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david MIEGE
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29 janvier 2013 04:55

Voici les réponses qu’attendaient Aymeric Caron et Michel Onfray et que Michèle Tabarot, grande dame de la politique restée sur sa réserve, n’a pu leur donné.
Tout d’abord sur l’OAS.
Caron, comme 80% des Français, ne sait de l’OAS que ce qu’il a pu entendre ou lire.

 
*Il n’y aurait jamais eu d’OAS sans De Gaulle.
*L’OAS n’a existé que de février 1961 à fin juin 1962 et n’est donc pas responsable de toute la guerre.
*Si mon père avait fait partie de l’OAS je serais fier de ce qu’il a fait pour la France.
*Si j’approuve les attentats et les exécutions de l’OAS ? Oui, si ils concernaient des terroristes ennemis. Oui, s’ils concernaient des traitres à la France.

Non, s’ils concernaient des civils arabes innocents, mais c’était la guerre et ils répondaient aux assassinats de nos ennemis. Des milliers d’innocents sont tombés des deux côtés.
Si Caron se trouve un jour devant le fils d’un terroriste FLN et qu’il lui pose les mêmes questions, je prétends qu’il obtiendra les mêmes réponses.
J’ignore quelle fut l’attitude des parents, ou des grands parents de Caron durant la guerre de 39/45 : Etaient-ils des partisans ? Des collabos ? Ou se contentaient-ils de vivre sous l’occupation ? Et dans lequel de ces trois cas Caron aurait-il été fier d’eux ?

Quelle était la position de ses parents, ou grands-parents, durant la guerre d’Algérie ? Etaient-ils partisans de l’Algérie française (ce qui m’étonnerait) ? Etaient-ils complices des terroristes du FLN ? Ou étaient-ils, comme la majorité des Français, indifférents au devenir de ces trois départements français ? Et dans lequel de ces trois cas aurait-il été fier d’eux ?
Si Aymeric Caron souhaite débattre sur la guerre d’Algérie, sur l’OAS ou sur De Gaulle, je suis à son entière disposition et il aura les réponses à toutes ses questions.


Quant à Michel Onfray, que j’apprécie contrairement à Caron, puisqu’il a lu les biographies, les livres et les correspondances d’Albert Camus, et bien qu’il ne l’ait pas connu, il doit savoir que si Camus était pour l’égalité des droits, il était également fier de l’œuvre réalisée par la France en Algérie. Qu’il était contre le collège unique et résolument contre l’indépendance.


Voici un extrait de mon livre : « 50 ans…c’était hier l’Algérie française »
« Cette soirée restera gravée dans mon esprit pour deux raisons : la première est que c'était la dernière fois que je rencontrais Camus, il nous quittera quelques semaines plus tard lors d'un horrible accident de voiture. La seconde est que, ce soir-là, Albert s'est livré totalement sur ses sentiments véritables concernant la guerre d'Algérie. Qui mieux que lui pouvait comprendre les états d'âme de Rafa ? Lui qui était « franco-algérien » et le lieutenant-colonel qui était « algéro-français. »
Ce jour-là Albert Camus nous a paru totalement « déboussolé » par ce qu’il venait d’entendre. Il ne comprenait plus ! Il ne comprenait pas cette escalade de la violence, de la haine, entre deux communautés qui avaient tout pour s'entendre. Il citait ce passage de Paul Geraldy, dans « L'Homme et l'Amour » : 
« Il faut se ressembler un peu pour se comprendre, mais il faut être un peu différent pour s'aimer. Oui, semblables et dissemblables... N'est-ce pas ce que nous sommes ? » 
Il estimait que c'était la somme de toutes les promesses non tenues par les gouvernements successifs de la France qui avaient abouti à cet éclatement.
« J'ai toujours prôné l'égalité entre tous les enfants de l'Algérie, sans aucune prépondérance d'une communauté sur l'autre. C'est la raison pour laquelle je me suis prononcé contre le collège unique. Je l'ai dit, je l'ai écrit, et, aujourd'hui, je l'affirme encore plus fort : l'indépendance de l'Algérie est une hérésie car en un demi-siècle elle se retrouverait dans l'état où la France l'a découverte en 1830. D'autres solutions sont possibles, souhaitables même.
Si demain le pouvoir nous impose un référendum sur l'indépendance de l'Algérie, je me prononcerai « contre », sans équivoque, aussi bien dans la presse française qu'en Algérie. »
Nous convenions avec Camus de nous retrouver vers la mi-janvier, toujours chez « Lipp ». Il profiterait de son séjour en Provence pour « pondre » un article très critique sur la politique gaullienne qu’il me remettrait dès son retour afin de le publier sur « L’Aurore ».


J’ajoute que l’on peut parfaitement lire un écrivain sans pour autant partagé son idéologie. Fort heureusement d’ailleurs car j’ai lu Karl Marx, Sartre, Céline et Brasillach.

 

manuel gomez

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