23 février 2019
20:28
L'Ukraine ne trouve rien de mieux que de tenter d'entraîner la Russie dans un conflit ouvert avec l'OTAN, en demandant à des militaires de ces pays de prendre place sur ses bateaux de guerre pour forcer une nouvelle fois le détroit de Kertch. Jusqu'à quelle folie ce régime "pro-européen" va-t-il entraîner notre continent ?
Le 25 novembre dernier, comme nous l'avions écrit ici, l'Ukraine avait lancé trois navires militaires en force dans le détroit de Kertch, ce qui a conduit à leur interpellation par les gardes-frontières russes et les 24 militaires ukrainiens, dont des membres du SBU (KGB) qui dirigeaient les opérations, ont été déférés à la justice, qui les a placé en détention préventive le temps de l'enquête et du procès.
Mais l'effet attendu d'un sursaut de soutien international s'est laissé désirer. L'UE a longtemps hésité à adopter encore de nouvelles sanctions contre la Russie, qui lui coûtent aussi. Elle a finalement adopté une résolution la semaine dernière, mais déjà l'Allemagne traine les pieds et son ministre de l'Economie ne voit pas très bien l'intérêt de son pays à appliquer de nouvelles sanctions contre la Russie.
Même la CEDH s'emballe moins vite que d'habitude. Dans le recours déposé par l'Ukraine contre la Russie le 7 janvier, la Cour vient de refuser de lui accorder des mesures conservatoires.
Oui, la Russie est l'ennemi, mais bon ... Le jeu ukrainien traîne et finalement n'apporte rien à l'Europe. Sans compter le fanatisme infantile des politiques de ce pays, qui viennent de modifier la Constitution du pays pour y inscrire ... le cours de l'intégration dans l'UE et dans l'OTAN ... Totalement stupide.
Et au sujet de l'OTAN, Poroshenko a eu une idée fabuleuse, que vient de dévoiler Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe :
«Ils préparent déjà une nouvelle irruption, également en violation des règles de passage de ce plan d’eau. Maintenant, ils préparent une nouvelle tentative d’irruption illégale sans aucune demande, sans observer les mesures de sécurité et sans pilote. Autant que je sache, ils interrogent les pays de l'Otan en les invitant à envoyer leurs représentants à bord de ces navires afin de franchir avec l'Otan le détroit de Kertch»
Le but est de mettre la Russie face à un choix difficile : soit laisser forcer sa frontière, les frontières en général étant sous attaque ces derniers temps et celle-ci est très symbolique, soit risquer un conflit direct avec l'OTAN. Le pari est que la Russie ait peur de ce conflit et du soi-disant risque de conflit ouvert qui pourrait en découler.
Maintenant soyons réaliste. Même si la Russie interpelle ces navires - ukrainiens, dans le pire des cas elle aura de nouvelles sanctions, qu'elle aura de toute manière pour une raison ou une autre. Pas un seul pays européen n'entrera en guerre contre la Russie pour ... Poroshenko.
Et peu importe ce que demandera l'OTAN. Par ailleurs, il est peu probable que l'OTAN prenne à ce point le risque de se discréditer. Sachant qu'ici aussi, si l'OTAN est prêt à cela, c'est que la décision a déjà été prise et il trouvera l'occasion. Mais c'est très peu probable.
CITOYENS ET FRANCAIS