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david MIEGE
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9 août 2015 01:51

La presse française tente désespérément de cacher les chiffres, ou plutôt devrait-on dire le montant du désastre de la diplomatie française. Mais après la publication très claire dans le journal russe Kommersant, l'étendue des dégats et des mensonges est trop évidente, alors il faut encore faire semblant comme si l'honneur était sauf. Mais s'il y a bien une chose que la France a perdu dans cette affaire, c'est bien son honneur.


 

L'article dans le journal Le Monde est une très belle tentative propagandiste de dire les choses que l'on ne peut plus cacher tout en noyant le poisson au milieu de propos désordonnés et surtout totalement dénués d'analyse. Si l'on tente d'en tirer une idée plus ou moins logique, il en ressort que la France va rembourser moins que les 1,2 milliards du contrat, donc tout va bien. Et que, par ailleurs, pour que cela soit effectif, selon les mots du ministre de la défense Jean-Yves le Drian, encore faut-il que le Parlement adopte une loi de ratification déterminant le montant exacte et les modalités du paiement. Donc la démocratie est sauve.

 

Légers détails, l'argent est déjà sur les comptes russes et le montant est suprieur à celui de l'avance perçue. Ce qu'est bien obligé de révéler Le Monde après la publication de Kommersant. Bref, mettons les poinst sur les i:

  1. La France va rembourser plus que l'avance perçue et le montant clamé des 1,2 milliards du contrat abstrait est avant tout une opération de communication. Cela va également concerner tous les frais engagés par la Russie en raison de ce contrat. Ce qui fut estimé par la Russie à plus d'1,1 milliard d'euros. Donc, la France a finalement reconnu le bien fondé de ces exigences.
  2. D'autant plus que la France voulait au départ rompre le contrat en raison "des actions entreprises par la Russie dans l'Est de l'Ukraine et qui mettent en péril la sécurité de l'Europe". Ce à quoi le Président russe V. Poutine a rappelé que, dans ce cas, la Russie serait obligée de se retourner vers l'arbitrage européen.Finalement, le fondement droit de l'hommiste n'est pas si solide que ça juridiquement et le contrat est résilié par consentement tacite. Les motifs politiques étant remis au placard, il devient délicat de fonder en droit la rupture unilatérale par la France sans en payer les indemnités dues. Car il s'agit bien de cela. 
  3. La France, qui a perçu une avance de 892,9 millions d'euros va devoir payer 1,163 milliards d'euros, alors qu'au départ elle ne voulait payer que 785 millions d'euros, soit moins que l'avance perçue et demandait encore à la Russie de prouver ces frais. Finalement, en plus du remboursement intégral de l'avance perçue, elle va devoir rembourser les frais engagés par la Russie pour le paiement des 400 matelots, la construction d'infrastructures, le démontage de toute la technique russe qui est montée sur les bateaux etc.  
  4. La Russie va récupérer la technologie qui a été montée par elle sur les bateaux.
  5. Après tout cela, la France et les contribuables français auront la chance d'avoir la pleine propriété de bateaux qui sont inexploitables et invendables en l'état et coûtent au bas mot 5 millions d'euros par mois, toujours au contribuable. Ce qui est quand même une veine en période de crise. Et ce qui aurait pu être évité si la France avait justement une diplomatie digne de ce nom.
  6. Pour finir, il semble très étrange d'entendre parler d'une loi de ratification. Car la somme a déjà été versée, secrètement, sur les comptes d'une banque russe. Secrètement pour éviter toute collision avec l'arrêt Yukos et la confiscation des fonds publics russes en France. Donc que va ratifier le Parlement? Un montant et des procédures de paiement? Mais c'est un peu tard ... Cela aurait pu être possible pour sauver les apparences de la démocratie si le journal Kommersant n'avait pas ... fuité. Maintenant c'est simplement ridicule.


L'on pourrait encore parler des effets secondaires, en terme de réputation, dans le domaine politique, social etc. Mais c'est trop tard, le mal est fait. Maintenant, il va falloir se débarrasser au plus tôt de ces monstres des mers bien encombrants. Les Etats Unis ou l'OTAN n'en veulent pas? Ah non c'est vrai. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ... On peut toujours proposer des promenades dominicales familliales pour expliquer la logique et le prix des choix politiques français. Ce serait intéressant ...

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Politique