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david MIEGE
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17 janvier 2023 11:09

Les planètes semblent s’aligner vers le pire : la récession mondiale en 2023. Ce serait, d’après la Banque Mondiale, la deuxième fois qu’une croissance négative survient dans la même décennie depuis les années 30. Or, selon un sondage publié lundi 16 janvier 2023, le Forum Économique Mondial (WEF) de Davos penche pour ce scénario.

Réunis à Davos, pour le Forum Économique Mondial, les chefs économistes ont donné leur avis sur la croissance mondiale pour 2023. Une majorité d’entre eux, 63%, penche pour la récession. Des avis qui laissent entrevoir le pire, mais qui s’alignent sur les prévisions de la Banque Mondiale. Et pas seulement.

Pour 18% des interrogés dans le sondage publié le 16 janvier 2023, la récession est même quasiment certaine. 45% sont plus optimistes, mais y voient un scénario probable. Or, toujours selon le Forum, seulement 9% des interrogés estimaient très probable une récession mondiale en 2023 lors du sondage de septembre 2022. Preuve, s’il en fallait, que la situation économique s’est dégradée.

La croissance en Europe sera faible ou très faible

De toutes les zones géographiques, seule la Chine semble s’en sortir. Pour 52% des interrogés, la croissance chinoise en 2023 serait positive, pour 48% négative. L’incertitude reste néanmoins majeure, surtout à cause de la pandémie de Covid-19. L’Amérique Latine, de son côté, est vue en récession par 68% des interrogés.

Ce sont les États-Unis et, surtout, l’Europe qui inquiètent les chefs économistes. Aux USA, la croissance devrait être « faible » pour 82% des répondants. 9% la prévoient « très faible », et 9% « modérée ».

L’Europe, au contraire, ne semble pas être en mesure de sortir la tête de l’eau. 100% des répondants s’attendent à une croissance « faible » au mieux. La majorité, 68%, la prévoient « très faible ».

Banque Mondiale, FMI, WEF… la récession annoncée de partout

Le résultat du sondage du WEF conforte, malheureusement, les prévisions déjà annoncées d’autres grandes institutions. En premier lieu, la Banque Mondiale. Si cette dernière prévoit une croissance de 1,7% au niveau mondial en 2023, le scénario de la récession est loin d’être une simple hypothèse. Pour l’institution internationale, un rien pourrait faire passer la croissance de positive à négative.

Le FMI n’est pas en reste. Plus optimiste que la Banque Mondiale, avec une prévision de croissance en 2023 de 2,7%, le Fonds Monétaire International annonce une récession pour un tiers des pays du monde en 2023.

Son scénario du pire ne fait toutefois pas encore tomber la croissance mondiale en territoire négatif. Mais ces prévisions datent d’octobre 2022, là où le sondage du Forum Économique Mondial a été mené en décembre 2022.

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13 juillet 2021 12:08

Selon les informations de BFM Business, dans le sillage des prix du pétrole et du gaz, les prix de l’électricité sont à la hausse et cela pourrait se répercuter sur les consommateurs dès 2022 à hauteur de 6% d'augmentation.

Selon les informations BFM Business le 12 juillet, à l'instar de la hausse des prix de gros dans le secteur pétrolier, les prix de l'électricité seraient également ascendants avec une hausse prévue de près de 1% en août et qui pourrait atteindre 6% en 2022.

L'explication tiendrait à la reprise économique après la première phase de l'épidémie mondiale de Covid-19. Selon BFM Business, les analystes tableraient à la fin de l’année sur 100 euros/MWh contre 74 euros/MWh actuellement.

Cette hausse se traduirait pour les particuliers par une hausse de 5 % à 6 % en 2022 en moyenne par rapport à 2021.

Décidément très bien renseignée, BFM Business fait valoir que des réunions se seraient multipliées ces dernières semaines entre conseillers ministériels, de Matignon et de l’Elysée afin de contenir les prix de l'électricité pour les consommateurs à quelques mois de l'élection présidentielle surtout après la hausse de 10% des prix du gaz été constatée au 1er juillet.

Et BFM Business de citer un «source proche du dossier» qui alerte : «Le sujet est déjà très sensible.»

Parmi les scénarios envisagés pour empêcher la hausse de s'exprimer trop fortement, une baisse de la taxe sur l'électricité serait envisagée. Cette ponction étatique sur les ménages pèse pour un tiers dans la facture finale et vise à financer les subventions pour les parcs éoliens et solaires.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/economie/88672-prix-electricite-pourrait-augmenter-6-pour-cent-francais-2022

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- dans Economie
8 juin 2020 17:27

Angela Merkel a accepté de se prêter au jeu de communication du Président Macron, en signant une déclaration franco-allemande illusoire, dont elle ne peut apporter aucune garantie, puisque dans son propre pays, la chancelière a les mains liées par le système fédéral et parlementaire. Mais le chef d'Etat français a joué la carte de la menace populiste, s'appuyant sur des sondages créditant Marine Le Pen de 45% des voix au deuxième tour de l'élection présidentielle, si elle avait lieu en ce moment. 

Angela Merkel, encore traumatisée par la montée brutale de l'AFD à partir de 2015, par la victoire de Salvini aux élections générales de 2018 et par le Brexit - Berlin n'attendait aucun de ces événements -, avait toutes les raisons de venir au secours du Président français, qu'elle n'aime pas, mais qui demeure le meilleur garant des intérêts allemands dans l'Hexagone. 

Alors qu'elle s'attendait à être critiquée au sein même de son parti, la chancelière a finalement trouvé le soutien de la branche la plus capitaliste de la CDU, incarnée par l'un des très sérieux candidats à sa succession : Friedrich Merz, par ailleurs Président de l'association Allemagne - États-Unis. C'est que la Droite capitaliste allemande a besoin de l'euro, pour le bon fonctionnement de son économie, basée sur les exportations. 

Mais que va-t-il vraiment se passer, maintenant que les Allemands ont offert son show au Président Macron et mis en colère les vrais alliés de Berlin (les pays frugaux) ?

En France, les eurosceptiques croient que le plan de relance présenté par la Présidente de la Commission Européenne - une allemande, Ministre de l'Armée dans le précédent gouvernement Merkel - ouvre la voie à plus de fédéralisme. C'est une erreur. Les Allemands ne veulent pas d'une Europe fédérale. Il suffit pour s'en rendre compte de lire la tribune-réponse à Emmanuel Macron d'AKK, la dauphine d'Angela Merkel, lors des dernières élections européennes :

Aucun super-État européen ne saurait répondre à l'objectif d'une Europe capable d'agir. Le fonctionnement des institutions européennes ne peut revendiquer aucune supériorité morale par rapport à la coopération entre les gouvernements nationaux. Refonder l'Europe ne se fera pas sans les États-nations: ce sont eux qui fondent la légitimité démocratique et l'identification des peuples. 

 

Les Allemands ne veulent qu'une chose, c'est pérenniser le marché commun et l'union monétaire. Pour cela, ils attendent des réformes brutales de notre Droit du travail et une inflexion à la baisse de la dépense publique : tout le contraire de ce que Macron a promis aux Français pour le monde d'après.

