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david MIEGE
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24 septembre 2024 14:15

L’Europe nous regarde en riant. Nous fonçons toutes voiles dehors vers la crise de la dette. Notre modèle social nous coûte 300 milliards d’euros de plus par an par rapport à nos voisins européens, et nous sommes aussi le pays le plus taxé.

Nous avons, ces dernières années, dépensé sans vergogne 50 milliards d’euros de plus par an, creusé le déficit public, mais, au lieu d’annoncer des listes d’économies, nos chers décideurs sont tous en train d’imaginer des augmentations d’impôts tous azimuts.

 

Pourrait-on organiser parmi nos parlementaires le concours Lépine de la baisse des dépenses plutôt que le feuilleton convenu de la hausse des impôts avec les vieilles recettes vues et revues : ISF, taxer le capital comme le travail, taxer les rentes, les super-riches, les superprofits… ? De vieilles recettes moisies qui n’ont jamais marché pour résoudre notre équation budgétaire, au contraire…

Quatre pistes d’augmentation d’impôts semblent malheureusement sur la table.

La première piste est une surtaxe exceptionnelle à l’IS. Cette surtaxe de peut-être 4 points serait une catastrophe pour nos entreprises. D’abord parce que nous avons encore un taux d’impôt sur les sociétés - même avec sa baisse de 33 % à 25 % - très supérieur à la moyenne européenne, qui est en dessous des 22 %.

Catastrophe car cela viendrait s’ajouter au fait que nos entreprises paient déjà plus de 150 milliards de charges, impôts et taxes de plus par rapport à leurs homologues de la zone euro. Catastrophe enfin car une surtaxe exceptionnelle n’est jamais exceptionnelle, ni supprimée, comme on l’a vu avec la surtaxe à l’IR adoptée en 2011 (contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, ou CEHR) et qui perdure depuis, ou encore avec la CRDS, qui devait disparaître en 2024 quelque trente ans après sa création et a finalement été prolongée jusqu’en 2033. 

La deuxième piste consiste en une augmentation de la flat tax, le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital qui pourrait passer de 30 % à 33 % ou 34 %. Ce qui annulerait le bénéfice de cette mesure qui a permis de contrer les effets très négatifs pour l’économie de la taxation au barème des revenus du capital par François Hollande.

Taxation au barème qui, d’ailleurs, n’avait pas rapporté plus que la flat tax précédente (le prélèvement forfaitaire libératoire), car les dividendes et les plus-values avaient beaucoup chuté durant la période. En gros, les bénéficiaires faisaient le gros dos en attendant des jours meilleurs. Au contraire, quelle ne fut pas la surprise des soi-disant experts lorsque les recettes, en valeur, ont doublé sur les revenus du capital lors de son retour… D’ailleurs, la plupart de ceux qui interviennent sur ce sujet ne savent pas qu’il existe déjà une « surtaxe sur la flat tax » pour ceux qui déclarent plus de 250.000 euros de revenus (3 %) ou plus de 500.000 euros (4 %), la fameuse taxe exceptionnelle sur les hauts revenus.

La troisième piste est celle de baisser les soi-disant aides aux entreprises qui sont en réalité des exonérations de charges ou d’impôts et qui permettent à nos entreprises de continuer à exister, tout simplement. Qui sait que, dans les 150 milliards d’euros d’aides, 125 milliards sont des prélèvements obligatoires payés en moins et que seulement 30 milliards sont des subventions qui sont touchées à plus de 80 % par des entreprises publiques ou à mission de service public ? Toucher les aides voudrait dire là encore augmenter la pression fiscale sur nos entreprises, alors qu’elle est déjà beaucoup trop forte.

Reste la quatrième piste : faire jouer la rétroactivité fiscale et taxer les « superprofits » des énergéticiens et des « profiteurs » durant la crise. Une mesure qui serait insérée au sein du PLF 2025 mais qui agirait dès 2024 pour contribuer au redressement du solde public (- 5,6 % du PIB de déficit, au dire d’une note du Trésor). Le genre de taxe qui, on nous le promet, doit ramener 3 milliards d’euros mais qui risque de ne rien rapporter du tout, car son adoption serait anticonstitutionnelle.

