes… A quel âge finit-on d’être jeune ? Faut-il compter les étudiants ?
Car 50% de chômage chez les jeunes ne veut certes pas dire 50% d’une classe d’âge. Si l’on prend en compte les étudiants alors le chômage des jeunes en Espagne est peu ou prou le même que celui de l’ensemble de la population active. Conclusion frappante : quand on fait des études on a moins de chance de se retrouver au chômage.
La France quant a elle compte 27% de jeunes chômeurs en excluant les étudiants, soit moitié moins que les 50% de l’Espagne me direz-vous. Dommage, vous avez oublié l’économie parallèle ibérique. Le travail au noir fait recette… sauf pour les impôts espagnols. C’est entre 20 et 30% de l’économie qui leur échappe. Au moins 250Mds€ oubliés du PIB. Chômeur ne veut pas dire inactif en-deçà des Pyrénées. Autre chose : en France, nous sommes les champions du monde de la longueur des études… encore un biais.
Ajoutez qu’avec la crise les jeunes poussent leurs études plus longtemps ou bien partent en Allemagne chercher du travail et vous ferez augmenter les taux de chômage bien plus que le nombre réel de jeunes chômeurs sur les listes.
Bref ne cherchez pas plus de vérité dans les chiffres du chômage que dans le marc de votre café.
Oublions donc ces chiffres un instant. Faisons un constat beaucoup plus simple, les jeunes sont mobiles : géographiquement, socialement, sectoriellement… En Espagne comme ailleurs les jeunes bougent. Pas seulement vers l’Allemagne. L’assurance chômage suédoise conseille par exemple à ses jeunes d’aller chercher des boulots d’été en Grèce.
La crise pousse aussi jeunes et moins jeunes à se reconvertir. Pour eux une révolution est marche. Harvard, Princeton, le MIT –les cadors de la Ivy league américaine- investissent des millions d’euros pour proposer des formations certifiantes, gratuites et en ligne. Vous avez un bac+5 en biologie et vous êtes serveur parce que la filière est complètement bouchée ? Avec un ordinateur et de la volonté vous pouvez aujourd’hui suivre un cours d’Harvard et changer de métier. Alors oui cela veut dire apprendre l’anglais, travailler dur et sans doute se déraciner.
Mais si, pour une fois, l’on omettait de se plaindre de la fuite des jeunes diplômés et de l’augmentation du chômage des autres, peut-être verrions-nous que la crise est en train de construire l’Europe des peuples bien plus que 50 ans de politique européenne. Sans doute verrions-nous aussi que la crise est en train de réformer l’enseignement supérieur et le marché du travail comme aucune politique n’a réussi à le faire… là encore depuis 50 ans.
Plus généralement, si l’on regardait au-delà du mur de la dette, si l’on passait une tête en dehors des sentiers battus par des politiques usées peut-être verrions-nous les perspectives d’un avenir meilleur.
Encore un bobos qui n'as pas de problème de fin de mois !!!
Cyril Hanouna se moque sur Direct 8 d’un syndicaliste de Petroplus qui explique un peu laborieusement les angoisses de ses camarades de travail confrontés à la menace de la liquidation du site de Petite Couronne où ils sont employés.
Comme beaucoup de mères de famille qui travaillent, j’emploie – il faudra bientôt dire j’employais – une dame (désolée pour la parité…) pour m’aider à faire le ménage. Trois heures par semaine, le temps de me donner un sacré coup de main dans la maison. Des heures payées par ce système si commode des chèques emploi service.
Jusqu’ici, pour 12 heures par mois, à raison de 12 euros de l’heure, cela me coûtait donc 144 euros + 79,11 euros (soyons précis) de charges sociales. Je viens, alors que je m’apprêtais à déclarer les sommes dues pour le mois de janvier, de découvrir que les charges s’élèvent dorénavant, pour le même salaire de base, à 119,51 euros exactement. Soit une augmentation d’un peu plus de 50 % !
Conséquence ? Je pense que je vais devoir me passer des services de Madame M. Voilà une bonne affaire pour elle et, plus généralement, pour l’emploi. Je ne suis pas sûr que Madame M. vote socialiste aux prochaines élections. Et des Madame M., il va y en avoir ! Certes, rien de spectaculaire. Pas de grande manifestation de la CGT en perspective. Ni de gros titres dans les journaux. Aucune altercation à l’Assemblée. Arnaud Montebourg ne va pas se déguiser en femme de ménage, plumeau – français, bien sûr – en mains. Quelques protestations, rien de plus.
J’ai parfois du mal à comprendre la logique de nos gouvernants. À moins qu’on m’explique que j’exploite Madame M. À moins qu’on ne veuille me pousser vers ce travail au noir pourtant vilipendé. À moins qu’on n’estime – du côté de la rue Solférino comme à Matignon – qu’en employant une personne à domicile, je fasse partie de ces « riches » qu’il s’agit de taxer, j’allais presque dire, d’essorer.
On avait déjà supprimé virtuellement les femmes de ménages et autres« bonnes » comme disaient certains à une autre époque. On les a remplacées par des « techniciennes de surface ». Les socialistes vont réussir à faire encore plus fort : ils vont les supprimer purement et simplement.
Vous me direz qu’on ne compte que 2 849 800 chômeurs indemnisés en France – chiffre officiel… Madame M. risque d’aller grossir ce nombre. Merci pour elle. Pour moi, ce sera juste un peu de travail en plus.
Le 12 février, les salariés de dizaines d’entreprises victimes de plans sociaux manifesteront leur solidarité avec Goodyear. Un mouvement surveillé de près par la police.
Une note envoyée mercredi par le directeur de la sécurité publique sur les «orientations stratégiques 2013» des RG place «le domaine économique et social » en première position des priorités en matière de renseignement […].
Au moins un millier de salariés visés par des plans sociaux (Sanofi, Fralib, Faurecia, Virgin, Pilpa…) devraient se regrouper à 8h30 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), devant le siège de l’entreprise Goodyear. Un geste de solidarité envers les 1173 employés de l’usine d’AmiensNord, qui apprendront officiellement ce jour-là la fermeture de leur site lors d’un comité central d’entreprise (CCE). […]
Pour l’instant, les organisateurs assurent que la manifestation se fera uniquement devant le siège social de Goodyear… sans débordement dans la capitale, toute proche. Jean Mangin, de la CGT ArcelorMittal de Florange, qui fera le déplacement, prévient toutefois : «C’est vrai que dans ce genre d’action on ne sait jamais comment cela peut se passer.»
Le ministre de l’Éducation nationale envisagerait de verser cette prime pour calmer la grogne d'à peine 6,2% de grévistes selon les ministères.
Un geste financier pour calmer les enseignants ? D'après le journal Les Échos, Vincent Peillon serait prêt à lâcher 400 euros de prime par an aux professeurs des écoles.
En plein bras de fer avec les enseignants du primaire à propos du retour à la semaine de quatre jours et demi, le ministre de l'Education nationale pourrait donc verser cette somme aux 300 000 professeurs concernés.
Cette indemnité serait distribuée sur le modèle de l'indemnité de suivi et d'orientation des élèves, ou Isoe, que perçoivent actuellement leurs collègues du secondaire. D'après le quotidien, elle serait donc de 400 euros annuels.
La décision devrait être annoncée vers la mi-février, tout juste après le congrès de la première organisation syndicale de l'éducation, la Fédération syndicale unitaire, ou FSU.
Vincent Peillon pourrait également ouvrir à un personnel plus important la qualification "hors classe", qui leur garantit une retraite plus généreuse et qui concerne aujourd'hui moins de 2% des professeurs des écoles.