D'ailleurs, lors de leur conférence de presse commune, les deux chefs d'État ont oublié d'expliquer ce passage discret de la déclaration franco-allemande : « Elle s’appuiera sur un engagement clair par les États membres d’appliquer des politiques économiques saines et un programme de réformes ambitieux », et Merkel a laissé le Président français faire son spectacle sur la dette commune. Cela a bien fait rigoler à la CDU. Un allemand de Bruxelles m'a avoué : « Il n'a rien compris. Il a fait de l'interprétation et c'était faux »

Le plan de relance de la Commission Européenne n'a pas encore été validé par le Conseil Européen, et la tâche s'annonce difficile. L'Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Suède, alliés indéfectibles de l'Allemagne, ont déjà enterré les propositions phares. Il faudra également voir comment, à tête reposée, le Bundestag réagira. Il est encore trop tôt pour le savoir. 

faut-il diviser la zone euro? Une zone Nord, une zone Sud, et relancer le processus de convergence selon la théorie allemande du couronnement ?
A contre-courant de ce que propose le prix Nobel d'Economie Joseph Stiglitz, dans son ouvrage The Euro : How a Common Currency Threatens the Future of Europe, qui recommande, certes, de diviser la zone euro en deux, mais dans l'unique objectif de la désintégrer progressivement.

A contrario, l'on peut penser que la création de deux zones euro : une au Nord et une au Sud, avec un système de coopération flexible entre les deux, offrirait les opportunités de relancer l'intégration monétaire et de pouvoir élargir la zone euro, à moyen terme. 

Mais la question qu'on doit se poser : où serait la France? 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Europe Economie
27 mai 2020 10:57

C’est un scénario à l’étude que tout le monde voudrait éviter… mais qui est lié au jugement de la cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe : cette dernière a demandé à la BCE d’expliquer l’utilité du programme de rachat de dette. Faute de quoi, la Bundesbank, la banque centrale allemande, pourrait être contrainte de se retirer du programme.

La BCE sommée de se justifier avant août 2020

Comme l’explique Reuters, qui dévoile ce plan d’urgence en train d’être étudié à la BCE, la Banque Centrale européenne doit expliquer avant août 2020 quel est l’intérêt du programme de rachat de dette lancé massivement par la BCE depuis des années et, surtout, renforcé pour faire face à la crise du Covid-19. Un programme auquel participe la Bundesbank puisqu’elle est le principal contributeur de la BCE.

Mais si les explications ne convainquent pas la plus haute juridiction allemande, scénario improbable, mais pas du tout impossible, alors cette dernière pourrait tout simplement interdire à la banque centrale allemande de participer au rachat. Ce serait un coup dur pour le programme, mais surtout pour l’Union européenne puisque les autres banques centrales devraient alors prendre le relais sur les rachats de la Bundesbank.

Or, cela pose un problème, comme l’explique Reuters : si les autres banques centrales rachètent de la dette allemande, les « Bunds », sans la participation de la banque centrale allemande, alors le programme contreviendrait au principe du non-partage du risque prévu lors du lancement du programme de rachat de dette en 2015. Actuellement, chaque banque centrale rachète sa propre dette et le risque n’est partagé que par les rachats de la BCE elle-même.

Procédure judiciaire et risque d’explosion de la zone euro ?

Reuters, qui précise que le plan extrême n’a pas été finalisé ni discuté, estime possible que, dans le cas d’un jugement défavorable par les juges de Karlsruhe, la BCE pourrait saisir la Cour de Justice européenne (CJE) ce qui ne ferait qu’augmenter les tensions entre les pays membres de l’Union européenne et, surtout, de la BCE.

De quoi augmenter le risque d’explosion de l’Union européenne et de la zone euro… en une période où, au contraire, les pays devraient se montre plus unis que jamais.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie Europe
8 mai 2020 10:44

C'est un fleuron de l'industrie française qui vacille. Victime d'une cascade de faillites qui a touché son principal partenaire britannique, le groupe toulonnais CNIM a été contraint d'accepter la « recherche de repreneurs et/ou d'investisseurs pour permettre l'adossement ou la cession de ses activités à des tiers à même de valoriser au mieux ses actifs. »

Ce sont les termes d'un protocole de conciliation présenté mercredi dernier au Tribunal de Commerce de Paris qu'a consulté « Les Echos ».

Les juges doivent définitivement l'homologuer au cours d'une prochaine audience prévue le 28 mai. Cette vente sera destinée au « remboursement de ses créanciers » et à « la pérennisation de ses activités », indique encore le document. Contactée, la direction de CNIM refuse de commenter mais confirme que la banque conseil Rothschild & Cie a été saisie de la recherche d'un acheteur.

Fondé en 1856, le groupe est un des principaux contributeurs français du programme de recherche nucléaire ITER et il est équipementier de premier rang de la Direction Générale des Armées. Il compte 2.600 employés et a réalisé en 2019 un chiffre d'affaires de 588 millions d'euros (-15 % par rapport à 2018).

En décembre dernier, le spécialiste du génie civil anglais Clugston travaillant avec lui depuis seize ans sur la réalisation d'usines clé en main de valorisation de déchets ménagers, a dû se placer sous la protection des autorités après la défaillance d'un sous-traitant clé et l'accumulation de pénalités de retard.

CNIM avait alors estimé l'impact financier de cette défaillance à 60 millions d'euros et son cours boursier avait dû être suspendu après avoir dévissé de plus de 20 %. Pour sauver le groupe, son pool bancaire (une quinzaine d'établissements) ainsi qu'un de ses partenaires industriels historiques, l'allemand Martin GmbH, ont accepté d'ouvrir de nouvelles lignes de crédit et de cautionnement pour un montant total de 400 millions d'euros, dont 44 millions de trésorerie destinés à couvrir ses besoins jusqu'à fin 2020.

Titres nantis, siège vendu

Pour obtenir ce soutien, le principal actionnaire (à 56,6 %), la holding familiale Soluni dirigée par Nicolas Dmitrieff, président du groupe, a dû se plier à de sévères concessions qui doivent être définitivement entérinées ce lundi 11 mai à l'occasion de l'assemblée générale du groupe. Les principales concernent la création de quatre fiducies auxquelles seront transférés et nantis les titres des différents pôles d'activités de CNIM (Bertin Technologies, CNIM Systèmes Industriels, CNIM Environnement, CNIM EPC).

En outre, le siège parisien du groupe, 1.400 m2 situés à deux pas des Champs Elysées, a été vendu pour un montant de 41 millions d'euros. Le syndicat FO, majoritaire, voit dans ce protocole le préambule à une vente à la découpe. « Trois conglomérats chinois sont déjà sur les rangs », indique son délégué Jean-Pierre Polidori. Compte tenu de la dimension stratégique du groupe, il réclame de l'Etat « une nationalisation partielle et temporaire » assorti d'une aide de 100 millions d'euros pour traverser cette crise.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie Industrie
7 mai 2020 17:38

Rouge ou vert, le verdict de la carte du déconfinement est tombé. Après deux mois de crise sanitaire, quel bilan tirer de la stratégie de l'Élysée? Avec 25.500 morts officiellement recensés, dont une partie pourrait être imputable aux manquements des pouvoirs publics, et une récession inédite, le confinement aura-t-il fait plus de mal que de bien?