Le gouverneur de la Banque de France nous propose la répartition de l’effort suivant sur les 120 milliards de redressement de nos comptes publics à réaliser en 5 ans : un quart de hausses d’impôts et trois quarts de baisses de dépenses. Cela supposerait que, chaque fois qu’il y a la proposition de 1 euro de hausse d’impôts, on identifie en face 3 euros de vraies baisses de dépenses. Étonnamment, tous ceux qui disent qu’il faut faire des économies, qu’ils soient à la Cour des comptes, à la Banque de France ou ailleurs, ne disent jamais comment ils comptent le faire et quelle serait leur liste d’économies possibles, comme s’ils ne voulaient pas se saisir des constats maintes fois identifiés dans les revues de dépenses.

Le gouverneur de la Banque de France sait pourtant très bien comment faire des économies. À la Banque de France, entre 2015 et 2021, le budget est passé de 1,049 milliard à 857 millions d’euros, une réduction en valeur de - 18 % ! Soit une baisse de 290 milliards d’euros, si on appliquait la même méthode à l’ensemble des dépenses publiques de la France. Pour réaliser cela, la Banque de France a gelé ses crédits et a appliqué le non-remplacement des départs à la retraite de ses agents, soit une baisse de 25 % de ses effectifs… Ils sont là, les 300 milliards par an de surcoût de notre sphère publique et de notre modèle social.

À tous les conseillers vertueux qui poussent à taxer plus, demandons des idées d’économies à réaliser dès 2025. Que fait la commission des finances de l’Assemblée nationale en la matière ? Où est sa liste d’économies ?

Ce n’est plus le temps du buzz mais le temps du faire. Si nos élus ne le comprennent pas, avant que le concours Lépine des impôts les plus bêtes ne soit clôturé, la crise de la dette battra son plein au grand détriment de nous tous, de l’intérêt général et de la démocratie. Chiche, Messieurs qui aimez tellement taxer l’argent des autres, essayez de réfléchir à comment vous dépenseriez si c’était votre propre argent. Vous trouveriez vite 10 % d’économies.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
20 avril 2020 11:44

Dans un long article publié dans la revue Politique Internationale, l’ancien secrétaire général du FMI alerte sur les “millions” de migrants qui tenteront “de forcer le passage” après la crise. 

Dans les semaines et les mois à venir, la crise sanitaire provoquée par le coronavirus tournera inévitablement en crise économique de grande ampleur. L’occasion pour Dominique Strauss-Kahn de faire parler de lui, en sa qualité d’ancien secrétaire général du Fonds monétaire international (FMI).

Dans un article publié dans la revue français Politique Internationale, l’homme politique déchu revient en long sur les risques et les opportunités qui vont découler de la crise du Covid-19, mettant notamment en garde contre une crise migratoire de très grande ampleur et fustigeant les failles de l’économie mondialisée. 

 

Immigration massive à cause de l’effondrement des économies nationales

Ainsi, pour DSK, la première conséquence de la crise du coronavirus sera un effondrement économique des pays dépendant de leurs exportations de matières premières ou de la manne touristique.

Cet effondrement « risque de replonger des millions de personnes de la ‘classe moyenne émergente’ vers l’extrême pauvreté. Or, plus de pauvreté, c’est aussi plus de morts », explique celui qui aurait pu être candidat à la présidentielle de 2012 s’il n’avait pas été rattrapé par un scandale sexuel.

Conséquence de cet appauvrissement des populations : un déferlement migratoire. « Avant la crise actuelle, l’Europe avait déjà le plus grand mal à gérer l’afflux de quelques centaines de milliers de migrants se pressant à ses portes. Qu’en sera-t-il lorsque, poussés par l’effondrement de leurs économies nationales, ils seront des millions à tenter de forcer le passage ? », anticipe-t-il dans son article. 

« Relativité de notre souveraineté », « démocratie parlementaire cacochyme » 

Mais DSK propose une solution : « Allègement des dettes des pays à bas revenus et émission massive de DTS [droits de tirage spéciaux, sorte de monnaie créée par le FMI pour soutenir les États, NDLR] sont aujourd’hui un passage obligé pour contribuer à éviter une catastrophe économique », fait-il valoir.

Car pour lui, on « assiste à un coma organisé et à un délitement subi, mais sans doute durable, des chaînes d’approvisionnement » provoqué par l’épidémie et les mesures de confinement. L’action des grandes banques centrales et des gouvernements « n’atteindra que par ricochet les économies émergentes », d’après lui.