Pour rappel, une partie des fonctionnaires, dont quelques enseignants, ont fait grève après l'appel de la CGT, de FSU et SolidaiRes. Leur but était de montrer leur impatience au gouvernement au sujet de leur faible pouvoir d'achat. Une prime pourrait ainsi calmer les revendications.
Changer le traitement du chômage aidera à le résorber, mais sera insuffisant sans encouragements à la création d'emplois.
Par Jacques Garello.
Un article de l'Aleps.
Le rapport de la Cour des Comptes publié mardi fait grand bruit. Il impute le niveau du chômage en France à l’importance des aides financières apportées aux chômeurs. De plus, et c’était la mission de la Cour de le souligner, ces aides grèvent lourdement les finances publiques, l’assurance chômage dispensée par l’UNEDIC aura coûté 50 milliards d’euros en 2012. Là encore la hausse des cotisations ou la diminution des prestations est à prévoir.
Le rapport pourrait mener le gouvernement – s’il en a le courage – à rompre avec la politique du traitement social du chômage, inventée jadis par Pierre Mauroy.
Ce serait sans doute un progrès important. Serait-il décisif pour autant ? Je ne le pense pas, car il y a une autre composante du chômage : en France la création d’emplois ne cesse de diminuer. En d’autres termes, nous avons d’un côté une demande d’emplois pléthorique à cause des illusoires protections dont on entoure le chômeur, et d’un autre côté une offre d’emplois insuffisante à cause des illusoires protections dont on entoure le salarié employé. C’est sur l’offre d’emplois comme sur la demande d’emplois qu’il faudrait agir pour diminuer le chômage, à peu près deux fois plus élevé chez nous qu’en Allemagne, Autriche, Hollande, Suisse ou Norvège.
Mais revenons à la demande.
Le « traitement social » consiste à garantir au chômeur un niveau de revenu doublement suffisant : suffisant pour assurer une vie décente à sa famille, suffisant pour lui donner le temps de trouver un emploi à sa convenance et assortir cette recherche d’une formation qui lui permette d’accroître ses chances de se réinsérer. L’impact économique que l’on espère est le maintien de la consommation à un niveau élevé, garantissant un maintien de l’emploi global.
En effet, on considère la demande globale – suivant la pseudo-théorie keynésienne – comme le moteur de la croissance, donc de l’emploi. Des chômeurs sans ressources seraient cause de diminution des carnets de commandes et des ventes, et condamneraient au licenciement des milliers de salariés.
Les gouvernements français successifs n’ont pas lésiné sur les moyens. Les indemnités de chômage sont parmi les plus élevées en Europe (en moyenne 67% du salaire précédent), et surtout les plus durables (2 ans dans la plupart des cas, 3 ans pour les plus de 50 ans). Les conditions requises pour y avoir droit et les conserver sont les plus larges possibles : seulement 4 mois d’activité au cours des 28 derniers mois, contre 1 an au cours des 2 dernières années en Allemagne. De ce point de vue, on a effectivement fait du « social ». Mais du même coup on a peu stimulé les chômeurs à reprendre un emploi dans les meilleurs délais, et le chômage de longue durée est aussi parmi les plus élevés d’Europe.
L’invention des « emplois aidés », autre pièce maîtresse du traitement social, n’a rien arrangé. Il peut intéresser quelques entreprises ou associations, mais il est précaire et ne débouche que très rarement sur une embauche. D’autre part, un emploi aidé dissuade l’entrepreneur de créer un véritable emploi. De même l’invention des « emplois d’avenir » par le gouvernement actuel revient à gonfler à grand coup de subventions les effectifs d’associations, organisations et administrations diverses dont l’utilité économique est loin d’être prouvée, et qui grèvera davantage encore les finances publiques.
J’en viens ainsi à l’offre d’emplois. La courbe du chômage est en phase inverse de celle des créations d’emplois. La création d’emplois est liée à la création de richesses par les entreprises. Encore faut-il que les entrepreneurs soient incités à créer. Et la France n’est pas une terre fertile où poussent la créativité et la compétitivité, la preuve en est des délocalisations de firmes et de l’exil des jeunes, dont la motivation n’est pas seulement ou pas principalement fiscale.
Pas d’incitation financière à créer des emplois, à cause des impôts dont le taux et la progressivité sont autant de pénalités de la réussite, mais aussi des charges sociales dont le poids est dû à un système de « protection sociale » appelé Sécurité Sociale, inefficace, ruineuse et ruinée. Pas d’incitation juridique non plus, à cause du droit du travail qui freine l’embauche en imposant des contrats et des conditions de travail paralysants. L’introduction d’une certaine flexibilité, et l’apparition des « accords de compétitivité entreprises » sont des avancées dans le bon sens, mais timides pour l’instant. Enfin pas d’incitation psychologique, car les entrepreneurs sont désignés à la vindicte populaire comme les responsables de la crise et des licenciements, et le profit est tenu pour une spoliation.
Les libéraux n’ont cessé de décliner et de répéter les mesures de nature à éliminer le chômage : baisse de la fiscalité et surtout de sa progressivité, exonération fiscale de l’épargne et privatisation totale de sa gestion, libre discussion de contrats de travail individuels, réforme de la protection sociale. Il faut libérer les entrepreneurs des chaînes fiscales, financières, règlementaires, syndicales, qui les enserrent. Ces mesures sont connues, et ont prouvé leur efficacité partout et toujours. Voilà pourquoi je soutiens depuis des années que le taux de chômage français est un « scandale public » : un refus par les gouvernants, pour des raisons politiques, d’appliquer ces réformes. Les gouvernants veulent compenser leurs erreurs en proposant un « traitement social », ils ne font qu’aggraver le mal. Seule la liberté économique est porteuse de progrès social.
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Sur le web
Dans un rapport de 170 pages publié le 22 janvier, la Cour des comptes préconise de tailler dans l’indemnisation des chômeurs, jugée dispendieuse et inadaptée.
Sans précaution rhétorique superflue, la Cour recommande de faire porter l’effort sur ceux qui sont le plus touchés par la crise et de réviser profondément l’indemnisation des chômeurs.
Côté bilan, les magistrats de la rue Cambon stigmatisent un effort de formation inadapté pour les demandeurs d’emplois, un recours au chômage partiel sous-utilisé et des résultats « médiocres » en ce qui concerne les contrats aidés (emplois subventionnés provisoires).
Pour les contrats aidés, l’institution présidée par le socialiste Didier Migaud estime qu’ils ne permettent pas « d’obtenir des résultats satisfaisants en termes d’insertion durable en sortie de contrat ».
Ces résultats médiocres tiennent à un ciblage défaillant, des durées de contrat trop courtes et un accompagnement insuffisant des bénéficiaires, poursuit-elle.
Ce dernier point retiendra certainement l’attention de Michel Sapin,ministre du Travail, qui a prévu de créer 100.000 emplois aidés supplémentaires en 2013 et 50.000 de plus en 2014.
Soit un coût budgétaire de 1,6 milliard d’euros pour la seule année 2013.
Intermittents : le scandale continue
Côté assurance chômage, la Cour annonce une embolie financière. Ce régime « joue (…) un rôle protecteur et contra-cyclique en offrant un revenu de remplacement aux demandeurs d’emploi », déplore la Cour.
Résultat, si seule la moitié des chômeurs touche une indemnité, l’indemnisation des allocataires est plus généreuse et plus longue que dans la plupart des pays comparables.
Les rapporteurs poussent les partenaires sociaux à refondre ce régime,dont le déficit attendu frôlera 19 milliards en fin d’année, contre 9 milliards d’euros en 2010.