À quatre jours de l’échéance du 11 mai, Édouard Philippe a dévoilé les derniers détails de son plan tant attendu. «Au vu des résultats sanitaires enregistrés ces derniers jours, la levée progressive du déconfinement peut être engagée», s'est félicité le Premier ministre, annonçant une «nouvelle étape dans la lutte contre la pandémie» et une «bonne nouvelle pour les Français». À savoir, à terme, un déconfinement «sur l'ensemble du territoire métropolitain».

Pour autant, le bilan est lourd. La France se retrouve exsangue économiquement, la population émerge d’une quasi-assignation à domicile, souvent difficile, parfois traumatisante. 

Dans l’Hexagone, le Covid-19 a fait jusque-là un peu plus de 25.500 morts, selon les chiffres officiels au 6 mai, soit un taux de mortalité rapporté à la population française de 0,0003%, seul chiffre incontestable, faute de tests en nombre suffisant.

Le jeu en valait-il la chandelle? Non, selon Jean-Dominique Michel, expert en santé publique et auteur d’un brûlot publié le 29 avril dernier, COVID-19: anatomie d’une crise sanitaire. «Oui je parle de désastre», a-t-il déploré à l’antenne de CNews.

Faisant notamment allusion à l’exemple de la Suède, où la pandémie a été contenue sans interruption de la vie sociale et économique, le spécialiste suisse a détaillé: «Par exemple, le confinement, ça n’a jamais été une recommandation de l’OMS. Les pays qui ont eu les meilleurs résultats face au Covid ne l’ont pas pratiqué

«La bonne pratique, elle est à l’inverse de ce qui a été fait [par le gouvernement français, ndlr]. C’est d’abord dépister le plus rapidement possible le plus de gens possible, mettre en quarantaine les gens contaminés pour éviter qu’ils n’en contaminent d’autres, protéger les personnes à risque avec un confinement limité dans le temps, et enfin mettre des mesures de protection comme des masques, de la distanciation sociale. Ce sont les bonnes pratiques.»

De fait, dans le bilan français, les personnes âgées comptent pour la moitié des décès, soit près de 12.800 personnes, dans des circonstances que seul le temps pourra éclaircir. Aussi, la question demeure, après deux mois de gestion controversée de la crise sanitaire: l’exécutif a-t-il imposé un confinement en particulier en raison du manque de masques de protection?

Deux mois pour répondre à l’urgence sanitaire

Les seniors auraient-ils été mieux protégés par un confinement ciblé que le bilan du Covid-19 en France aurait sans doute été beaucoup moins lourd. Parlant de bilan dans les hôpitaux comme dans les Ehpad et maisons de retraite privées, difficile aussi de savoir ce qui, du coronavirus ou des autres facteurs de morbidité, a réellement causé la mort de nombre de patients durant l’épidémie.

La comparaison avec la mortalité de la grippe saisonnière a, elle aussi, beaucoup occupé les médias, notamment autour du 20 avril dernier, quand le directeur de la Santé, Jérôme Salomon, a affirmé que le Covid-19 avait tué «de loin davantage que toutes les épidémies de grippe, même les plus meurtrières, et davantage que la canicule de l’été 2003», qui avait fait 19.000 morts.

En avril dernier, l’INSEE, organisme chargé d’établir les statistiques, tentait de donner des points de comparaison. Et de rappeler dans un billet de blog intitulé «Faire parler les chiffres de décès publiés par l’Insee… avec discernement»:

«Il faut d’abord avoir en tête quelques ordres de grandeur: en France, le nombre de décès annuel est de 600.000, soit 1.650 en moyenne par jour; on meurt plus souvent en hiver qu’à la belle saison et le nombre de décès journaliers est en général compris entre 1.500 en été et 1.800 en hiver, mais il peut dépasser 2.000 lors des pics de grippe saisonnière (comme en janvier 2017, avec 2.200 décès par jour en moyenne).»

Le suivi annuel de la mortalité permet d’affirmer que la grippe tue en moyenne chaque année en France, explique l’INSEE, 10.000 personnes, souvent âgées. 8.000 environ en 2019, 13.000 en 2018, 14.500 en 2017.

Un confinement… et un demi-million de chômeurs en plus

Un bilan, en tout état de cause, bien inférieur à celui annoncé pour le SARS-CoV-2, qui ne prend même pas en compte les morts à domicile, jusque-là passées sous les radars. Pourtant, le doute persiste, à tort ou à raison, sur l’ampleur de la mortalité avec ses effets délétères sur l’opinion.

Sur fond de défiance des Français, il faudra, là aussi, probablement plusieurs mois pour les éclaircir. Si cela est toutefois matériellement possible. Faute de tests et de campagne de dépistage systématique lors de la phase aiguë de l’épidémie dans l'Hexagone, seuls sont disponibles à l’analyse les cas dépistés dans le système hospitalier…

Reste un pays dont il faut faire repartir l’économie et tenter de réparer la casse sociale. Malgré un recours massif au chômage partiel, qui concerne désormais 12,1 millions de salariés et près d’un million d’entreprises, l’économie française s’est retrouvée au premier trimestre en situation de destruction nette d’emplois pour la première fois depuis 2015.

Selon une première estimation publiée par l’INSEE, un total de 453.800 destructions nettes d’emplois salariés dans le secteur privé a été recensé sur la période janvier-mars, contre 88.800 créations nettes sur les trois derniers mois de 2019.

L’empressement du gouvernement durant la semaine écoulée à relancer l’activité économique l’indique: le plus grand danger, y compris dans sa dimension sanitaire, c’est sans doute l’effondrement économique.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Déconfinement Economie
5 mai 2020 20:00

Depuis le début de la propagation du virus, tous les secteurs économiques ont été touchés. Il en est de même sur le marché du vin, qui a commencé à se détériorer à l'annonce de l'annulation de certains événements locaux, nationaux ou internationaux majeurs.

Parmi ces événements, Divinum Switzerland, dont j'ai l'honneur d'être l'ambassadeur, et au plan international, Vinexpo et Prowein par exemple, où sont prises d'importantes décisions économiques, ont été eux aussi annulés. Ceci ajouté aux mesures renforcées des autorités depuis le 16 mars 2020, qui interdisent tous les événements publics et privés, y compris les restaurants, les bars, les installations sportives et les espaces culturels. En tant que sommelier, je suis entre le client et le fournisseur / vigneron, il n'est pas agréable de recueillir les nouvelles d'une situation actuelle qui les affecte tous.

