Le président François Hollande a reconnu mardi «la liberté de conscience» aux maires, dont certains refusent de célébrer des mariages entre personnes du même sexe si la loi le prévoyant est votée.
Devant le congrès des maires, François Hollande a rappelé que «les maires sont des représentants de l’Etat». «Ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer », mais « la loi s’applique pour tous dans le respect de la liberté de conscience», a-t-il dit, en précisant que «les possibilités de délégations (d’un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies».
Après l'intervention du chef de l'Etat, son entourage a précisé que cet aménagement avait été proposé "dans un souci d'apaisement"
Tout comme pour les rythmes scolaires, "il est normal que l'Etat écoute, entende et qu'il essaie de trouver des solutions. Lorsqu'on souhaite réussir une réforme, il faut réagir aux critiques et aux questions dont elles peuvent faire l'objet", a-t-on indiqué. "Réussir une réforme ce n'est pas diviser, cliver mais réunir un maximum d'adhésion".
C’est la première fois que M. Hollande évoque cette modalité de délégation élargie pour les maires, s’agissant de cet engagement de campagne contre lequel plus de 100.000 personnes ont manifesté samedi dans toute la France.