Ce dérapage budgétaire, constatent les magistrats, résulte pour partie de la « dérive persistante du régime d’indemnisation des intermittents du spectacle, dont le déficit annuel s’élève à 1 milliard d’euros au bénéfice de 3 % seulement des demandeurs d’emplois ».
Une situation scandaleuse dont Contribuables Associés a maintes fois dénoncé l’absurdité. En vain, car le lobby du spectacle bénéficie de protections solides, tant rue de Valois qu’à Matignon.
Baisser les indemnités les plus élevées
A l’avenir, les sages de la rue Cambon préconisent aussi de canaliser les aides d’Etat en faveurs des plus fragiles (salariés peu formés, en emploi précaire, etc.) » et ils dressent une liste de 26 recommandations afin de réorienter les politiques en faveur de l’emploi.
Qu’il s’agisse d’indemnisations, d’aides à l’insertion ou à la réinsertion ou de formation professionnelle des chômeurs, la totalité de ces politiques sociales représentent plus de 50 milliards d’euros de dépenses annuelles, rappelle la Cour.
Parmi les pistes d’avenir, les magistrat saluent certains points de l’accord du 11 janvier signé entre le patronat et 3 syndicats, dont le recours plus aisé au chômage partiel et le relèvement de la cotisation chômage sur les contrats précaires.
Enfin en matière de formation professionnelle continue (plus de 31 milliards d’euros annuels), les rapporteurs estiment que ce système tend à reproduire, voire à amplifier, les inégalités engendrées par le marché du travail, la formation bénéficiant surtout aux salariés déjà bien formés.
DL
Est-il légal de supprimer arbitrairement 1000 emplois au nom de petites magouilles électoralistes ? Peut-on tuer l’industrie française parce que 2% des Français sont des bobos qui ont voté pour Eva Joly et qui estiment que les usines c’est sale ?
Le Conseil d’État va devoir trancher sur ces sujets après la plainte déposée par la CGT contre la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim par le gouvernement.
Jeudi 24 janvier, lors d’une conférence de presse, la CGT a annoncé qu’elle allait contester devant le Conseil d’État la décision gouvernementale de fermer l’usine de Fessenheim d’ici 2016. Le syndicat devrait déposer au Conseil d’État un recours contre la nomination d’un délégué interministériel chargé de la fermeture du site, le 8 février, selon la secrétaire générale de la fédération nationale de l’énergie au sein de la CGT, Virginie Gensel-Imbrecht.
La dirigeante syndicale a tenu à rappeler que la fermeture de Fessenheim est une « décision politique et illégitime » qui « ne repose sur aucun argument lié à la sécurité », avant de préciser que « l’Autorité de sûreté nucléaire a validé la poursuite de l’activité ».
Ça a le mérite d’être clair ! Pourtant, la CGT n’est pas réputée pour être un syndicat d’extrême droite…
Jeudi matin, les ouvriers du nucléaire se sont également exprimés, manifestant leur incompréhension d’un choix idéologique absurde qui va leur couter leurs emplois. « Pour l’avenir de l’ensemble de la filière nucléaire, sauvons nos emplois industriels » ou « La centrale de Fessenheim est sûre, qu’elle dure », déclaraient les banderoles déployées par les ouvriers en colère.
Le gouvernement n’est-il pas censé lutter pour CRÉER et non DÉTRUIRE de l’emploi et pour relancer industrie au lieu de l’enterrer ?
En pleine crise, alors que le pays subit de plein fouet les délocalisations et la désindustrialisation qui en découle et qui met au chômage des millions de travailleurs, le gouvernement n’a rien de mieux à faire que de fermer une usine sans raison, alors que cette dernière est rentable et apporte même de l’argent dans les caisses de l’état, son principal actionnaire, et alors que les spécialistes de la sûreté nucléaire, les inspecteurs de l’ASN, ont déclaré que la centrale de Fessenheim pouvait encore rester en activité de longues années, François Hollande préfère mettre 1000 salariés et leurs familles dans la précarité, au nom d’accords politicards d’une autre époque, conclues entre Martine Aubry et Cécile Duflot sur le dos des Français.
Dire que ce gouvernement se dit de gauche… Dire que certains le croient…
Selon la Cour des Comptes, les 50 milliards dépensés par la France en politique de l'emploi chaque année sont loin d'avoir des résultats satisfaisants, en particulier sur le chômage.
Par Léopold Saroyan.
La Cour des Comptes a publié mardi 22 janvier un rapport d'évaluation des politiques publiques françaises en matière de chômage et d'emploi. Ses conclusions sont accablantes sur l'usage fait par l’État d'environ 50 milliards d'euros annuels.
D'abord, contrairement au mythe savamment entretenu par la Sarkozye, le chômage a bien plus augmenté en France que chez ses voisins européens. Deux raisons à cela : d'abord l'absence de recours en France au chômage partiel (question tabou chez les "syndicats" de salariés), mais surtout l'existence d'inégalités criantes en France (bien plus que chez ses voisins) entre ceux qui ont un emploi stable et protégé et les dizaines de milliers de salariés à la précarité subie (plus nombreux encore que chez nos voisins européens). Le mythe français de l'égalité de traitement de tous les salariés s'effondre une nouvelle fois.
Ensuite, le régime d'assurance chômage, lourdement déficitaire (endettement de 9 milliards en 2009, prévu à 18,5 milliards en 2013) est en grande partie dû à seulement 3% des salariés français, les intermittents du spectacle.
Concernant les dispositifs d'aide au retour à l'emploi, le plus simple est de citer in extenso la Cour des Comptes :
La France a abordé la crise avec des instruments de politique de l’emploi parfois obsolètes, dont l’efficacité s’est révélée décevante. Les évolutions apportées en 2009 à l’indemnisation du chômage partiel [..] n’ont pas permis une mobilisation satisfaisante pendant la crise. Cette faible mobilisation du chômage partiel s’explique par une modernisation trop tardive du dispositif au regard de la conjoncture, par sa complexité et par son caractère financièrement peu attractif pour les entreprises.
Utilisés en France alors qu’ils ont quasiment disparu dans les autres pays, les contrats aidés, particulièrement ceux du secteur non marchand, n’ont pas permis par ailleurs d’obtenir des résultats satisfaisants en termes d’insertion durable dans l’emploi. Ces résultats médiocres tiennent à un ciblage défaillant, des durées de contrat trop courtes et un accompagnement insuffisant des bénéficiaires.
Les 31 milliards annuels de la Formation Professionnelle ont d'après la Cour des Comptes "tendance à reproduire, voire amplifier, les inégalités engendrées par le fonctionnement du marché du travail, la formation bénéficiant plus aux salariés déjà les mieux formés".
Enfin, il serait injuste de terminer cet article sans mentionner les autres parties prenantes des politiques de l'Emploi : l’État comme nous l'expliquons ci-dessus, mais aussi les Conseils Régionaux, les partenaires sociaux, ainsi que leurs opérateurs (Pôle emploi, OPCA, etc.) "se superposent sans véritable coordination".
De plus "cette multiplicité de centres de décision ne facilite pas la mise en place de politiques ciblées du marché du travail. Les réflexions actuelles sur la décentralisation doivent prendre en compte la nécessité d’une simplification radicale de ce dispositif complexe." Un des exemples de ratage le plus flagrant étant celui du "fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) créé en 2009 avec de fortes ambitions, ses résultats demeurent en-deçà des attentes initiales : la disproportion entre ses engagements, ses paiements et ses réalisations certifiées souligne la fragilité du dispositif".