Effondrement de la demande : les importateurs en première ligne

Il existe plusieurs structures commerciales dans le domaine de la vente de vin. L'une d'entre elles est constituée d'importateurs qui existent depuis longtemps et qui ont développé un sérieux portefeuille de clients. Ces importateurs ont une offre très diversifiée et couvrent plusieurs types de demandes : vins locaux, vins français, vins du Nouveau Monde, ainsi que des vins de niche particuliers. Si l'impact du Covid-19 sur les différents importateurs n'est pas le même, ce que les leaders de l'importation ont en commun est leur relation privilégiée avec les restaurants et les hôtels. Leur stratégie commerciale étant fortement axée sur le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, le volume et la fréquence des ventes de vin sont devenus critiques dans les circonstances actuelles.

Les mesures gouvernementales drastiques prises dans le monde entier ont eu un impact non seulement sur la demande mais aussi sur la production de vin. 20% des établissements vinicoles ont arrêté la production et ont anticipé une baisse de 75% des ventes en avril 2020. À ce jour, toutes les parties concernées réfléchissent aux moyens de développer l'offre aux particuliers afin de générer des ventes rapides. Mais certaines maisons de vin sont comme de grands vaisseaux, ayant longtemps navigué dans une direction, il leur est difficile de changer de bord…

Avec l'arrivée en cours de l'offre de vin de l'an dernier, la situation a également un impact important sur les stocks de produits existants des viticulteurs, qui cherchent à vendre les réserves de 2018. Toutefois, en raison des mesures d'État récemment appliquées, les plus grands pays producteurs de vin - l'Italie, la France, l'Espagne et les États-Unis - voient leurs ventes fortement chuter.

Des moyens originaux de rester à flot

Certains employeurs ont mis leur personnel en congé anticipé, tandis que d'autres, dans le but d'augmenter les ventes, ont recours à divers outils tels que des newsletters clients ou des réductions de prix en ligne, afin de poursuivre la relation avec les personnes confinées chez elles. Pour minimiser le contact physique, les viticulteurs ont également recours au service à domicile.

Malgré la situation critique, de nombreux négociants en vins réussissent à rester en contact avec leurs clients de manière créative, par exemple en s'associant à d'autres entreprises indépendantes proches. Au Royaume-Uni, le négociant en vins, Wine Therapy, s'est associé à des entreprises indépendantes locales, comme les boucheries et boulangeries, pour livrer des colis de nourriture et de vin à la communauté.

L'idée de faciliter la consommation alors que les repas au restaurant sont devenus impossibles a également stimulé les services de livraison à domicile. Non seulement les frais de livraison ont été supprimés par de nombreux établissements vinicoles et commerçants, mais des services en ligne à valeur ajoutée ont également été proposés aux clients. Aux États-Unis, La Compagnie des Vins Surnaturels de New York a développé un "camp d'entraînement" - une série de vidéos sur YouTube proposant des dégustations de vin virtuelles, tandis que le restaurant Morris de San Francisco a mis en place un service de consultation de sommeliers par courrier électronique.

La solidarité, c'est aussi dans le domaine du vin

L'impact du virus a permis l'émergence d'un fort sentiment de solidarité entre les acteurs du secteur. Un certain nombre de caves ont fait don d'une partie de leurs bénéfices aux hôpitaux. En Italie, Inserrata, une ferme biologique familiale de Toscane, a fait don à la Croix-Rouge italienne de tous les bénéfices générés par la vente de son rosé de Sangiovese "Inebriante". De plus, lors de la livraison du vin, les clients sont invités à se joindre aux influenceurs de la gastronomie et du vin italiens pour un apéritif virtuel où des aliments typiques sont présentés en accompagnement. La chaîne Instagram Cantina Social a lancé le hashtag #iorestoincantina pour mettre en relation les consommateurs avec les domaines, en faisant don de 10% des revenus à l’hôpital local et à la protection civile.

En raison de l'incertitude quant à l'évolution de la propagation du virus, il est encore trop tôt pour prédire l'avenir de l'industrie viticole. Saviez-vous que les importateurs ont déjà pré-réservé et commandé des quantités de vins rosés pour l'été ? Espérons que le rosé n'aura pas un arrière-goût trop aigre...

sourcce

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Economie
29 avril 2020 20:52

Au lendemain de la présentation, par le Premier ministre, du plan de déconfinement, le ministre de l’Economie a appelé à une reprise du travail «tous ensemble». Il n’a cependant annoncé aucune mesure liée à la reprise de l’activité.

«Il faut reprendre le travail et il faut qu'un maximum de Français reprennent le travail», a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire sur LCI, ce 29 avril, au lendemain de la présentation du plan de déconfinement par le Premier ministre à l'Assemblée nationale.

«Mon message est très simple : il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble», a-t-il ajouté, rappelant que l'économie française était durement touchée par la crise du coronavirus.

Le gouvernement prévoit, en effet, pour cette année une chute du produit intérieur brut (PIB) de 8%, un accroissement de la dette et un fort déficit budgétaire.«Le retour à l'activité est indispensable pour la nation française.

Nous devons retourner au travail, nous devons reprendre notre activité et nous devons le faire tous ensemble», a aussi prêché le ministre.«Il faut que ce retour à l'activité se fasse dans les meilleures conditions possibles le 11 mai», a-t-il ajouté, assurant qu'il souhaitait transmettre «un message d'optimisme et de volontarisme» aux entrepreneurs et aux salariés.

«Nous allons préparer ça bien et nous allons réussir cela ensemble», a-t-il également déclaré. A propos du port du masque au travail, le ministre a estimé normal que «l'entrepreneur le fournisse quand il est nécessaire».

De son côté, le gouvernement ne présentera «certainement pas» de plan de relance de l'économie française avant la rentrée, en septembre ou octobre, selon le ministre de l’Economie.11,3 millions de salariés en chômage partiel

Au même moment, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, intervenant sur les ondes de France Inter, a annoncé que 11,3 millions de personnes étaient actuellement au chômage partiel, soit plus d'un salarié sur deux, en raison de la baisse d'activité liée à l'épidémie de coronavirus.

Le chômage partiel concerne aujourd’hui 890 000 entreprises et la prise en charge étendue des indemnités devrait coûter 24 milliards d’euros, selon l’estimation de la ministre, soit environ 1 point de PIB.Lors de son intervention sur la radio d’Etat, la ministre a précisé qu’il n’y aurait «pas un couperet le 1er juin» pour le dispositif d'activité partielle, mais que «le taux de prise en charge de l'Etat sera[it] probablement […] un peu moins important» au-delà de cette date, sans donner de précision chiffrée.

RT France

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie Déconfinement
28 avril 2020 18:26

Plus que jamais le livret A est le placement de court terme préféré des Francais. Il a enregistré largement plus de dépôts des épargnants que de retraits au mois de mars, portant la collecte mensuelle à 2,71 milliards d’euros, selon des chiffres publiés vendredi 17 avril par la Caisse des dépôts.

La collecte du livret A a plus que doublé par rapport au mois de février, pour lequel elle s’établissait à 1,17 milliard d’euros, niveau alors bien inférieur à celui atteint en 2019. Celle du livret de développement durable et solidaire (LDDS), qui contribue au financement de l’économie sociale et solidaire, a atteint en mars 1,12 milliard d’euros.

