Au Sénat, traverser la cour peut rapporter gros

Cela fait partie des mœurs en usage au sein de la classe politique. Ces gens-là puisent sans vergogne dans les caisses de l’état et justifient leur forfait qui n’est que du vol, en l’affublant de l’euphémisme, ô combien trompeur, d’indemnités. Ils sont vraiment très forts quand il s’agit de se servir… Ils appellent ça des indemnités de départ alors que le bonhomme est repris quelques portes plus loin, à un autre poste, une autre sinécure.

Le principal conseiller du groupe UMP du Sénat a empoché en décembre dernier une indemnité de départ de 173 000 euros, avant d’être illico recasé quelques bureaux plus loin, au service de Gérard Larcher. Les réserves du groupe UMP dépasseraient les 5 millions d’euros. Au Sénat, traverser la cour peut rapporter gros. À Noël dernier, d’après nos informations, l’un des conseillers de droite les plus influents du palais du Luxembourg, Alain Sauret, a empoché 173 000 euros en passant de l’aile cossue du groupe UMP, où il occupait le poste de secrétaire général, à un emploi à la présidence du Sénat, quelques dorures plus loin.

Pour ce Sénateur : Pour éviter leurs réflexions "idiotes", il faut cacher aux Français les dépenses faramineuses du Sénat

Bernard Saugey, sénateur UMP de l'Isère, premier questeur du Sénat :

Les Français ne sont pas "capables" de comprendre, il faut donc leur cacher les dépenses du Sénat pour éviter leurs réflexions "idiotes".
Le Sénat, une institution dont le détail du budget est tenu secret et échappe entièrement au contrôle de l’Etat.

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