La conclusion de la Cour des Comptes est donc sans appel, elle "souligne les faiblesses du dispositif français d’intervention en faveur du marché du travail. Souvent anciennes, elles ont été accentuées par la crise intervenue en 2008. De ce fait, et en dépit des réformes nombreuses conduites au cours des dernières années, ce dispositif reste largement inadapté à un contexte de chômage durablement élevé. La Cour estime devoir alerter l’ensemble des acteurs concernés – État, régions, partenaires sociaux – et souligne la nécessité d’une inflexion dans la conduite des politiques en faveur du marché du travail.".
Années après années, la Cour des Comptes produit à peu près les mêmes rapports, à peu près les mêmes conclusions, sans jamais voir la moindre amélioration dans les politiques de l'emploi. Au contraire, la Cour indique explicitement que la situation se dégrade continuellement, sans aucun espoir réel de voir une quelconque inflexion.
Le portrait des politiques de l'emploi en France pourrait se résumer aux mots-clés suivants : inégalité absolue, inefficacité structurelle, avenir très compromis.
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En ce début 2013, le gouvernement comme les parlementaires sont montés au front, l’emploi en ligne de mire. Alors que les séminaires s’enchaînent autour de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, les premiers jeunes à profiter d’une des mesures phares du président, les Emplois d’avenir, en font le bilan.
Et pour certains, c’est la désillusion.Ces emplois aidés doivent permettre aux services publics et à certaines entreprises du privé de recruter 100 000 personnes en 2013, puis 150 000 à partir de 2014. Mais dans le Var, déjà, six jeunes âgés de 20 à 23 ans ont vu leur emploi d’avenir rompu par la Caisse d’allocations familiales (CAF) trois semaines après leur prise de fonction en tant que téléconseillers. Motif : pas suffisamment compétents.
C’est le cas de Waël, 23 ans. Il a passé plusieurs tests avant de signer son contrat d’avenir et pensait alors avoir fait le plus dur : « C’est vrai qu’on est tombé de haut. Dès la signature du contrat, ça a été médiatisé, avec le directeur de la CAF, les élus municipaux, mais on nous a vendu du rêve, on nous a promis pas mal de choses. Il y a un sentiment d’amertume et d’injustice ».
Kamelia, 22 ans, recrutée comme les autres au niveau Bac, envisage même de contester le licenciement devant les Prudhommes. « Après la déception, c’est la colère, raconte la jeune fille, parce que j’ai l’impression d’avoir été prise pour une abrutie. Pour moi, on m’a menti, on m’a promis des choses, des promesses qui n’ont pas été tenues.
Pour la signature du contrat, il y avait le préfet, le directeur de la CAF qui nous a fait un beau discours « j’ai commencé, je n’avais pas le bac, aujourd’hui, je suis le directeur de la CAF », a-t-il dit. Et la veille de notre licenciement, on nous disait « aujourd’hui, on est 18 salariés à la CAF, demain on sera encore 18″ ». [...]
Il n’y aura pas de miracle de Noël. Publiés aujourd’hui [27 décembre 2012], les chiffres du chômage de Pôle emploi de novembre devraient être, encore une fois, mauvais et en hausse pour le 19e mois consécutif. Le gouvernement met donc la pression sur les partenaires sociaux pour qu’ils parviennent au fameux «compromis historique », qui doit réformer le marché du travail.
Pour l’instant, les négociations patinent. Hier Michel Sapin, le ministre du Travail, a fait le point sur le dossier avec François Hollande à l’Elysée. A l’issue de cet entretien, il a averti : « Chacun (doit)prendre ses responsabilités », et d’insister sur l’importance que les syndicats « aboutissent à un accord les 10 et 11 janvier prochain ».
C’est que l’état du marché du travail devient de plus en plus alarmant, avec le seuil symbolique des 3 millions de chômeurs (catégorie A) franchi en septembre. Michel Sapin a promis hier « une mobilisation maximale de tous les outils en faveur de l’emploi ». L’arsenal du gouvernement est déjà connu : contrats d’avenir et contrats de génération. Mais suffira-t-il vraiment pour atteindre l’objectif d’inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année 2013 ? Pas si sûr.
Sur le terrain, les associations de chômeurs sont sceptiques. Elles pointent du doigt un phénomène qui monte : les décrocheurs de Pôle emploi, ces non-inscrits ou désinscrits qui viennent nourrir la masse des chômeurs dits « invisibles ».
Si, toutes catégories confondues, on recense officiellement 5 millions de chômeurs, ils seraient en fait près de 9 millions en comptant les sans-emploi « fantômes » et les victimes de temps partiels subis qui souhaiteraient travailler plus sans pouvoir le faire.
« Les gens qui disparaissent de nos radars sont en augmentation », confirme Sylvette Uzan-Chomat, conseillère et membre de SNU Pôle emploi. « Savoir qu’on ne sera pas indemnisé ne motive pas, en plus de l’offre d’emploi limitée. Le manque de personnel ne permet pas non plus d’encourager les chômeurs », ajoute-t-elle. « Les chômeurs invisibles ne croient pas en Pôle emploi, où les conseillers ont un trop grand nombre de cas à gérer », souligne Alain Marcu, d’Agir contre le chômage (AC !). Parmi eux, les jeunes et les femmes sont surreprésentés. C’est « un vrai enjeu », admet-on au ministère du Travail.
Les étudiants ne trouvant pas d’emploi et les décrocheurs scolaires grossissent cette masse invisible : ceux-là n’ont jamais franchi la porte de Pôle emploi. « Ils errent, ils zonent, ils ne sont pas inscrits, car ils n’attendent rien de Pôle emploi. Mais la majorité voudrait travailler, même pour un boulot précaire », rapporte Evelyne Perrin, de l’association Stop précarité. « On communique pour leur indiquer qu’ils peuvent bénéficier de nos services », assure la direction de Pôle emploi, qui vante dans les lycées les métiers en demande de travailleurs. !!!!!?????
Autre composante des chômeurs invisibles : les désinscrits de Pôle emploi. « Certains préfèrent chercher par eux-mêmes », explique la direction. Et puis il y a les découragés. Les raisons du décrochage ? « La honte et l’abattement, analyse Alain Marcu, d’AC !, ils ne croient pas dans l’institution et se replient sur eux-mêmes. » « Difficile quand on trouve les portes fermées de ne pas perdre l’estime de soi », renchérit la conseillère Pôle emploi Sylvette Uzan-Chomat.
La direction de Pôle emploi assure repérer ce public fragile en cernant « les freins périphériques à l’emploi » (addiction, maltraitance…). « Ce sont souvent des personnes inscrites à Pôle emploi depuis plusieurs années. On entame alors un suivi renforcé », assure la direction. L’enjeu est grand : une fois désinscrits, ces chômeurs disparaissent aussi du radar des associations, sont livrés à eux-mêmes et beaucoup ne bénéficient d’aucune aide et comptent uniquement sur des petits boulots précaires ou la solidarité familiale.
Le Parisien, 27 décembre 2012
A l'issue de sa visite aux salariés de Petroplus ce samedi matin, à Val-de-Reuil (Eure), François Hollande a assuré qu'il était à leurs côtés et que l'Etat s'efforçait de trouver un repreneur pour la raffinerie de Petite-Couronne. "Il est difficile de trouver un repreneur, mais l'Etat doit prendre sa part de responsabilité et accompagner le repreneur", a déclaré François Hollande, tout en affirmant que "l'Etat ne peut pas être le repreneur".
Cette raffinerie, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison mère suisse et a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre. Le tribunal de commerce de Rouen a toutefois laissé jusqu'au 5 février aux industriels intéressés pour déposer une offre de reprise.