Au total, la collecte nette sur les Livrets A et LDDS, placements tous les deux défiscalisés, s’est élevée à 3,82 milliards d’euros sur l’ensemble des réseaux bancaires. Les deux livrets totalisent un encours de 420,8 milliards d’euros dont 306,6 milliards pour le livret A. «C’est le signe de l’aversion des Français au risque et la crise actuelle renforce leur frilosité naturelle », constate Eric Dor, directeur des études économiques de IESEG School of Management à l’université catholique de Lille.

Une nouvelle que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, déplore. « Ce n’est pas d’épargne dont nous avons besoin aujourd’hui pour notre économie, mais d’investissement », a-t-il mis en garde alors qu’il appelait déjà les Français à diversifier leur épargne en janvier. […]

Le Monde

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
27 avril 2020 13:23

Je vous disais vendredi que la France vendait son blé comme si de rien n’était.

Que nos amis céréaliers se rassurent, je ne plaide pas pour que l’on réquisitionne leur production sans la payer.

J’invite en revanche tout le monde à s’interroger sur ce qu’il se passe et la potentielle menace de pénurie qui pourrait arriver.

Il se pourrait donc qu’il soit pertinent d’interdire les exportations ou les limiter ou constituer des stocks importants en fonction de nos réserves, car il n’y a plus de réserves alimentaires publiques en France. C’est d’ailleurs un risque qui a été pointé par la patronne de la FNSEA au mois de mars… 2020.

« La France n’a pas de stocks alimentaires stratégiques », prévient Christiane Lambert, la patronne de la FNSEA

C’est dans ce contexte que la Russie mais aussi l’Ukraine ou le Kazakhstan viennent de décider de suspendre leurs exportations.

« La Russie, premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde, va suspendre ses exportations de blé, seigle, orge et maïs jusqu’au 1er juillet a annoncé dimanche le ministère russe de l’Agriculture.

Le pays, premier exportateur mondial de blé et l’un des principaux producteurs et exportateurs de céréales du monde, avait décidé début avril de limiter ses exportations de céréales à sept millions de tonnes jusqu’au 30 juin, s’attirant les critiques d’organisations multilatérales telles que la FAO, l’OMC et l’OMS, qui craignaient que ces restrictions par temps de pandémie ne créent des pénuries alimentaires.

Mais, dimanche, ces quotas avaient été « entièrement épuisés », a précisé le ministère dans un communiqué. Aussi, les exportations de céréales « seront suspendues jusqu’au 1er juillet 2020″, a-t-il souligné ».

Les grands producteurs vont garder pour eux leurs productions mais également se réserver le droit de vendre lorsque les cours seront plus hauts…

La Russie ne bradera pas ses réserves de blé en pleine pandémie.

Les impacts seront importants sur l’offre mondiale et donc sur les prix.

Il y aura une déflation sur beaucoup de choses non indispensables, néanmoins, nous semblons nous diriger vers un choc inflationniste alimentaire.

Il y a donc urgence pour notre pays de constituer des stocks alimentaires et de contrôler nos productions et leurs exportations afin de ne pas nous trouver démunis lorsque les difficultés arriveront.

Charles SANNAT

www.insolentiae.com. »

Source BFM TV ici

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Economie
22 avril 2020 23:29

Le coronavirus va faire exploser le déficit de la Sécurité sociale à plus de 41 milliards d'euros, «du jamais-vu» même au plus fort de la crise financière, a prévenu mercredi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Le record de 2010 (28 milliards) est effacé et ce montant «qui peut donner le tournis» reste de surcroît «une hypothèse favorable», a déclaré M. Darmanin lors d'une audition par la commission des Affaires sociales du Sénat.

Très loin des 1,9 milliard de déficit atteints fin 2019, la Sécu se retrouve avec 8 milliards de dépenses nouvelles (achats de masques, primes aux soignants, arrêts pour gardes d'enfants...), mais surtout avec 31 milliards de recettes en moins (cotisations, CSG, TVA...). Or, les prévisions partent du «principe que l'ensemble des cotisations reportées seront payées d'ici décembre, ce qui ne sera probablement pas le cas», a indiqué le ministre.

Non seulement les entreprises bénéficieront d'un «étalement» de leurs paiements, mais «le gouvernement travaille à des annulations» qui concerneront «certains secteurs», à commencer par la restauration. Cela pourrait également s'appliquer à l'hôtellerie, au tourisme, à l'événementiel, à la culture, mais aussi à des «secteurs de conséquence» comme les blanchisseurs dépendant des hôtels, ou les viticulteurs dépendant des bars et restaurants.

 

Autre écueil, les ressources de la Sécu sont en partie tributaires de l'ampleur de la récession économique. Pour l'heure le gouvernement table sur un PIB en baisse de 8%, mais «plus la croissance sera négative, plus les chiffres se détérioreront», a averti M. Darmanin.

De même, les comptes de l'assurance chômage sont plombés par le recours massif au chômage partiel, qui concerne désormais plus de 10 millions de salariés. La dette de l'Unédic devrait ainsi se situer «sans doute autour de 47 milliards d'euros en juin», soit 10 milliards de plus qu'en début d'année, a-t-il précisé.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans économie
22 avril 2020 13:18

L’Observatoire français des conjonctures économiques estime l’impact de huit semaines de confinement à un recul de 5% du PIB sur l’année. Mais beaucoup dépendra de la façon dont les Français dépenseront l’épargne accumulée pendant cette période.

Le confinement instauré sur huit semaines en France pour lutter contre l'épidémie de coronavirus va se traduire par 120 milliards d'euros de perte d’activité, tandis que «l'épargne forcée» atteindra 55 milliards d'euros, selon une étude publiée lundi par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

«Pendant la période de confinement, le produit intérieur brut (PIB) est réduit de 32%», a calculé l’OFCE, lequel précise que ce chiffre correspond à 5 points de produit intérieur brut (PIB) sur l'ensemble l'année 2020.

Selon l’institut de prospective, la reprise de l'activité dépendra beaucoup de celle de la consommation. Difficile en effet de prévoir aujourd’hui si les Français dépenseront ce qu'ils ont épargné durant le confinement, ou s’ils se constitueront une épargne de précaution.

Cependant, face aux incertitudes liées à la sortie de crise, l’étude estime que «l'épargne accumulée pourrait ne pas être consommée complètement et rapidement». D'autant que l’OFCE estime que les ménages verront leur revenu se réduire de 9 milliards d'euros pendant le confinement.

Pour l'OFCE, «la contribution [l’impact] de huit semaines de confinement à l'évolution du déficit public serait de 2,8 points de PIB, soit 65 milliards d'euros», mais si l'intégralité de l’épargne constituée pendant cette période était consommée, ce chiffre n'atteindrait que 20 milliards d'euros, soit 0,9 point de PIB.

