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david MIEGE
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4 novembre 2013 01:09

Jean Birnbaum, dans Le Monde, accuse Alain Finkielkraut d’avoir été« contaminé » par votre pensée… Le philosophe va-t-il rejoindre le cercle des« excommuniés » ?

J’espère bien que non. Il est difficile d’excommunier un homme qui a des centaines de milliers de lecteurs. Ce serait les excommunier eux aussi. Ce serait aussi ridicule que de continuer à appeler d’extrême droite un parti qui a pour lui vingt, trente ou quarante pour cent des électeurs.

Finkielkraut, avec son intelligence, son courage, son talent, ses origines (et je ne pense pas seulement à son origine culturelle mais à son origine idéologique aussi bien, à son itinéraire), est merveilleusement précieux pour les patriotes parce qu’avec lui les remplacistes, en face, peuvent difficilement faire leur coup habituel du ventre encore fécond et des heures les plus sombres.

Les Français se disent à juste titre que si un homme comme lui voit ce qu’il voit et dit ce qu’il dit, c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose à voir et à dire, malgré ce qu’affirment quotidiennement Le Monde,France 2France CultureLe Nouvel Observateur et les neuf dixièmes des organes de presse, qui estiment, en accord avec la sociologie de cour, qu’il ne se passe rien,

Finkielkraut ne parle pas de Grand Remplacement, ni de changement de peuple et de civilisation, encore moins de colonisation africaine ou de conquête musulmane : ce ne sont pas ses mots et ce ne sont pas ses idées. Mais il témoigne d’une inquiétude fondamentale quant à l’identité de la patrie, et des millions de Français peuvent reconnaître en lui leur propre effarement, et se convaincre qu’il est fondé. Je n’exclus pas que L’Identité malheureuse

soit le signal et l’instrument d’une prise de conscience : le déclencheur de ce grande refus, de ce grand NON, que je m’échine à appeler de mes vœux.

Toujours selon le journaliste, vous « ventriloquez littéralement » Alain Finkielkraut…

Jean Birnbaum tente un double écrasement, et c’est bien d’écrasementqu’il s’agit, d’une tentative de se débarrasser de quelqu’un qui fait peur au parti remplaciste au pouvoir parce qu’il est connu, aimé et respecté et donc pourrait être cru, et suivi : écrasement de Finkielkraut sur moi, alors que nous n’avons pas, malgré notre proximité et notre amitié, les mêmes positions (Finkielkraut désapprouvait totalement mon appel à voter pour Marine Le Pen, par exemple) ; écrasement de moi sur Marine Le Pen, alors que les deux tiers de son programme me sont totalement étrangers et que, si j’ai appelé à voter pour elle, c’est uniquement parce qu’elle était, de tous les candidats, le moins éloigné de mes vues et le plus conscient de la gravité du Grand Remplacement. Quand Bayrou dit qu’il va voter Hollande, personne ne pense qu’il est devenu socialiste.

Christian Vanneste affirme que le droit du sol est un« marqueur républicain » décrété par la gauche : un tabou de plus ?

Christian Vanneste rappelle très justement que droit du sol et droit du sang l’ont emporté tour à tour pour des raisons purement contingentes, presque cyniques. Dans l’esprit de ses promoteurs, le droit du sol pouvait concerner quelques centaines ou milliers d’individus.

Il ne remettait pas en cause la principale et presque unique source d’appartenance à la nation et au peuple : l’origine, l’héritage, la transmission héréditaire. Nous sommes dans des circonstances totalement transformées, que le législateur post-révolutionnaire n’avait pas un seul instant envisagées, parce qu’il ne pouvait pas croire que nous puissions jamais être assez bêtes pour en arriver là. Et dans ces circonstances nouvelles, dans ce contexte de colonisation par substitution ethnique, le droit du sol est un désastre.

Et vous, vous êtes plutôt « droit du sang » ou « droit du sol » ?

Si tout le choix est là, droit du sang, bien sûr. Mais je suis surtout pour le droit de l’héritage culturel, de la transmission, de l’amour des œuvres et des façons de voir d’une civilisation : la nôtre (sauf durant les voyages et dans les expositions, ou les livres, les films : là, l’héritage des autres me va très bien).

Où en est le Parti du Non au Changement de Peuple et de Civilisation ?

Ah, ce n’est pas (encore ?) un parti. Nous avons rencontré quelques difficultés techniques pour le lancement du site, le-non.fr, qui dans mon esprit est un élément essentiel du dispositif de reconquête. Il faudrait que tous ceux qui sont disposés à dire NON au changement de peuple et de civilisation s’y retrouvent, s’y donnent rendez-vous, y organisent des groupes, y préparent des actions et des manifestations, comme celle du 8 décembre aux côtés de Résistance républicaine.

Ce que nous serons et ce que nous pourrons faire (et empêcher) dépendra étroitement de notre nombre. Si la moitié ou même un quart des lecteurs d’Alain Finkielkraut nous rejoignaient, nous serions déjà une force qui pourrait peser sur les événements.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société