"Tous les pouvoirs publics sont mobilisés pour qu'à partir des choix qui nous sont présentés nous puissions en dégager un qui donne de la garantie et de la pérennité" à l'activité, a déclaré François Hollande en sortant d'une réunion de trois quarts d'heure à la mairie du Val-de-Reuil avec une délégation de l'intersyndicale qui avait souhaité le rencontrer. "L'Etat fera son devoir", a ajouté le président de la République, "il accompagnera, mais il nous faut avoir un repreneur industriel sérieux, les salariés sont conscients de l'enjeu, ils savent combien c'est difficile".
Lors de sa première visite il y a un an, François Hollande, alors candidat à la présidentielle, avait appelé l'Etat à prendre ses responsabilités en se mettant en quête d'un repreneur si Petroplus devait s'avérer défaillant. "Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le président de la République ?" avait-il notamment déclaré.
Quel pronostic pour 2013 ? C'est Jean-Yves Archer qui se plonge dans l'exercice aujourd'hui et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas des plus optimistes : la courbe du chômage ne serait pas prête de s'inverser et l'année pourrait être marquée par d'importants mouvements sociaux
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L'année 2013 sera marquée par une croissance plus faible que les cinq dernières années écoulées. La récession est possiblement au rendez-vous des semestres à venir en France. Dans ce contexte, quatre points de cristallisation retiennent l'attention.
Tout d'abord, notre pays va rentrer dans une période de chômage de masse avec près de 300.000 personnes additionnelles touchées. Certaines hypothèses évoquent un demi-million de sans-emploi supplémentaires. Ce phénomène inconnu par son ampleur (plus de 11% de chômeurs) risque d'engendrer stupeur et torpeur mais aussi colère et misère.
Selon nous, le premier point de cristallisation vient du fait que la France est désormais très proche de son seuil de tolérance en matière de crise de l'emploi et que la célèbre inversion de la courbe du chômage pour la fin de l'année a, en économie politique, valeur de cocotte en papier et d'incantation. Hélas.
En deuxième lieu, l'année 2013 est une période délicate car des élections italienne et allemande peuvent émerger des coalitions qui contribueront, à leur corps défendant, à relancer les attaques contre notre monnaie commune. Oui, une campagne électorale estivale allemande incertaine pourrait aboutir à un point de cristallisation dangereux pour l'euro qui est loin d'être hors d'atteinte des aléas. Souvenons-nous que Joseph Stiglitz (dans le Handelsblat du 2 janvier) considère que la zone euro est l'épicentre mondial de la crise.
En troisième lieu, note d'espoir, nous allons commencer à engranger des dividendes de notre politique en faveur de l'environnement. Si Grenelle 2 est loin d'être appliqué, certaines mesures de Grenelle 1 se font favorablement sentir. L'écologie est un point de cristallisation pour certaines luttes (Notre Dame des Landes) tout autant qu'un point de focalisation positive pour nombre d'entreprises et de collectivités publiques.
Dernier point de cristallisation, nous pensons que 2013 sera l'année d'un conflit social qui va être un point de fixation pour l'opinion comme le fût l'affaire Lip en 1973 ou la lutte des Continental plus récemment.
Depuis l'incroyable valse-hésitation de Florange, il y a en France des dizaines d'Edouard Martin (leader CFDT à Florange ) qui n'hésiteront pas à délaisser le terrain de la négociation pour investir celui de l'opposition résolue alors que ces travailleurs seront victimes de déclassement social.
Ce point nous semble crucial et pourrait avoir des répercussions politiques internes à la majorité politique en faisant s'accroître le nombre de sympathisants déclarés de l'aile gauche. Les soutiens d'Arnaud Montebourg au vote des primaires pourraient être séduits par les discours de Messieurs Laurent et Mélenchon.
Au risque d’énerver un certain nombre de mes amis, les résultats des mises en chantier et des permis de construire se dégradent de manière constante depuis l’annonce de la suppression du dispositif Scellier.
Les mises en chantier de logements neufs ont plongé en France de 23,8% à 79.242 logements lors des trois mois compris entre septembre et novembre, par rapport à la même période de 2011. Quant aux permis de construire délivrés, ils sont en chute de 11.8% avec 110.818 constructions neuves autorisées. Il s’agit de chiffres communiqués par le ministère du Logement.
Bien sûr, les dispositions de financement, ou plutôt de non financement, des primo accédants a joué. Pourtant, sur cette période de septembre à novembre, le recul des mises en chantier a été plus marqué pour les logements collectifs (-28,7%) que pour les logements individuels (-11,5% pour l’individuel « pur » et -19,6% pour le logement « groupé », c’est à dire les programmes de construction de plusieurs maisons individuelles). Or on sait bien d’où venait essentiellement le financement de ces logements collectifs.
La soit disant économie réalisée par l’Etat en supprimant cette « niche fiscale » que les têtes matheuses de Bercy avait évaluée par une règle de trois se solde en fin de compte par une perte de TVA sur la vente des logements, des entreprises en faillite qui ne paieront plus de charges sociales ni de taxes ni d’impôts, par des salariés qui au lieu de payer des prestations sociales vont en toucher (chômage), auront moins de revenus et donc dépenseront moins (perte de TVA), auront moins de revenus et donc paieront moins d’IRPP. Mais rassurez vous, l’idéologie sera sauve, de vilains riches ne pourront plus « déduire » de leurs revenus. Il n’empêche que cette mesure coûtera plus à la collectivité que le dispositif ne lui a jamais coûté.
Quand à ceux, parmi les libéraux, qui se sont réjouis de cette suppression au nom de la liberté du marché, je rappelle le principe premier qui doit nous guider, le pragmatisme. Si une mesure, même si elle nous semble contraire à notre analyse apporte plus d’avantages que n’en apporterait sa suppression ou sa « mise en conformité » avec la doctrine, alors soyons moins stupides que les doctrinaires qui nous gouvernent et laissons la en place. L’intelligence se mesure aussi par la capacité que nous avons à prendre d’autres chemins que ceux qu’on nous indique pour atteindre dans les meilleures conditions qui soit l’objectif qu’on s’est fixé.
En 2013, malheureusement, la tendance risque de ne pas s’inverser. L’indicateur avancé qu’est la délivrance des permis de construire est là pour nous le montrer. Il est probable que 20 000 nouveaux logements de moins qu’en 2012 seront construits l’an prochain. A moins d’un renversement complet de politique (relance de l’incitation à la primo accession, libéralisation du marché de la location, allègement de la fiscalité sur les plus values, défiscalisation des investissements…), le marché de la construction n’aura de perspective que celle des marché d’Etat.
Une situation ubuesque qui ne peut tenir que deux ou trois ans avant de voir, comme à chaque fois, les digues du dirigisme se rompre d’un coup et laisser passer le flux trop longtemps retenu qui risque bien d’emporter avec lui un certain nombre de régulations qu’il été préférable de laisser opérationnels.
« La lutte des classes existe, et c’est la mienne, celle des riches, qui la mène et qui est en train de la gagner. » Warren Buffett.
Ca se dispute, 8 décembre 2012.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault rencontre les syndicats ce soir. Ces derniers estiment que l'accord qu'il a signé est une grosse erreur.
La rencontre qui aura lieu aujourd'hui à Matignon entre Jean-Marc Ayrault et les sidérurgistes de Florange convaincus d'avoir été floués par l'accord avec le géant de l'acier ArcelorMittal s'annonce houleuse. Les métallos réclament depuis vendredi de connaître la teneur du "compromis" entre l'Etat et Lakshmi Mittal sur l'avenir du site mosellan après d'âpres tractations, dont ils ont été tenus à l'écart. De son côté, l'intersyndicale s'est dite "trahie". Elle a rendez-vous à 18 heures avec le Premier ministre.
