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27 janvier 2015 02:27

Quand l’accusation d’islamophobie n’est que le faux-nez de l’offensive des organisations islamiques internationales

 

Le terrorisme islamiste et le terrorisme intellectuel sont inséparables. La dénonciation de l’islamophobie est légitime si elle désigne les atteintes aux musulmans en tant qu’êtres humains. Mais elle est une atteinte à la liberté d’expression si elle désigne ceux qui critiquent la religion musulmane. Les démocraties occidentales semblent désarmées et vulnérables face au « totalitarisme vert » qui sait retourner contre elles leur mauvaise conscience et leurs valeurs antiracistes.

C’est là un fait indéniable. Et « les faits sont têtus » comme disait Lénine. 

D’où vient l’exception islamique en matière de critique ?

Alors que nulle autre religion n’est protégée de la critique dans nos sociétés sécularisées, la rédaction de Charlie, se demandait à juste titre, juste avant les attentats, après avoir été accusée d’islamophobie : « Au nom de quoi la religion musulmane devrait, elle, être épargnée » ?

A la question de savoir pourquoi la religion musulmane – pourtant celle qui persécute le plus les membres des autres religions là où elle règne – est exonérée de toute autocritique de fonds et bénéficie d’un traitement d’exception de la part de nos élites politiques et intellectuelles, la réponse est en fait double: si l’islamophobie est plus dénoncée et combattue que toute autre forme de « phobies » antireligieuse, c’est premièrement parce que les lobbies, Etats et organisations islamiques ne cessent d’exercer des pressions pour dénoncer et faire taire ceux qui critiquent l’islam, et, deuxièmement, parce que l’islam fait plus peur que toute autre religion.

Certes, la violence terroriste et jihadiste est le fait d’une minorité. Et les adeptes du salafisme ne représentent pas tous les croyants musulmans. Loin de là. Mais les actes violents de ces minorités capables d’intimider, frapper, tuer et terrifier de l’Irak jusqu’à l’Australie en passant par la Chine, les Etats-Unis, et même nos villes d’Occident dissuade très efficacement la plupart des comiques, des antireligieux et des blasphémateurs, exceptés justement quelques libertaires barjots prêts à risquer leurs vies comme les Theo Van Gogh, les dessinateurs de Charlie Hebdo, les Houelbecq ou autres Brigitte Bardot ou Oriana Falaci. Mais l’essentiel des responsables politiques, intellectuels ou journalistes ne s’y frotte pas ou plus. Pour la grande majorité des antireligieux d’Occident, il est bien moins risqué d’attaquer l’Eglise catholique et les chrétiens en général. Les plus intégristes des fidèles du Christ font d’ailleurs pâle et tiède figure et ils paraissent bien inoffensifs face aux moins fous des islamo-terroristes.

Vers le rétablissement de facto du délit de blasphème ?

Le délit de blasphème a été définitivement aboli au XIX ème siècle en France.

Dans le reste de l’Europe ou aux Etats-Unis, sociétés certes moins laïques que la France  anticléricale, le délit de blasphème n’est également qu’un vieux souvenir.

Depuis des décennies, le fait de caricaturer les Prophètes, les Papes, les prêtres, les bonnes sœurs, les moines ; le fait de blasphémer sans limites et même d’insulter les religieux, en particulier ceux de l’Eglise catholique, est plus que toléré dans nos démocraties.