« Rien n’empêche de réactiver [les DTS] ; rien, sauf l’allergie américaine à tout ce que ressemble à une action multilatérale, allergie que la tiédeur des Européens n’aide pas à contrebalancer », attaque DSK, qui pointe « la relativité de notre souveraineté » et les dangers pour « la démocratie parlementaire cacochyme » que mettent en lumière la crise. 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
19 avril 2020 21:14

Le groupe de distribution français Fnac Darty a annoncé dimanche avoir obtenu un prêt de 500 millions d’euros, dont 70 % garantis par l’État, pour « sécuriser la liquidité du groupe » et « préparer la reprise des activités » affectées par l’épidémie de Covid-19.

 

lire >>Qui est le géant allemand Ceconomy, nouveau propriétaire de Fnac-Darty ?

 

Ce prêt, « le premier que l’État français octroie à une grande entreprise française », selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire cité dans un communiqué, a été souscrit auprès d’un pool de banques comprenant Arkéa, BNP Paribas, Bred, CIC, Crédit Agricole CIB, La Banque Postale, LCL, Natixis CIB et Société Générale CIB.

Ce prêt « aura une maturité d’un an, avec option d’extension jusqu’à cinq années additionnelles (avril 2026). Ce nouveau financement permet à Fnac Darty de bénéficier du soutien des institutions bancaires françaises de premier plan, dans un contexte de crise sans précédent », a déclaré le groupe.

« Avec plus de 20 milliards d’euros de prêts accordés à 150 000 entreprises, le déploiement du prêt garanti par l’État est aujourd’hui une réalité pour les entreprises françaises, quelle que soit leur taille », a noté Bruno Le Maire dimanche. « Le prêt garanti par l’État est un levier majeur pour les aider à franchir sans heurt cette période économique difficile », a-t-il ajouté.

 

Pas de dividende

En contrepartie, et pour ne pas s’exposer à des pénalités, Fnac Darty dit également dans un communiqué avoir renoncé à son projet de verser un dividende au titre de 2019 – il avait été fixé à 1,50 euro par action – et décidé de ne pas procéder cette année à des programmes de rachats d’actions.

 

Lire la suite de l’article sur latribune.fr

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
18 avril 2020 14:21

Dans son édito pour Russeurope Express, Jacques Sapir passe en revue les différentes estimations disponibles des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19. Un choc majeur qui, quoiqu’encore incertain dans son ampleur, exige selon l’économiste une réponse nettement plus forte des institutions européennes.

Un édito de Jacques Sapir à retrouver en podcast dans l’émission Russeurope Express du 17 avril.Quelles seront les conséquences économiques de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19 que nous traversons? Cette question, qui fut un temps mise de côté en raison, justement, de l’urgence sanitaire, commence à apparaître aujourd’hui. Elle deviendra cruciale dans les semaines qui viennent.

 

Des estimations ont été faites, que ce soit par l’Insee, qui les a publiées le 26 mars, par l’OFCE, le 30, la Banque de France, début avril, mais aussi par des organismes privés comme la banque italienne UniCredit. En effet, l’économie va bientôt reprendre ses droits.

Sommes-nous en train de nous diriger vers la «mère de toutes les récessions», comme le disent les auteurs de l’étude de UniCredit ? Il est ici clair que le confinement de l’économie a des conséquences désastreuses sur de nombreux secteurs. Le simple fait que près de 7 millions de salariés soient, à la date du 10 avril, en chômage partiel, indique la sévérité du choc économique.

Énormes incertitudes

Ces différentes estimations divergent, et c’est tout à fait normal, en raison des énormes incertitudes qui planent sur la crise que nous connaissons. Incertitude tout d’abord sur la durée du confinement. L’Insee a établi ses calculs sur un à deux mois de confinement, l’OFCE sur un mois, et les chercheurs d’UniCredit sur trois. Incertitude ensuite de ce qui prime: est-ce une contraction de la demande, comme le pense l’OFCE, ou bien une contraction de l’offre, comme l’estime l’Insee?

 
Tableau 1

Cette contraction de l’offre n’affecte d’ailleurs pas également les différents secteurs de notre économie. Si dans les services, le télétravail est largement utilisé, on peut cependant douter qu’il se fasse avec la même productivité qu’au bureau. Bref, si l’on est sûr que la production s’est réduite d’au moins 35% avec le confinement, il n’est pas impossible, loin de là, que l’on soit même tombés plus bas. Une chute de plus de 40% est parfaitement concevable, car les entreprises qui tournent pendant le confinement sont très loin d’opérer à plein régime.