La publication sur Lemonde.fr d'extraits de l'accord a "confirmé les inquiétudes" des métallos. "Un marché de dupes", a réagi Jean Mangin, délégué CGT. "Du foutage de gueule", a lancé Edouard Martin, délégué CFDT, mardi soir sur RTL, avant d'ajouter:"même le plus mauvais délégué syndical ne négocie pas aussi mal".
Contenu de l'accord
Le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle) de Florange, stipule le texte. Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques. Or, les syndicats exigent depuis des mois des investissements, la CFE-CGC chiffrant à 191 millions les sommes nécessaires sur trois ans pour pérenniser l'aval, le rapport Faure préconisant 55 millions par an.
Quant aux hauts fourneaux et autres activités de la phase liquide, en partie en sommeil depuis l'été 2011 et pour laquelle près de 749 000 heures de chômage partiel ont été demandées par ArcelorMittal, ils seront arrêtés "à l'issue de la procédure légale", soit au printemps 2013.
Le salut ne viendra pas non plus du projet de captage et stockage de CO2 (Ulcos), car "l'état actuel des résultats de la recherche ne permet pas de passer directement sur le démonstrateur industriel de Florange", dit le texte cité par Lemonde.fr.
Grosse erreur du gouvernement
Pas de plan social, mais la disparition des 629 emplois dédiés à la phase liquide. Les salariés seront reclassés "sur des bases exclusivement volontaires", via des dispositifs de fins de carrière ou de mobilités internes au site. Les 130 employés de la filiale Gepor bénéficieront de conditions similaires. "En prenant en compte les ouvriers nés en 1955, ce sont 25% des effectifs de Florange qui sont concernés par un départ en retraite", estime François Pagano, délégué CFE-CGC.
Un "comité de suivi" a été installé pour vérifier le respect des engagements. "On garde le revolver sur la table", avait prévenu l'Elysée.
Les réseaux sociaux s’enflamment depuis la fin de semaine dernière autour de la question de la gratuité du transport pour les Roms, suite à un communiqué du Front national.
Voilà le genre de tweets qui circulent depuis vendredi dernier :
TRANSPOLE augmente ses tarifs à l’égard des usagers 7%, elle applique dans le même temps la gratuité de ses transports aux Roms. #polemique
Cst quoi ce bordel avec #Transpole Je paye plus moi cst décidé ! Si on le fait gratuit cst pour tous, pas d’exception #révolte
L’ensemble des déplacements Transpole gratuits pour les Roms? Bon, j’veux mes 150 balles les gars, faut pas se foutre de la gueule des gens.
A l’origine de l’emballement de Twitter, un communiqué d’Eric Dillies, secrétaire départemental du Front national : « Alors que la société Transpole vient d’augmenter ses tarifs à l’égard des usagers de 7%, elle applique dans le même temps la gratuité de ses transports aux Roms. »
Dans un premier temps, Transpole ne souhaitait pas réagir, « pour ne pas rentrer dans le jeu du Front national. » Finalement, la société a décidé de mettre les choses au point tôt ce lundi matin, sur Twitter également :
Transpole @transpoIe_actu
Contrairement à ce qu’affirment les rumeurs, toute personne empruntant le réseau Transpole doit avoir un titre de transport valable.
26 Nov 12
Fin de l’emballement? Pas sûr…
C'est une phrase qui confirme les déclarations de François Hollande qui ne prévoit pas de baisse du chômage avant un an.
Le ministre du Travail Michel Sapin a prévenu ce dimanche sur RTL que les chiffres des inscrits à Pôle emploi, attendus pour mardi 27 novembre, "seront mauvais" une fois encore et le resteront "pendant plusieurs mois" en dépit des efforts du gouvernement pour stopper "la machine à créer du chômage".
"Lorsque la machine est lancée depuis 17 mois, elle ne s'arrête pas du jour au lendemain, elle continue à produire du chômage", a concédé le ministre.
Le ministre du Travail a indiqué que l'objectif fixé par le président de la République est "d'inverser" cette courbe d'ici "à la fin de l'année prochaine". "Le rôle du gouvernement est de la ralentir et de l'inverser" pour que cette machine devienne "une machine à créer de l'emploi", a-t-il ajouté.
Le taux de chômage avait augmenté de 1,6% en septembre, et de 10,1% sur un an, la France métropolitaine comptant à cette date 3 057 900 chômeurs inscrits en catégorie A (sans activité, même réduite), et 3 306 200 en France, en comptant les DOM.
Pourquoi le gouvernement ne soutien pas un peu plus les créations d'emploi plutôt que d'offrir 25 m d'euros au Maroc pour principal objectif de lutter contre la précarité, la pauvreté et l’exclusion sociale à travers la réalisation de plusieurs projets de développement.
La SNCF va embaucher 300 personnes à Paris-Saint-Lazare début 2013. Hier, 81 candidats, originaires des quartiers, ont participé à un forum à Chanteloup-les-Vignes ( Yvelines).
Pour Catherine Arenou, maire UMP de Chanteloup-les-Vignes, cela traduit «l’engagement fort» pris par la SNCF envers les territoires.
L’Espace Emploi Entreprise de Chanteloup-les-Vignes a été le théâtre, hier matin, d’une séance de prérecrutement pour la SNCF. Ainsi 81 candidats y ont subi une batterie de tests en vue d’une éventuelle embauche au sein du groupe SNCF début 2013. Treize d’entre eux sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA).
A l’issue de la journée, 28 dossiers ont été validés. Il leur reste à passer des entretiens au sein d’une agence de recrutement.
De nombreux types de postes ont été proposés dans l’entreprise et ses filiales : conducteurs de train, agents de la surveillance, opérateurs et techniciens de maintenance des voies et de la signalisation électrique mais aussi employés et gardiens d’immeubles à ICF La Sablière, une première. […]
La multiplication des plans sociaux de ces derniers mois ainsi que la hausse du chômage ne laissaient guère de doute quant à la situation du marché du travail en France. Les chiffres publiés ce mardi par l'INSEE viennent confirmer la morosité ambiante. Sur un an, 63 800 postes ont disparu en France (-0,4%), portant à plus de 16 millions le nombre d'emplois dans les secteurs marchands (non agricoles). Au deuxième trimestre, l'économie française avait perdu 22 400 emplois, après une courte embellie les trois premiers mois.
Comme au trimestre précédent, la saignée concerne tous les secteurs et est tirée par la dégradation de l'emploi intérimaire, qui diminue plus fortement ce trimestre (-32 800 postes, -6%) qu'au deuxième trimestre (-18 900 postes). En un an, l'intérim a perdu 73 600 postes, soit 12,5% de ses effectifs, souligne l'INSEE. Au total, avec l'intérim, le tertiaire perd 36 700 postes. Même hors intérim, la France a continué à détruire des emplois au troisième trimestre (-17 600).
L'emploi salarié dans les secteurs marchands a perdu à lui seul 50 400 postes au troisième trimestre 2012 (-0,3% sur trois mois), dont les deux-tiers dans l'intérim (32 800).
Pour sa part, au troisième trimestre, l'industrie a perdu 9 800 poste et la construction 3 900.
Ils sont 14 millions en Europe, ont entre 15 ans et 29 ans et sont exclus de toute forme de scolarité ou d’emploi. Eurofound, l’agence d’études et de recherches de l’Union européenne, les appelles les «Neets» pour «Not in Employment, Education or Training» («Ni en emploi, ni en étude, ni en formation»). Son étude, qui vient de paraître et dont le Guardian détaille les principaux résultats, confirme l’ampleur de l’impact de la crise sur les jeunes générations des pays de l’Union.
