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david MIEGE
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2 novembre 2014 22:35

crs

 

En 2014, la violence d’État est devenue la norme. Pour les manifestants de Sivens, les bonnets rouges ou les militants de la Manif pour tous, la liberté est devenue l’exception.

La dernière fois qu’un fonctionnaire de police a été tué dans un attroupement armé, c’était à Montredon-des-Corbières, à côté de Narbonne, en 1976, au cours d’une énième révolte de vignerons.
Décharges de chevrotine contre rafales de MAT 49 : des hommes tombent, dont un – le commandant de la Compagnie républicaine de sécurité – ne se relèvera jamais. Son dernier ordre de chef lucide a été de faire cesser le feu, faire cesser le drame. Affrontement d’homme à homme, bref et brutal, les armes à la main, au lendemain de la guerre d’Algérie.

La dernière fois qu’un manifestant a été tué, c’était à Sivens, le 27 octobre 2014.

40 ans séparent ces deux morts tragiques et une chose est frappante : la disproportion flagrante entre « l’agression » et la riposte mortelle des forces de l’ordre. 

Le manifestant n’est-il plus un citoyen dont il faut protéger le droit de manifester ? Est-il devenu un ennemi des forces de l’ordre ? Comme si la notion même de liberté et de légitime défense pouvait échapper à ceux qui devraient en être les gardiens et dépositaires ultimes.

En 2014, la violence d’État est devenue la norme. [...] Les forces de l’ordre sont-elles devenues la variable d’ajustement d’un pouvoir aux abois, jusqu’à en perdre leur âme ? La règle démocratique ou le changement de régime doit être la sanction du pouvoir, car la répression ne dure jamais.

En haut lieu, on évite de froisser les « communautés », on redoute une révolte des « banlieues », et l’on prend bien garde aux « corps constitués ». Mais l’on s’essuie les pieds sur le peuple français.

En France, les zones de non-droit, les coupe-files, les tolérances, les exceptions, les privilèges et les niches pullulent.

Dans le mille-feuille kafkaïen de l’administration française, les sujets de discorde sont nombreux et les rentes de situation de ceux qui les résolvent sont confortables.

L’État est rigide et exigeant avec le lambda, le Français moyen, le beauf : le militant dit d’« extrême gauche » ou d’« extrême droite », l’automobiliste, le commerçant, le père de famille.

Mais l’administration sait se montrer souple et accommodante avec les autres, les gangs ethniques régnant sur les quartiers, les imams imposant leur loi dans les cités, les mafias aux ramifications politiques, les multinationales mettant en coupe réglée des filières entières et les élus en délicatesse avec le fisc.

La révolte pourrait bien venir là où on ne l’attend pas.
Le vieux clivage sur lequel le pouvoir a assis sa mainmise ne tient plus. De José Bové à la Manif pour tous, il n’y a qu’un pas, il n’y a qu’un peuple.

vu sur :

http://www.bvoltaire.fr/maximedeladeveze/revolte-bien-venir-on-lattend-pas,134929?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=4c508df27e-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-4c508df27e-30494613&mc_cid=4c508df27e&mc_eid=3bbbfa4636

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société