 
Tableau 2

Un autre point d’incertitude est à relever. Dans quelles conditions se fera la sortie du confinement? Sera-t-elle rapide, ce qui est l’hypothèse de la Banque de France et d’UniCredit, ou sera-t-elle lente? Bien des observations que l’on peut faire aujourd’hui militent en effet pour une sortie lente du confinement, avec les conséquences économiques que l’on imagine.

Quel sera donc l’impact sur le PIB annuel? L’Insee et la Banque de France tablent sur une baisse de 0,75% par semaine, soit -3% pour quatre semaines, -6% pour 8 semaines. L’OFCE est un peu plus optimiste, et table sur -2,6% pour un mois. UniCredit se montre bien plus pessimiste, avec une chute du PIB de -4,6% par mois.

 
Tableau 3

Or de tels chiffres auront des conséquences sociales évidentes. Si, pour les salariés, le chômage partiel permet de limiter l’impact de l’arrêt de la production, il n’en va pas de même pour les travailleurs indépendants et pour les auto-entrepreneurs, qui risquent d’être les grandes victimes du confinement. De très nombreuses PME et TPE risquent de faire faillite.

Une étude sur l’Italie estimait le nombre de ces faillites à 12% du nombre des PME, très importantes chez notre voisin transalpins. De fait, si la réduction de l’offre prime probablement pour la période du confinement, c’est la question de la demande qui se posera dès que l’on en sortira.

Explosion du déficit budgétaire

Reste alors une question: quelles seront les conséquences financières de cette crise? Le déficit budgétaire va exploser en 2020. Or on ne pourra pas augmenter les impôts en 2021 sous peine de casser le processus de retour à la normale. Un financement monétaire de ce déficit par la BCE va probablement s’imposer. Mais, on le sait, la réunion de l’Eurogroupe des 7 et 8 avril a abouti à un relatif échec: les pays de la zone euro n’ont pu se mettre d’accord ni sur les «coronabonds» ni sur l’assouplissement des règles de la BCE.

Les mesures décidées dans la nuit du 9 au 10 avril, globalement 500 milliards d’euros, sont très en deçà des besoins des pays pour 2020 et 2021. On constate que les besoins de financement au niveau de la zone euro (qui, faut-il le rappeler, n’est pas l’UE en tant que telle) devraient se monter au minimum à 1.135 milliards d’euros, si l’on en croit les experts d’UniCredit pour 2020 (sur la base d’un PIB de la zone euro de 10.316 milliards d’euros après la crise du coronavirus).

Il n’est pas impossible que le besoin de financement s’élève en réalité à 1.300 milliards. Pour 2021, et sous réserve que la croissance soit bien de 10%, le besoin de financement atteindrait encore 454 milliards, pour un total de 1.590 à 1.755 milliards.

Au-delà de l’urgence sanitaire, il y a désormais une urgence économique évidente. Il faudra éviter que la crise actuelle ne se transforme en une dépression de longue durée.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS FRANCE Economie
4 juin 2019 18:47

Ancien cadre dirigeant d’Alstom, Frédéric Pierucci a passé plus de deux ans dans des prisons de haute sécurité américaines au moment où General Electric rachetait la branche Énergie du groupe français. Dans un entretien fleuve, il éclaire l’actualité de son histoire et explique les raisons qui ont conduit à la récente annonce d’une suppression de 1050 emplois sur le site de General Electric à Belfort.


Frédéric Pierucci est un ancien cadre dirigeant d’Alstom. Sa vie a basculé en avril 2013 lorsqu’il fut arrêté à New York par le FBI, afin que la justice américaine puisse faire pression sur Patrick Kron, le PDG d’Alstom, pour qu’il cède le fleuron français a son concurrent américain General Electric. Il relate cette affaire dans «Le piège américain, l’otage de la plus grande entreprise de déstabilisation économique témoigne» (JC Lattès, 2019).

[…]

On ne vend pas une entreprise aussi stratégique qu’Alstom contre une promesse de créer 1000 emplois qui n’engage que celui qui y croit. Quatre ans après, on feint de se réveiller avec la gueule de bois car non seulement ces 1000 emplois n’ont bien sûr pas été créés, mais plus de 1000 vont disparaître. Entre-temps, un savoir-faire unique dans des technologies de pointe comme celle des turbines Arabelle qui équipent toutes nos centrales nucléaires est passé dans les mains de General Electric.

