Un homme de 38 ans, Karim*, accusé d’avoir proféré des menaces de mort contre une assistante sociale. Taille modeste, petit gabarit. Cheveux crépus. Il n’a pas d’avocat. Déjà condamné pour des faits identiques, l’an passé, à l’encontre de policiers.
La présidente lit les faits (avec la même jubilation) :
« Vous vous êtes présenté, devant votre assistante sociale, avec votre épouse, vous teniez à ce que celle-ci bénéficie du RSA. Mais pour avoir le RSA, il faut signer un contrat d’insertion, et là, on a du mal à comprendre pourquoi, vous avez décidé que votre épouse ne signerait pas ce contrat.
L’assistante sociale vous a expliqué que si elle ne signait pas, le RSA serait suspendu. Et là, vous êtes entré dans une très grande colère […] Vous avez jeté votre gobelet de café contre le mur. Vous avez dit : ‘Je ne veux pas être traité par une gamine !’
On a cherché à vous apaiser. Dans un premier temps, vous vous êtes excusé. Mais vous ne vous êtes pas calmé du tout. Vous avez déclaré : ‘Si elle me supprime le RSA, je la suivrai jusqu’à chez elle, je la buterai ! Je suis fils de moudjahidine.' »
(…)