En moyenne, les Neets constituent 15,4% de leur population de référence (les jeunes de 15 ans à 29 ans), mais cette moyenne masque d’importantes disparités: en Italie, ils sont plus de 35% d’une génération, 22% en Irlande et seulement 6,6% au Luxembourg. Avoir un faible niveau d’éducation, être issu de l’immigration ou souffrir d’un handicap sont les trois principaux facteurs de risque qui augmentent la probabilité pour un jeune de faire partie de cette classe laissée pour compte.
22% des jeunes de moins de 25 ans de l’Union européenne recherchent un emploi. 5,4 millions de personnes sont concernées. En Espagne et en Grèce, c’est plus d’un jeune sur deux qui est touché par le chômage. Et l’étude Eurofound précise qu’en 2011, 42% des jeunes en emploi l’étaient dans le cadre d’un contrat de travail temporaire.
Cette situation coûte cher aux 26 États étudiés. Les coûts associés aux Neets ont augmenté en Europe de 28% depuis la crise de 2008. En moyenne, la facture de la mise de côté de ces jeunes représente théoriquement 153 milliards d’euros par an. «Si on pouvait intégrer ne serait-ce que 10% des Neets, soit 1,4 million de personnes, cela représenterait une économie de 15 milliards d’euros par an», précise le directeur de l’étude, Massimiliano Mascherini.
Mais ce coût économique n’est pas ce qui inquiète le plus les institutions européennes. Un sondage inclus dans l’étude montre que le niveau d’engagement politique et la confiance accordée aux dirigeants sont beaucoup plus faibles chez les Neets que chez les jeunes qui travaillent. Comme le précise l’OCDE:
«L’Europe échoue dans son contrat social avec la jeunesse et le désenchantement politique croissant pourrait atteindre des niveaux similaires à ceux qui ont déclenché les printemps arabes en Afrique du Nord.»
En France, le taux de chômage des jeunes de 15 ans à 24 ans s’élève à plus de 22%, contre 9,4% dans la population active. «D’ici à 2020, si les conditions du marché du travail restaient inchangées, il manquerait à la France 2,2 millions de diplômés, tandis que 2,3 millions d’actifs sans diplôme ne trouveraient pas d’emploi», estime l’Institut McKinsey.
D’où la nécessité d’élever le niveau de qualification et de formation des jeunes, conclut un rapport remis en septembre au Conseil économique, social et environnemental. Et le contrat d’avenir, promesse de François Hollande et priorité de son action en faveur des jeunes, devrait remettre 150.000 d’entre eux dans l’emploi d’ici 2014.
Reste que sur le fond, «personne n’a encore trouvé le moyen de concilier lutte contre la crise de la dette/de l’euro et politique volontariste de l’emploi», notait Catherine Bernard dans un article récent de Slate.fr. «Comment redresser les comptes sans trop d’austérité et sans nuire, donc, à l’activité et à l’emploi? Le défi n’a pour l’instant pas trouvé de solution miracle… Et par défaut, la crise de la dette passe en priorité. Qu’ils l’assument ou le regrettent, le chômage n’est plus aujourd’hui la priorité des gouvernements occidentaux.»
Le nouveau prélèvement de 0,3% concernera 7,5 millions de personnes.
L’info. Alors qu’est examiné le projet de budget de la Sécurité sociale, l’Assemblée nationale a voté la création de la taxe à 0,3% sur les pensions des retraités assujettis à la CSG au taux de 6,6%. Jusqu’à présent imposée uniquement aux salariés, la Contribution solidarité autonomie (CSA) est destinée à financer la dépendance.
Cette nouvelle mesure, appliquée à partir du 1er avril 2013, devrait rapporter 300 millions d’euros à l’Etat l’année prochaine.
Les critiques. Les retraités sont descendus dans la rue il y a deux semaines pour marteler qu'ils "ne sont pas des privilégiés". Pour Philippe Vigier, secrétaire général du Nouveau Centre et porte-parole de l'UDI, cette mesure représente "un grave recul social". Elle "va en réalité fragiliser les retraités qui sont déjà touchés de plein fouet par la crise et de plus en plus confrontés à la précarité", estime-t-il.
Suite et source : Europe 1
Et une taxe de plus sur le budget des retraités, l'état PS ne gère que par l'imposition de ceux qui travaillent ou on longtemps travaillés
L'inquiétude des Français ne s'apaise pas, loin de là. Ils sont en effet chaque mois un peu plus préoccupés par la crise. Un sondage Viavoice réalisé pour le quotidien économique Les Echos et France Info révèle que les Français sont de plus en plus inquiets de leur pouvoir d'achat. Plus de la moitié d'entre eux, 57% exactement, pensent même que leur pouvoir d'achat va baisser d'ici la fin de l'année. Ils sont donc plus nombreux à être inquiets qu'en septembre ou en mai puisqu'ils étaient respectivement 53 et 36% à estimer que leur pouvoir d'achat baisserait.
L'institut de sondage justifie les inquiétudes des personnes interrogées par "l'augmentation de la fiscalité des ménages". La fiscalité arrive en effet juste derrière l'alimentation au rang des dépenses les plus préoccupantes. Viavoice poursuit en expliquant que "désormais, la France atteint un seuil d'intolérance concernant la pression en matière de prélèvements", ajoutant que seuls 35% des sondés se disent prêts à "perdre un peu de pouvoir d'achat pour réduire la dette et les déficits", ce qui représente tout de même six points de moins qu'il a une année après le premier plan de rigueur du gouvernement Fillon. Ils sont par ailleurs 62% à s'y opposer, et 67% des ouvriers et des employés.
Cette enquête suit les mauvais chiffres du chômage diffusés mercredi. Pour rappel, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé pour le 17e mois consécutif, d'après le ministère du Travail. Alors que la barre des trois millions de chômeurs a été franchie le mois dernier, le chiffre est en hausse de 1,6% pour le mois de septembre. Ainsi, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A concernait 3 057 900 personnes à la fin du mois. Cela représente donc une augmentation de 46 900 chômeurs par rapport au mois d'août.
Il faut par ailleurs remonter à avril 2009 pour apercevoir une telle hausse du nombre de demandeurs d'emploi. "C'est comme un navire lancé à pleine vitesse : avant que ça ralentisse, il faut que les politiques que nous lançons en ce moment aient porté leurs fruits", a averti Michel Sapin, ministre du Travail. C'est pour cela que le gouvernement s'est fixé cet objectif "raisonnable", c'est à dire inverser la courbe du chômage avant la fin 2013.
L’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent va supprimer 1.430 en France, a-t-on appris jeudi auprès des syndicats réunis en comité de groupe européen. Au total, 5.490 postes seront supprimés dans le monde et 3.300 en Europe.
Suite et source : Europe 1
Mais aussi :
La France et les supressions d'emplois, c'est ça le changement ???
Nous vous informions le 28 septembre dernier qu’une taxe de 0.15% était instaurée qui frappait les retraités imposables à l’IRPP. Nous laissions entendre à la fin de notre article qu’il ne s’agissait que d’un début. Et bien, ça va plus vitre que prévu, puisque cette taxe est déjà passée de 0.15 à 0.3%!
La nouvelle taxe sur les revenus des retraités, que le gouvernement instaurera dès l’an prochain s’élèvera à 0,3% dès le 1er avril 2013, alors que le dispositif prévoyait initialement un prélèvement de 0,15% pour 2013, puis de 0,3% pour 2014. Du coup, elle rapportera plus que les 350 millions d’euros prévus initialement pour 2013.
Selon Gérard Bapt, rapporteur PS du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée, le gouvernement et le groupe PS se seraient mis d’accord dans la nuit de lundi à mardi pour exclure du dispositif les retraités qui sont imposables mais dont l’impôt n’est pas recouvré car inférieur à 61 euros. Du coup, seuls quelque 7,5 millions de retraités seront touchés par cette taxe.
