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21 juin 2013 02:52


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C’est le 19 juin prochain que s’ouvrira à Paris le procès que le Qatar a intenté au philosophe et ancien ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO.

Depuis sa naissance en 1996, c’est la première fois qu’Al-Jazeera attaque en justice une personnalité. La plaignante est plus exactement la journaliste vedette de cette chaine qatarie, madame Khadija Benguenna. Qui dit Benguenna dit Al-Jazeera, et qui dit Al-Jazeera dit cheikh Hamad. Tenants et aboutissants d’un procès qui s’annonce très chaud et dont nous publions l'origine du "délit" (vidéo ci-dessus).

C'est Mezri Haddad lui-même qui vient de l’annoncer sur sa page facebook : la plainte en diffamation déposée contre lui par une journaliste vedette d’Al-Jazeera, aura lieu le 19 juin prochain à Paris. Malgré son opacité, ceux qui connaissent le mode de fonctionnement de cette chaine savent qu’une journaliste aussi célèbre ne peut pas entreprendre une telle démarche sans l’aval, et peut-être bien l’ordre de la télévision qui l’emploie et dont le principal actionnaire est l’émir du Qatar, comme l’ont révélé Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, dans leur dernier livre « Le Vilain petit Qatar ».

Cette affaire a commencé le 5 février 2013, sur France3, dans l’émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddéi (vidéo). Titre de l’émission : « Qatar, ami ou ennemi No1 ? ». Y étaient invités, Mezri Haddad, philosophe et ancien Ambassadeur tunisien à l’UNESCO, Richard Labevière, grand spécialiste du monde arabe, Valérie Debord, députée UMP proche de Sarkozy, Karim Sader, consultant franco-libanais, Nabil Ennasri, jeune franco-marocain qui se fait passer pour un spécialiste du Qatar et qui est en réalité un Frère musulman disciple de Tariq Ramadan et principale relais de propagande qatarienne en France.

Les propos qu’avait tenus l’ancien Ambassadeur étaient très durs à l’égard de « l’émirat bédouin », qui est dans le « prosélytisme wahhabite et islamo-fasciste dans le monde arabe et en Europe » et qui « soutient au Maghreb et en Afrique l’islamo-terrorisme ». Ce n’était pas la première fois que Mezri Haddad s’en prenait violemment au Qatar et à « l’oligarchie bédouine » qui gouverne cet émirat gazier. Depuis janvier 2011, il mène une guerre politique et médiatique sans merci contre les « imposteurs du printemps arabe ». Il la mène aussi bien en Tunisie qu’en France, avec un réseau politico-médiatique aussi discret que redoutable.

Il peut savourer aujourd’hui sa vengeance. En Tunisie, le Qatar est le pays le plus detesté par les Tunisiens. Ce ressentiment avait provoqué l'ire bien ironique de l'ancien Ambassadeur qui, dans une tribune publiée par le mensuel Afrique-Asie (mai 2013), sous le titre de "La haine du Qatar n'est qu'une haine de soi", avait écrit que "La haine à l'égard de l'émirat qui a libéré les Tunisiens de leur indépendance n'a jamais atteint une telle intensité, ce qui a poussé certaines figures de l'opposition, y compris ceux qui ont été les clients préférés d'Al-Jazeera, à sortir de leur mutisme complice pour dénoncer à leur tour la métastase du cancer wahhabite et l'hégémonisme bédouin.

Mieux vaut tard que jamais !" Il y a déjà deux ans, dans un grand quotidien tunisien, Mezri Haddad déclarait qu'il ferait "du combat contre cet émirat bédouin une priorité absolue, avant même la libération de la Tunisie de toutes les forces étrangères qui l'occupent en mode soft power". Il y a peut-être un lien de causalité à établir entre ce serment et la menace pénale que le président provisoire, Moncef Marzouki brandissait à l'encontre de "toute personne qui critiquerait l'Etat frère du Qatar"!    

La même haine vis-à-vis du Qatar est d’ailleurs observable en Algérie, en Egypte et en Libye, sans parler de la vaillante résistante, la Syrie. L’audience d’Al-Jazeera a baissé de façon vertigineuse et il ne se passe pas une semaine en France où un quotidien ou un grand hebdomadaire ne consacre pas sa Une au péril Qatari.

Même le très orthodoxe Jeune Afrique vient de s’y mettre, après Afrique-Asie, Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Point et L’Express ! Le dernier livre de Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, grand succès de librairies, n’a fait qu’aggraver la descente aux enfers d’un émirat qui se croyait invulnérable compte tenu de ses milliards de dollars.

Dans cette campagne anti-qatarienne, Mezri Haddad a joué un rôle crucial. Dès la « révolution du jasmin », il n’avait pas donné une interview, fait une déclaration radiophonique ou télévisée, publié un article, donné une conférence, sans stigmatiser « l’émirat bédouin », son cheikh Hamad ou son imam "hypocrite et criminel", Youssef Qaradaoui. D’où le prix que les Qataris veulent lui faire payer. Le procès qui s’ouvrira le 19 juin prochain s’annonce très chaud. C’est le tout premier qu’Al-Jazeera intente depuis sa naissance mystérieuse en 1996. Un procès où le vilain petit Qatar pourrait y laisser des plumes !

Source :  Par Lilia Ben Rejeb, Tunisie-Secret.com, 12 juin 2013


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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Religions