...en juin 2018, General Electric annonce finalement qu’il ne tiendra pas sa promesse de 1000 emplois créés. Libéré de ses obligations sociales à partir de fin 2018, General Electric met en place dès début 2019 un plan de départs volontaires visant environ 280 emplois au sein de la division nucléaire (encore appelée «Alstom Power Systems») via un programme de rupture conventionnelle collective (RCC) et un «plan senior». Puis vient maintenant ce nouveau plan social visant 1050 suppressions de postes.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
15 mai 2019 21:33

Les entreprises françaises vont être mises à contribution pour financer les cinq milliards d’euros de baisses d’impôts promises par Emmanuel Macron. L'économiste Jacques Sapir expose son analyse du sujet.

Edouard Philippe a confirmé que les baisses d'impôts promises passeraient par la réduction d’un «certain nombre de niches fiscales dont profitent les entreprises». Alors que celles-ci représenteraient 40 milliards d'euros, Jacques Sapir propose son analyse du sujet.

Les entreprises françaises vont être mises à contribution pour financer les cinq milliards d’euros de baisses d’impôts promises par Emmanuel Macron. L'économiste Jacques Sapir expose son analyse du sujet. Edouard Philippe a confirmé que les baisses d'impôts promises passeraient par la réduction d’un «certain nombre de niches fiscales dont profitent les entreprises».

Alors que celles-ci représenteraient 40 milliards d'euros, Jacques Sapir propose son analyse du sujet.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
8 mai 2019 21:22

Poussé par Emmanuel Macron, François Hollande avait entamé fin 2013 un virage social-libéral en annonçant 40 milliards d’euros de baisses de charges pour les entreprises. Au même moment de son mandat, Emmanuel Macron vient de mettre 30 milliards d’euros sur la table pour renforcer le pouvoir d’achat des Français. Une relance keynésienne qui va permettre d’amortir l’essoufflement de la conjoncture européenne, mais qui se fait à crédit et au détriment du renforcement de la compétitivité de la France.

Comment se porte l’économie française depuis l’élection d’Emmanuel Macron, il y a deux ans jour pour jour ? La croissance a reculé de 39 % (2,3 % en 2017, 1,4 % prévu cette année), l’investissement a chuté de 38 % (4,7 % en 2017 ; 2,9 % en 2018), les créations d’emplois ont été divisées par deux (329 000 en 2017 et 160 000 en 2018), le déficit commercial a augmenté de 3 % et le chômage n’a baissé que de 0,7 point contre 1,3 % dans la zone euro.

Emmanuel Macron n’est pas pour grand-chose dans ce ralentissement qui frappe toute l’Europe. Mais ces mauvais signes devraient pousser à renforcer la compétitivité du pays, toujours loin d’être rétablie. Or, après un début de mandat consacré à rétablir l’attractivité française – par l’allègement de la fiscalité sur le capital, la baisse du coût du travail ou la réforme du marché du travail –, Emmanuel Macron a décidé de troquer sa politique pro-business pour tout miser sur le pouvoir d’achat. La crise des Gilets jaunes est passée par là. Elle a pavé la voie à une bonne vieille relance keynésienne.

Suppression totale de la taxe d’habitation, abandon de la hausse de la taxe carbone, baisse de l’impôt sur le revenu, hausse de la prime d’activité, défiscalisation des heures supplémentaires, baisse de la CSG pour les petites retraites… Emmanuel Macron vient de mettre près de 30 milliards d’euros sur la table pour les ménages. Problème : avec plus de 100 milliards d’euros de déficit cette année, l’Etat n’a clairement pas les moyens de financer ces largesses. La dette risque de progresser encore.

 

Emmanuel Macron s’inscrit dans les pas d’une économiste américaine, Stephanie Kelton, conseillère économique de Bernie Sanders durant la dernière primaire démocrate. Sa Modern monetary theory déchaîne les passions outre-Atlantique.

Son postulat : puisque les Etats disposent d’un monopole sur leur monnaie, il n’y a aucun problème à financer la croissance par le déficit tant que l’inflation reste contenue. La planche à billets peut fonctionner. Dès lors, les Etats peuvent s’endetter beaucoup plus qu’ils ne le font aujourd’hui.

En France, la dette tutoie les 100 % du PIB et Emmanuel Macron vient d’abandonner son objectif de rétablissement des comptes publics en fin de mandat. Seul problème, l’euro n’est pas le monopole de la France et cette relance keynésienne risque de crisper un peu plus nos partenaires européens.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans FRANCE Economie
8 octobre 2015 19:56

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jp echavidre - dans FRANCE Economie
2 octobre 2015 18:01

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jp echavidre - dans FRANCE Economie
29 septembre 2015 21:01

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