Prévue initialement pour janvier 2013, cette taxe ne prendra effet qu’à partir du 1ier avril 2013.
Le produit de cette taxe sera affecté aux comptes de la Sécurité sociale en 2013 et, en théorie, au financement de la dépendance à partir de 2014 . En théorie, puisque rien n’est prévu pour l’instant par le gouvernement pour la mise en place d’une prise en charge de la dépendance.
Etape par étape, nous nous acheminerons vers un alignement (logique) de la CSG/CRDS des retraités sur celles des salariés. Il n’est pas impossible que le « grand bond en avant » ait lieu en 2015… juste après les élections municipales, quitte à n’y plus toucher jusqu’en 2017… les retraités sont des électeurs au fort taux de participation aux scrutins.
source
Depuis la nuit des temps les migrations ont existé, il fallait se rapprocher d'un point d'eau, d'un endroit où il était plus facile de trouver à manger, un travail, la sécurité, de trouver une organisation qui permettait une prise en charge de l'individu, de sa famille et de son clan.
Il n'est donc pas aujourd'hui question de connaître les causes profondes du malaise, du mal-être des banlieues, il n'est plus question de savoir qui est responsable des dérives d'un système à bout de souffle.
Il n'est plus question de savoir pourquoi et comment des centaines de milliers de jeunes pour la grande partie issus de l'immigration se trouvent en danger, parce que sans avenir et sans espoir. Une génération sacrifiée pour beaucoup parce que souvent sans diplôme, sans formation, sans qualification donc sans projet à long terme, digne et stable.
Une génération qui a comme seul repère les règles internes à la cité, au quartier, à la banlieue, sans éléments de comparaisons. On ne connaît pas l'autre, avec ses différences, avec son métier, sa vie,
ses références différentes à la sienne.
En 2005 le monde s'était étonné de ce qu'il se passait dans les banlieues françaises(j'étais en Chine, et je me rappelle des images très sélectionnées qui ressemblaient à des images de guerres civiles
qui passaient en boucle sur les télé du monde entier).
[...]
Cela fait plus de 10 ans que les gouvernements successifs aidés des partenaires sociaux (qui pour l'occasion ne portent que le nom de social) ont supprimé ou mis à mal un à un les dispositifs qui permettaient au public le plus en difficulté d'espérer pouvoir sortir de l'impasse, voire et comprendre autre chose que ce qu'il se passe en bas de sa tour...
Aujourd'hui encore au lieu de s'attaquer au mal par la racine, on imagine du provisoire, de l'éphémère. A l'heure ou ces jeunes en grande difficulté de repères et surtout de règles et de cadre auraient besoin de de comprendre le vrai monde, la vraie vie, la vraie économie de marché, une fois encore on va les replonger dans de fausses vérités, loin des réalités du monde du travail.
[...]
Offrir comme solution d'avenir la seule référence d'un emploi aidé dans une association ou dans une administration c'est encore commettre l'erreur de l'isolement, de la marginalisation économique d'une certaine population, c'est encore conforter l'idée qu'il n'y a pas de vision universel avec toute l'ouverture d'esprit que cela confère, avec une compréhension globale nécessaire à sa propre évolution. Non une fois encore la solution du contrat d'avenir tel que l'on nous le vend aujourd'hui est réductrice et dangereuse à terme, on ne sème pas les valeurs du travail de l'économie réelle (pas de procès
d'intention, les hommes et les femmes dans les association et des administration travaillent). On espérait une révolution d'idée, d'audace qui aurait attaqué le mal à la racine, qui aurait restauré les valeurs, les références et la pratique.
Former, qualifier, comprendre, s'adapter, s'intégrer non pour quelques mois ou quelques années mais pour une vie complète avec un vrai projet professionnel, avec un vrai projet d'avenir. Courage et détermination, voilà ce que ces jeunes espèrent ; courage et détermination pour mettre tout à plat et chercher avec tous les acteurs du monde économique, de vraies et bonnes solutions. Un contrat pour une voie d'avenir : oui ! Pour une voie de garage non !
Les réformes nécessaire à la création d'emplois se heurtent à la France assistée. Mais l’assistance finira par disparaître, non par la pseudo politique de rigueur, mais par la récession économique.
Par Jacques Garello.
Publié en collaboration avec l'aleps.
Ce n’est pas assez : on va aller à 4 millions, pour nous rapprocher des performances de nos voisins espagnols.
D’ailleurs, nous sommes déjà à plus de 4 millions, car le chiffre des chômeurs sur lequel tout le monde se lamente ne concerne que les personnes qui n’ont pas eu de travail du tout – ce sont les chômeurs dits de catégorie A. Si on y ajoute ceux qui ont occupé un emploi temporaire pendant 78 heures ou moins au cours du dernier mois, on atteint bien les 4 millions.
Mon collègue et ami Jean-Yves Naudet vous a bien expliqué toutes ces subtilités, qui permettent à l’INSEE et au gouvernement de rassurer ceux qui pourraient s’inquiéter de la montée du chômage en France.
Mais restons à 3 millions. C’est déjà 10,2% de la population active, au-dessus de la moyenne des pays de l’Union Européenne (9,5%). Et, en Europe, on peut citer quelques chiffres : Suisse 2,8%, Autriche 4%, Pays-Bas et Luxembourg 5%, Allemagne 5,6%, Suède et Grande Bretagne 8%, ou encore Japon 4% et États-Unis 8%.
La ligne de partage est assez nette : nous appartenons aux nations déclinantes, tandis que les autres se sont redressées, au moins sur le plan du chômage.
Je ne fais pas pour autant de la déclinologie, parce que les prophètes de malheur estiment qu’il n’y a rien à faire, et que nous courons à une catastrophe sans précédent.
Il est vrai que la catastrophe se produira si l’on continue dans la grande tradition du « traitement social du chômage », des emplois aidés et de la chasse à l’entreprise, à la réussite et à l’épargne, agrémentée d’une redistribution aveugle. Va-t-on entretenir aussi la grande illusion de la relance par l’accroissement des dépenses publiques, donc les impôts ?
Monsieur Sapin, ministre du travail, nous a rassurés : « le chômage actuel n’est que l’héritage du quinquennat Sarkozy », ce qui en clair veut dire qu’il va rompre avec les erreurs précédentes. Mais le programme de Monsieur Sapin est bien net :
Il va de soi que les emplois ainsi « créés » par l’État sont des emplois « aidés ». Ces dépenses supplémentaires (qui pourraient dépasser les 5 milliards d’euros) seront juste à point pour réduire le déficit budgétaire (mais en fait, qui y croit encore ?).
[...]
Tous les pays qui ont diminué drastiquement le nombre de fonctionnaires, non pas pour les mettre au placard, mais pour en faire des serviteurs zélés et bien payés d’une clientèle qui retrouve son pouvoir d’achat.
D’autres réformes sont plus longues à mettre en œuvre, notamment celle de la Sécurité Sociale, aujourd’hui en implosion. Retraites et maladie doivent s’ouvrir sur l’épargne capitalisée et sur la concurrence.
Ces blocs de réforme ne se heurtent qu’à l’immobilisme politique, fruit des pressions syndicales et de la France assistée. Mais l’assistance va bientôt disparaître, non par la pseudo politique de rigueur, mais par la récession économique. On aura les indignados dans la rue. Quels sont ceux qui auront le courage de dire la vérité et de faire les réformes ?
Notre mission est d’alerter l’opinion publique : non, le chômage n’est pas une fatalité, oui la réforme nous rendra confiance, croissance et emplois. Bientôt un million de chômeurs en moins, en France comme ailleurs !