Depuis des décennies, insulter, ridiculiser Jésus, la Vierge Marie, les Saints, et même Abraham ou Moïse est de mise. Et personne n’est plus condamné, ni même sermonné pour cela par ceux qui fustigent en permanence « l’intolérance » de l’Ancien testament ou les « guerres saintes » de la Chrétienté. Mais gare à ceux qui osent critiquer la violence du Coran et de la Charia… Car l’esprit d’autocritique, de rigueur à propos du christianisme, est bien moins partagé en matière d’islam. Les grands responsables musulmans d’Occident et d’Orient ne le tolèrent en effet ni de la part de leurs fidèles ni de la part des « mécréants », continuellement sommés de dénoncer l’islamophobie et même de dire du bien de l’islam (mythes d’Al Andalous qui cohabitait en paix avec les juifs et les chrétiens ; mythes de la supériorité de la « science arabo-musulmane », etc.) ; Mieux, même lorsque explosent des bombes au nom de l’islam ou qu’un jihadiste tue au nom du Prophète ou du Coran, les responsables musulmans crient à l’amalgame et à l’islamophobie au lieu d’engager une réforme de l’islam et de désacraliser les pans entiers de la loi islamique qui justifient hélas la violence. Ceci n’est pas l’observation des « islamophobes », mais des musulmans réformistes et libéraux eux-mêmes, à l’instar de Souheib et Ghaleb Bencheick, d’Abdel Wahhab Medeb ou de Mohamed Charfi ou leur prédécesseur Abdel Razeq, le grand théologien-savant d’Al-Azhar qui fut hélas déclaré hérétique pour avoir osé réclamer un aggiornamento de l’islam dans son livre publié en 1925 « L’islam et les fondements du pouvoir ». Depuis, le monde musulman a jeté le bébé du progressisme et du réformisme avec l’eau de l’anticolonialisme et s’est bloqué puis refermé sur lui-même en refusant toute autocritique.

Le terrorisme islamiste et le terrorisme intellectuel sont inséparables. La dénonciation de l’islamophobie est légitime si elle désigne les atteintes aux musulmans en tant qu’êtres humains. Mais elle est une atteinte à la liberté d’expression si elle désigne ceux qui critiquent la religion musulmane. Les démocraties occidentales semblent désarmées et vulnérables face au « totalitarisme vert » qui sait retourner contre elles leur mauvaise conscience et leurs valeurs antiracistes.

Idiots utiles

De son côté, l’Eglise catholique, éprise de mauvaise conscience depuis le Concile Vatican II a renoncé depuis longtemps à exiger le respect du sacré de la part des non-croyants.

Elle ne perd pas son temps dans des procès en christianophobie quand bien même celle-ci est parfois manifeste dans nos sociétés désenchantées qui ont mis au pas le Clergé depuis belle lurette.

Ainsi, les innombrables profanations de cimetières ou d’églises chrétiennes ne font jamais la une des journaux, pas plus que la christianophobie meurtrière planétaire, bien plus massive et réelle que la supposée « islamophobie » dénoncée par tous.

Quant aux nouvelles religions installées en Europe, du sikhisme au bouddhisme en passant par le totémisme/animisme africain ou l’hindouïsme, on a jamais vu leurs fidèles fustiger violemment la République ou accuser les pays d’accueil occidentaux d’être « hindouïstophobes » ou « boudhistophobes » ou sikhophobes », sous prétexte que leurs religions seraient critiquées, moquées ou que leurs lieux de cultes (souvent plus précaires que ceux des musulmans) seraient insuffisants ou insalubres.

Les militants des droits de l’homme ne cessent de dénoncer le système des castes et l’infériorité des Intouchables permis par l’hindouïsme, mais aucun mouvement hindouïste présent en Europe n’a jamais accusé ceux qui dénoncent l’intolérance hindouïste d’être « racistes ».  Les Hindouïstes sont pourtant eux aussi plus d’un milliard.

Sentiment de persécution et chantage à l’islamophobie : Carburants du terrorisme vert et de l’islamiquement correct

Comble de l’ironie antiraciste, alors que les chrétiens victimes d’une christianophobie planétaire croissante souvent criminelle et parfois même génocidaire (Soudan, Irak, Nigéria, Turquie, etc.), les pays christianophobes membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (Pays du Golfe, Pakistan, Mauritanie, Soudabien n, etc.) n’hésitent pas quant à eux à donner des leçons d’antiracisme et de lutte contre l’islamophobie à l’Occident pluraliste qui accorde pourtant sur son sol bien plus de liberté aux islamistes que nombre de pays musulmans eux-mêmes ! (Egypte, Azerbaïdjan, Albanie, Kazakhstan, etc.). Rappelons que l’OCI rassemble 57 pays musulmans qui, à de rares exceptions près, persécutent leurs minorités chrétiennes, chiites, ou autres ; interdisent toute égalité religieuse, tout prosélytisme non-musulman tout en œuvrant à étendre l’islam partout en terre « infidèle ». Même des  pays apparemment tolérants (Maroc) ou sécularisés (Tunisie ; Turquie, etc.) interdisent formellement aux musulmans de choisir une autre religion.