Dans ce cas, la perte annuelle d'activité serait ramenée à 2 points de PIB au lieu de 5, soit 48 milliards d’euros au lieu de 120. En outre, l’OFCE redoute que les restrictions qui persisteront, notamment sur les mouvements de personnes, aient «des impacts sectoriels massifs» et entraînent des «ajustements coûteux en chômage».

Enfin, l'institut de conjoncture estime que les huit semaines de confinement pourraient conduire à réduire le taux de marge des entreprises de 2,9 points de valeur ajoutée sur l'année, soit l'équivalent d'une perte de 35 milliards d'euros.

Le gouvernement prévoit quant à lui que le PIB de la France reculera sur l'ensemble de l'année 2020 de 8% sous l'effet du choc économique provoqué par le coronavirus, qui ne sera pas limité aux huit semaines de confinement. Il prévoit également pour 2020 une envolée du déficit public à 9% du PIB, et de la dette à l’équivalent de 115% du PIB contre 100% avant le début de la crise.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/economie/74338-mesures-confinement-ont-entraine-120-milliards

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
22 avril 2020 11:24

Alors que le secteur agroalimentaire a déjà prévenu les Français que l’après-confinement se traduira par une baisse de pouvoir d’achat, liée à la baisse de l’activité et de la production et, surtout, la baisse des importations, l’UFC-Que Choisir a réalisé une étude sur l’évolution des prix en supermarché (drive) par rapport à l’avant confinement. C’est désormais certain : les courses coûtent plus cher.

Et, sans surprise, la tendance à la hausse s’accompagne de pénuries sur certains produits de première nécessité.

La hausse des prix en supermarché se maintient

Depuis le début du confinement, l’Observatoire de la consommation de l’UFC-Que Choisir analyse les prix des produits de première nécessité et les compare à la période prise pour référence, celle du 2 au 6 mars 2020, soit avant le confinement en France mais lorsqu’il y avait déjà un début de tensions sur les chaînes d’approvisionnement. Ainsi, la hausse des prix liée au confinement est plus juste que si la période de référence avait été la même semaine de 2019.

En analysant les prix de 252 produits de première nécessité, selon l’étude publiée le 21 avril 2020, l’UFC-Que Choisir a donc pu établir que les prix en rayon ont augmenté de 2,50% entre la semaine de référence et celle du 6 au 11 avril 2020 (4ème semaine de confinement). Mais l’Observatoire signale malgré tout que cette hausse est stable voire se réduit : la hausse était légèrement supérieure (2,80%) lors de la troisième semaine de confinement.

5% de plus pour les pâtes, 14% pour la farine

La farine, qui a manqué dans les rayons un peu partout en France car, ennuyés, les Français ont décidé de se lancer massivement dans la production de pain maison (une tendance née sur les réseaux sociaux), a connu la hausse de pris la plus importante : +14% à 1,77 euro le kilo. Le nombre de produits proposés à la vente, selon l’UFC, a chuté de 38% par rapport à la période de référence.

Les pâtes, produit de première nécessité par excellence, voient leur prix augmenter de 5% et le nombre de produits chuter de 16% ; mais l’évolution la plus étonnante est celle du pain de mie : alors que le nombre de produits référencés chute de 51%, le prix a chuté de 2%. À croire que plutôt que manger du pain de mie, les Français préfèrent le faire eux-mêmes…

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie PRIX
18 avril 2020 16:34

Liquidation judiciaire sans poursuite d'activité ! Le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a tranché pour Tunneling Equipement, ex-Mülhauser, ex-NFM Technologies dont les ateliers sont au Creusot (Saône-et-Loire) et le bureau d'études à Lyon.

Depuis juillet de l'année dernière, les ouvriers étaient payés à ne rien faire et condamnés à espérer leur salaire, versé souvent avec retard. Faute de commandes, faute de solution d'avenir proposée par l'actionnaire allemand qui avait repris l'entreprise à un Chinois ne voulant plus assumer les déficits annuels et récurrents, il n'y aura donc plus de tunneliers fabriqués en France.

« C'est une déchirure, mais c'est aussi une délivrance »

Les derniers sortis des ateliers l'ont été pour la ligne de TGV Lyon-Turin, le métro de Londres et le prolongement de la ligne 14 du métro parisien jusqu'en Seine-Saint-Denis. Les métros du Caire ou d'Athènes ont également eu des tunnels creusés par des tunneliers made in Le Creusot.

L'activité avait été lancée sous licence Mitsubishi dans les années 1990. La douche est évidemment glacée pour les employés qui n'ont pas voulu démissionner malgré l'absence de travail et la perte de moral.

« C'est une déchirure, mais c'est aussi une délivrance pour tous les salariés », explique Ilhan Kormaz, délégué CGT. L'entreprise qui comptait 80 salariés il y a deux ans, n'en avait plus que 28 au Creusot et 26 dans les bureaux d'études à Lyon. « On espère maintenant un reclassement dans une entreprise, car être payé à ne rien faire, ce n'était pas simple. Et on n'était pas dupe, puisque toutes les machines sont parties depuis plusieurs mois. »

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
16 avril 2020 18:03

Système de santé, réforme sociale, dépense publique, déficit budgétaire… La France était l'un des pays les moins préparés à affronter la crise. Elle en paiera le prix fort. Décryptage par Agnès Verdier-Molinié, patronne de l'Ifrap.

Valeurs actuelles. La crise n'a-t-elle pas démontré que le système social français (notamment l'hôpital) n'était pas aussi merveilleux que celui qui nous est vanté depuis des années ?
Agnès Verdier Molinié. 
Tous les pays sont démunis face au virus. Ceux qui le sont moins (Corée du Sud…) testent la population à tour de bras et demandent à tous le port du masque, font du tracking et de la prise de température. La France en est loin.

Nous nous sommes réveillés sans masques, sans tests, en pénurie de respirateurs et de médicaments : nous privilégions depuis des années les dépenses de fonctionnement au détriment des dépenses d'équipement. Quand une crise sanitaire comme celle du Covid-19 arrive, alors que nous dépensons 10 milliards d'euros de plus que les Allemands par an dans nos hôpitaux, la vague déferle sur des équipes hospitalières sans masques et sans équipement et sans assez de lits de réanimation.

Ce n'est pas un manque de moyens qui est en cause mais l'organisation de notre système de soins.

Pourquoi ?
Au lieu de décentraliser, nous avons juste déconcentré. Nous avons donné le pouvoir sur le terrain à des agences régionales de santé référant à l'État central, qui ont fait perdurer une vision de la santé très hospitalo-centrée et très compartimentée entre la médecine de ville, les hôpitaux publics et les cliniques privées, alors que ce qui doit jouer est la complémentarité entre les uns et les autres.

C'est ce qui se passe en Allemagne, avec une gestion décentralisée au niveau du Land, des hôpitaux en grand nombre gérés par les cliniques privées, une médecine de ville financée et valorisée et des assureurs en concurrence : les Allemands ont structurellement plus de lits de réanimation car leurs plateaux hospitaliers sont plus techniques. Les patients en temps normal n'arrivent à l'hôpital que pour des pathologies graves. Les autres sont traités en médecine de ville.

