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david MIEGE
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22 juillet 2012 01:29

Avec le ramadan qui débute ce vendredi, les conflits et les incompréhensions risquent de se multiplier dans les entreprises. Témoignages sur la gestion de la question religieuse au quotidien.


 

Une musulmane prie sur son lieu de travail

Une responsable de la communication d’EDF refuse de toucher au téléphone et à l’ordinateur le vendredi, jour du sabbat. A Orange, un téléconseiller sort son tapis de prière dans le centre d’appels. Et interdit à ses collègues de manger car c’est le ramadan. Par courriel, ce salarié a même ordonné à sa manager de s’habiller décemment, arguant qu’elle offensait le Prophète. A Areva, un sikh veut garder son turban sur la photo de son badge d’accès à un site nucléaire, alors que les collaborateurs doivent être reconnaissables, et donc nue tête.

Dans l’entreprise, certaines situations en lien avec la diversité religieuse peuvent vite dégénérer.(…)

De fait, face à la question religieuse, le manager perd souvent ses repères. « Il peut craindre d’être accusé de discrimination. Il peut aussi estimer que  la religion n’a pas à interférer dans l’entreprise. Dans tous les cas, il est décontenancé », constate Catherine Delpirou, directrice reconnaissance et qualité de vie au travail à EDF. De même, « les partenaires sociaux sont gênés pour traiter ces situations qui opposent souvent les salariés entre eux », abonde Philippe Thurat, directeur de la diversité d’Areva.

Révélateur : à Orange, les langues ont commencé à se délier au cours d’un audit mené avec une méthodologie n’abordant pas directement le sujet. (…) Les conflits ont alors été localisés. « Ils se déroulent en particulier dans les centres d’appels ou lors des relations avec les clients dans les boutiques et avec les techniciens d’intervention recrutés au cours des dix dernières années. » (…)

Dans le BTP, sur un chantier, un ouvrier sikh est licencié car il refuse de retirer son turban et de mettre son casque. Les juges donnent raison au patron, au motif que la sécurité du collaborateur est en jeu. Ils ont aussi admis qu’un boucher ait licencié un apprenti qui refusait de couper de la viande de porc. De même, une vendeuse d’une boutique de mode voulait garder son voile, ce qui a été jugé contradictoire avec le fait de vendre des vêtements. Idem pour cette cuisinière d’une maison de retraite qui refusait d’enlever son foulard pour porter la charlotte obligatoire. (…)

Sur les différences d’alimentation, certaines sociétés ont décidé de proposer un plat végétarien de façon systématique. Autre cas : un collaborateur demande à partir avant la tombée de la nuit le vendredi, pour le sabbat. « Pourquoi pas, si cela n’entrave pas la bonne marche de l’activité, et sous réserve qu’il compense par une présence plus tardive un autre jour de la semaine. (…) Quand un collaborateur demande un lieu pour ses prières, Orange laisse l’accès à « une salle de réunion vacante, sans pour autant qu’il soit question de l’annexer », explique Laurent Depond.

Par ailleurs, dans certaines boutiques Orange, « de plus en plus de clients exigent de n’être servis que par un homme. Aussi faudrait-il recruter davantage d’hommes vendeurs », ont proposé quelques responsables de boutiques à Laurent Depond. « Hors de question, répond ce dernier. Que diriez-vous à un client qui refuserait d’être servi par un Noir ou par un Arabe ? » Réponse : « On l’enverrait dehors, bien sûr ! »

Suite et source : L’Expansion

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