Ces pays n’ont pas de complexe à financer dans nos démocraties des associations souvent franchement intégristes, comme les structures des Frères musulmans, du Tabligh, (qui a formé nombre de futurs fanatiques dans nos pays depuis les années 1980, dont les jihadistes de Lunel partis récemment en Syrie), la Ligue islamique mondiale, pilotée par l’Arabie saoudite, ou le Milli Görüs turc, proche du parti de R C Erdogan et du Hamas, etc.

Totalement décomplexés, ces pays qui persécutent ou maltraitent officiellement leurs minorités religieuses ont comme objectif théocratique d’instituer partout dans le monde depuis les années 1980 et au sein de l’ONU une pénalisation de la « diffamation des religions », autre façon de désigner le « délit d’islamophobie », assimilant ainsi toute critique de l’islam à une forme de racisme « islamophobie » et de diffamation pénalement condamnable. Bref, un retour de la censure et du délit de blasphème.

Résultat, les pays européens ont été sommés depuis des années de se soumettre à l’islamically correctness.

Créé en 2003, l’action du Collectif contre l’Islamophobie en France est à cet égard un cas d’école du lobbying islamiste visant à faire taire la critique de la religion musulmane ou même de l’islamisme radical. Le CCIF s’inspire de l’idéologie des Frères musulmans. Aux côtés du MRAP ou d’autres officines soi-disant antiracistes d’extrême gauche qui ont d’ailleurs diabolisé Charlie Hebdo en l’accusant de racisme islamophobe, le CCIF recense les « actes d’islamophobie » à partir des dépôts de plaintes et des signalements puis exerce une mission d’assistance juridique auprès des « victimes », dont par exemple les femmes refusant d’ôter leur voile en lieux publics, etc. Reconnu d’intérêt général en juin 2011, le CCIF est membre consultatif du Conseil économique et social des Nations unies. En juillet 2004, il a qualifié d’acte « islamophobe » la « fermeture d’une école coranique à Grisy-Suisnes » qui avait pourtant été ouverte illégalement et dont la fermeture était motivée par l’agression de 3 journalistes par quatre personnes, dont son directeur, Mohamed Hammami, entretemps expulsé en 2012 suite à des prêches incitant au Jihad et à la haine envers les Juifs… En octobre 2006, le CCIF s’était également indigné d’un « rassemblement de personnalités à Lyon contre la venue de Hani Ramadan », frère de Tarik Ramadan, et qui a tout de même justifié les châtiments corporels et la lapidation …

Victimiser et terrorisme intellectuel

Cette stratégie visant à qualifier « d’islamophobe » les résistances au fascisme vert n’est pas nouvelle. Elle a été favorisée à la fois par le lobbying des pays musulmans au niveau international à partir de l’OCI et des Nations Unies (maintes tentatives de faire adopter des résolutions condamnant la « diffamation des religions » et l’islamophobie), puis par la peur généralisée provoquée par tant d’attentats islamistes et scandales médiatico-politiques fomentés depuis la fin des années 1980 (fatwa mondiale contre L’auteur des Versets sataniques, Salman Rushdie ; attentats de 1995-1996 à Paris, du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis; de Madrid (gare d’Atocha) et de Londres en 2004-2005 ; assassinat du « blasphémateur » Théo Van Gogh en Hollande ; représailles mortelles dans le monde suite aux premières publications des caricatures de Mahomet au Danemark ou au discours « islamophobe » (pourtant équilibré) du Pape Benoist XVI à Ratisbonne ou encore, en 2013, du film sur la vie de Mahomet qui motiva l’assassinat de l’ambassadeur américain en Libye, etc.

Pourquoi il est temps de regarder la vérité en face : S’il existe des musulmans modérés, il n’existe pas d’islam(isme) modéré.

Comprendre les secrets de fabrication de la stratégie de sidération de l’EI pour résister à sa redoutable efficacité

Pourquoi la lutte contre le terrorisme califal passe par la remise en cause des fondements mêmes de l’islam sunnite et pas seulement pas la désignation de « bons » ou de « mauvais » musulmans.

 Source : Atlantico, par Alexandre Del Valle, géopolitologue.

 

vu sur : http://www.europe-israel.org/2015/01/quand-laccusation-dislamophobie-nest-que-le-faux-nez-de-loffensive-des-organisations-islamiques-internationales/

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