Ce n'est pas un manque de moyens qui est en cause mais l'organisation de notre système de soins. Il faut espérer que nos concitoyens ne s'y tromperont pas et ne tomberont pas dans le panneau si facile et démagogique du toujours plus.

La France était-elle suffisamment préparée à traverser une telle crise ?
Elle est entrée dans la crise avec malheureusement beaucoup de handicaps : une dette à 100 %, le plus fort taux de dépenses publiques, des impôts les plus élevés qui ne permettront aucune marge de manœuvre fiscale sauf à plomber la reprise, et un déficit structurel de 50 milliards d'euros annuel.

Les choses étaient déjà mal parties fin 2019, avec un dernier trimestre à 0,1 % de croissance et une baisse du chômage qui s'essoufflait. Le gouvernement avait déjà largement renoncé à rétablir les finances publiques. Le budget 2020 a été voté avec un effort structurel à 0 %.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
15 avril 2020 17:48

Le G20 allège temporairement le fardeau de la dette des pays pauvres. – Les ministres des Finances du G20 se sont entendus pour suspendre cette année le paiement des intérêts de la dette des pays les plus pauvres. Une initiative destinée à aider le continent africain dont les perspectives économiques sont catastrophiques. Le FMI y prédit une récession sans précédent.

[…]les ministres des Finances du G20, le même jour, se sont entendus pour accorder cette année, à partir du 1er mai, un moratoire sur le paiement des intérêts de la dette . « Cette décision libère 14 milliards de dollars de la part des créanciers bilatéraux publics, donnant à ces pays des marges de manœuvre pour rapidement répondre à la crise », a commenté le ministère des finances français.

Avec les créanciers privés c’est l’équivalent de 20 milliards de dollars auxquels pourraient s’ajouter 12 milliards dus aux bailleurs de fonds multilatéraux – Banque mondiale, banques de développement notamment – s’ils rejoignent le mouvement.[…]

Le Fonds monétaire international (FMI) a, de son côté, indiqué qu’il fournira environ 11 milliards de dollars à 32 pays d’Afrique subsaharienne , des décaissements ayant déjà été effectués en faveur du Burkina Faso, du Gabon, du Ghana, de Madagascar, du Niger, du Rwanda, du Sénégal, du Tchad et du Togo.[…]

Appels à l’annulation de dette

[…]Mais, pour les ONG, ils sont loin du compte. « Les dettes n’étant pas annulées, les remboursements attendus en 2020 seront toujours dus en 2021 et majorés des intérêts accumulés sur la période : la dette sera d’autant plus insoutenable en 2021 » […]

lesechos.fr


Alors que le FMI confirme que l’Afrique sera bien en récession cette année, les grands créanciers ont fait un geste : ils gèlent le service de la dette pour un groupe de 76 pays, dont quarante pays africains, ce qui va leur permettre de consacrer leurs ressources budgétaires à soutenir leur économie. Un moratoire donc, qui ne signifie pas une annulation. Sur le continent, la décision est saluée mais suscite aussi des réserves et des déceptions.

[…]La France voulait une annulation de la dette des pays africains. Pour l’instant, elle a obtenu un moratoire du club de Paris (les pays prêteurs) et du G20.[…]

Les dettes des pays africains culminent aujourd’hui à 365 milliards de dollars, un chiffre produit avant la crise du coronavirus. Parmi les principaux créanciers : la Chine, 40% du montant total, les pays riches du Club de Paris, le FMI, la Banque mondiale, mais aussi de nombreux créanciers privés, entreprises ou gestionnaires de fonds.

Des attentes déçues

En Afrique, les ministres des Finances, réunis le 19 mars en visioconférence, avaient appelé à une suspension du paiement des intérêts des dettes pour l’année 2020 – soit 44 milliards de dollars – afin de pouvoir combattre le coronavirus et ses conséquences économiques.

Ils avaient également demandé un moratoire sur les intérêts et le principal des dettes des nations africaines « fragiles ». L’accord obtenu par la France est donc en deçà de leurs attentes.

Un moratoire ne suffit pas, estime l’économiste et chercheur sénégalais Moussa Demba Dembélé : « Le moratoire signifie pour l’instant on suspend le paiement, mais vous devez cette dette dans un proche avenir […]
 
L’effort de l’Europe et des institutions financières internationales sera vain si la Chine n’est pas prête à renoncer plus durablement à récupérer ce qu’elle a prêté à l’Afrique, se sont récemment inquiétées les Panafricaines, un réseau de journalistes femmes représentant les 54 pays du continent africain.[…] rfi.fr
 

Emmanuel Macron sur RFI: «Nous devons la solidarité à l’Afrique» face au coronavirus

[…]Le quatrième axe de votre action coordonnée, c’est le volet économique, le volet financier. Les pays africains doivent rembourser quelque 365 milliards de dollars à leurs créanciers. Comment allez-vous convaincre ces créanciers, publics mais aussi privés, chinois, européens, américains, de renoncer à une telle somme ? C’est colossal !

[…]À court terme, on a eu une discussion. Il y a quatre représentants spéciaux qui ont été mandatés par l’Union africaine, ils ont fait des propositions que j’ai souhaité qu’on reprenne. Ces propositions, c’était de dire : « moratoire ». Parce qu’on a beaucoup discuté, ils ont beaucoup travaillé. Ils disent : « L’annulation, on n’y arrivera pas tout de suite. » Mais le moratoire, ça veut dire quoi ? Ça veut dire on ne rembourse plus les intérêts, vous nous laissez de l’oxygène. On étale cette dette, et on peut peut-être mettre tout le monde d’accord autour de cette idée.

Mercredi soir, le G20 finance doit acter, je touche du bois, en tout cas on y a mis tout notre capital politique, de ce moratoire sur les dettes à l’égard de l’Afrique. Moratoire qui touche les membres du club de Paris, mais aussi la Chine, la Russie, l’ensemble des économies du Golfe, et les grands bailleurs multilatéraux. C’est une première mondiale. Ça veut dire que le temps de la crise, on laisse les économies africaines respirer et ne pas servir les intérêts de la dette. C’est une étape indispensable, et je pense que c’est une formidable avancée.[…]

Les Chinois sont détenteurs de quelque 40% des créances actuelles sur l’Afrique. Est-ce que vous avez parlé avec le numéro 1 chinois, Xi Jinping? Est-il d’accord pour rééchelonner cette dette, voire pour l’annuler, comme vous l’avez demandé ?

Je n’ai pas eu une discussion avec lui sur ce sujet. Je sais pour lui l’importance que revêt l’Afrique. Je ne doute pas une seule seconde que pour le président chinois, la situation aujourd’hui de l’Afrique justifie un geste de cette importance.

Donc c’est une discussion que nous aurons, soit dans le cadre d’un G20, s’il pouvait se tenir dans les prochains jours ou dans les prochaines semaines, soit sur un plan bilatéral, parce que je vais le solliciter sur ce point. Mais je pense que c’est un geste important que la Chine doit faire pour accompagner ce travail. Ce qui est sûr, c’est que vous avez rappelé les chiffres : la Chine est aujourd’hui un grand bailleur du continent africain.

