• : Presse Internationale : Géopolitique Religions Immigration Emploi Economie Géostratégie---International Press Review --- Обзор международной прессы
  • Contact

suivez-nous aussi sur :

Rechercher

 

 

 

david MIEGE
EN VENTE CHEZ VOTRE LIBRAIRE PRÉFÉRÉ. PLUS DE 200 DESSINS SULFUREUX

 

 

6 décembre 2014 02:53

Píldoras, pastillas, medicina

 

De plus en plus de bactéries sont résistantes aux antibiotiques. Cette résistance est très certainement due à un usage inapproprié des antibiotiques dans beaucoup d’affections virales (où ils ne sont indispensables qu’en cas de surinfection ou de fragilité du malade), mais aussi à l’utilisation intensive qu’en font les éleveurs d’animaux en batterie.
Dans le schéma actuel de lutte contre les infections, dont les antibiotiques sont l’arme quasi exclusive, cette situation devient préoccupante car depuis environ 20 ans, l’industrie pharmaceutique n’a mis sur le marché que très peu de nouvelles molécules capables de s’attaquer à ces bactéries résistantes.

On pourrait penser qu’on se heurte à une véritable difficulté scientifique, en réalité les difficultés sont beaucoup plus d’ordre financier que scientifique, à tel point que le contribuable va être mis à contribution pour aider l’industrie pharmaceutique à financer la recherche de nouveaux antibiotiques capables de lutter avec succès contre ces germes devenus résistants. On croit rêver !

Certes le cout très onéreux de ces recherches permettrait de justifier l’aide publique si les labos ne pouvaient en assurer eux-mêmes les frais, mais nous en sommes loin.
Les bénéfices colossaux engrangés par l’industrie pharmaceutique grâce à la vente des antibiotiques "tout venant" depuis plusieurs dizaines d’années, devrait leur permettre de couvrir largement les frais de recherche et développement pour de nouvelles molécules. Hélas, le marché prévu pour ces nouveaux antibiotiques est jugé à faible rendement et à haut risque, et ne saurait donc satisfaire les attentes des actionnaires.

C’est ainsi qu’en Europe fut très récemment créé le consortium « DRIVE-AB », partenariat public-privé financé par l’Union européenne et les industries pharmaceutiques pour optimiser l’utilisation actuelle des antibiotiques existants, mais surtout pour relancer la recherche et le développement de ces nouvelles molécules, au marché restreint, en créant des modèles de financement nouveaux destinés à stimuler le développement de ces médicaments par l’industrie pharmaceutique.

Car les laboratoires préfèrent développer des marchés très porteurs comme le diabète, le cholestérol, ou l’hypertension artérielle, plutôt qu’investir dans des recherches pourtant indispensables pour la santé humaine.

  C’est pourtant au nom de cette recherche onéreuse que les labos justifient souvent le prix exorbitant de certains médicaments. Aux États-Unis aussi le gouvernement a pris des mesures incitatives pour que les labos retrouvent un intérêt financier à un marché qu’ils avaient délaissé faute d’une rentabilité suffisante.

L’industrie pharmaceutique qui possède maintenant la quasi-totalité de la recherche pharmaceutique, impose sa loi, comme la grande distribution, qui par la position stratégique dominante qu’elle occupe sur le marché, peut imposer ses prix aux producteurs et aux acheteurs.

Tous ces arguments peuvent se comprendre et se justifier si l’on ne raisonne qu’avec des critères économiques mais l’industrie pharmaceutique s’adresse à la souffrance humaine (et elle sait nous le rappeler quand cela l’arrange), il serait peut-être nécessaire qu’elle en assume aussi le côté éthique.

 

vu sur : http://www.bvoltaire.fr/jacquesmichellacroix/quand-lindustrie-pharmaceutique-dicte-sa-loi,142683?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=102846cbb5-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-102846cbb5-30494613&mc_cid=102846cbb5&mc_eid=3bbbfa4636

Partager cet article

Repost0
CITOYENS ET FRANCAIS - dans Santé - Science