Tous les bailleurs du continent africain doivent être dans cette logique d’efforts pour aider le continent africain à traverser cette crise. Et donc elle y aura son rôle et sa part. […]

rfi.fr

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
14 avril 2020 16:43

Selon un récent sondage Odoxa-Comfluence, une très large majorité de Français plébiscitent des mesures protectionnistes comme la relocalisation de la production industrielle et l'autonomie agricole du pays.

La crise du Covid-19 semble mettre du plomb dans l'aile d'une certaine idée de la mondialisation. C'est en tout cas ce que suggère le résultat d'un sondage Odoxa-Comfluence pour Les Echos et Radio Classique, mené entre le 8 et le 9 avril parmi 1 003 personnes de plus de 18 ans.

L'ampleur de la crise semble être prise au sérieux par une majorité des sondés, 61% estimant que nos sociétés «ne pourront plus jamais fonctionner comme avant et que notre rapport aux autres, à l’environnement, à la croissance, et à la mondialisation changeront profondément».

Les résultats de l'étude notent une «lame de fond» sur la question de l'indépendance industrielle et agricole du pays : «Ainsi 9 Français sur 10 demandent au président de relocaliser nos productions industrielles (92%)», peut-on lire dans la partie analyse du sondage, menée par Gaël Sliman, président et cofondateur d’Odoxa.

 

En outre ils seraient 93% à vouloir «garantir l’autonomie agricole de la France» et 91% à «favoriser la recherche en France».Autre préoccupation des Français, la question écologique : 87% des sondés demandent ainsi un «renforcement de la politique écologique et environnementale de la France».

Les Français resteraient cependant attachés à l'Union européenne, 76% souhaitent que celle-ci «ait plus de pouvoirs en cas de nouvelle crise». Seuls 4% des sondés pensent que la crise ne les «pénalisera pas personnellement» et qu'elle n'aura pas non plus d'impact durable sur la société. Mais, note Gaël Sliman, ces «archi-minoritaires ont sans doute raison».

Selon le cofondateur d’Odoxa, chaque grande crise économique et sanitaire depuis un siècle a vu la «société dans son ensemble [...] rapidement rebondir».

Enfin, 64% des personnes interrogées veulent l'abandon pur et simple de la réforme des retraites dont la suspension a été annoncée par le président, en même temps que les autres réformes en cours, lors de son allocution du 16 mars.

 RT France

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Economie
13 avril 2020 16:59

Pour Marc Fiorentino, l’éventuelle prolongation du confinement que devrait annoncer Emmanuel Macron ce lundi soir, portera un coup sévère à l’économie du pays : « Chaque mois supplémentaire d’arrêt de l’économie, c’est environ 6 à 8 mois de décalage d’une reprise de l’économie« .

« Pour l’instant, on a deux mois d’arrêt total de l’économie. C’est compensable par les banques centrales, parce que l’Etat injecte de l’argent directement ou indirectement. Mais si on va au-delà du 4 mai, on va passer d’un problème qui était un problème conjoncturel qu’on pourrait régler, à un problème structurel », estime-t-il.

« L’Allemagne va redémarrer plus tôt »

Le spécialiste estime que la France n’a pas su anticiper la crise :

« En économie, on a un modèle, c’est l’Allemagne. Elle est rentrée plus tard que nous dans la crise, le nombre de morts est plus faible que le nôtre et le pays va redémarrer plus tôt que nous car ils pratiquent le dépistage massif et ils disposent de suffisamment de masques pour redémarrer l’économie. Nous restons en confinement car nous sommes incapables de fournir des tests et des masques.

On est en train de flinguer l’économie uniquement parce qu’on est incapables de dépister et de fournir des masques alors que ça fait un mois qu’on nous explique qu’on en a commandé des milliards« .

RMC – BFMTV

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Economie
12 avril 2020 23:07

L’Allemagne a consenti à un arrangement à 500 milliards d'euros pour sauver l’économie européenne du désastre coronavirien. L’affaire était bien mal engagée, pourtant, l’Allemagne, l’Autriche et les Pays-Bas étant une nouvelle fois peu disposés à repartir dans un nouvel endettement en faveur des pays du sud.

L’Allemagne et ses puissances satellites (les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande) ont donc cédé. Ils ont accepté, dans les grandes lignes, un compromis à 500 milliards d'euros, dont une promesse de coronabonds, c’est-à-dire de dettes mutualisées entre pays de l’Union. Ce point faisait débat depuis plusieurs semaines, suscitant des passions en Allemagne et des énervements rigides au royaume batave.

L’Allemagne n’a pas encore complètement cédé

En vérité, le texte de l’accord n’est pas encore abouti. Il est toujours en cours de finalisation, en particulier sur la question des coronabonds. On lira sur ce point avec intérêt le communiqué de Charles Michel, le président du Conseil européen, qui est allé chercher l’Allemagne, et surtout la Hollande avec les dents. 

Rappelons que cet accord se traîne depuis plusieurs semaines. Il devait initialement être négocié dans un Eurogroupe, qui a botté en touche vers un conseil européen qui a botté en touche vers un Eurogroupe qui a finalement botté en touche vers un conseil européen tenu après une journée de discussions bilatérales. Bref, tout n’est pas encore complètement signé, et on comprend que Bruno Le Maire, au petit matin, ce soit empressé d’annoncer triomphalement la conclusion de cet accord : il s’agit ici de faire illusion, de faire croire qu’il existe une solidarité européenne face à la crise, alors que les « radins » du Nord compte denier après denier l’argent qu’ils sont obligés de lâcher pour éviter une explosion de l’union monétaire. 

Les Allemands prennent sur eux

Il faut lire les propos du président Steinmeier sur le sujet pour comprendre quel effort d’acceptation cet accord demande aux Allemands. « 30 ans après l’unité allemande, 75 ans après la fin de la guerre, nous, Allemands, ne sommes pas seulement appelés à la solidarité en Europe – nous sommes obligés de le faire ».

L’argument, apporté par le Président et non par la Chancelière, mérite d’être pesé dans toute sa solennité. L’argumentation ne se veut ici ni économique ni financière, mais politique et morale. L’Allemagne aurait un devoir « d’humanité » (le mot est de Steinmeier) vis-à-vis de l’Europe. 

« Nous sommes obligés » : tout est dit ! Le devoir moral du protestant prend le dessus. Mais il serait peut-être un peu court de ne pas donner à l’argumentation allemande toute son ampleur. 

Effectivement, les vertueux vont payer pour les mauvais élèves

Dans la pratique, et sur le papier, les arguments tenus par les « pingres » ne sont pas dénués de fondement. Même si l’accord conclu prévoit que les 500 milliards d'euros devront servir à couvrir les coûts directs ou indirects de la pandémie, l’essentiel de la garantie tient grâce à la signature des moins endettés, notamment des Pays-Bas dont la dette publique ne représente que 52% du PIB, soit deux fois moins que la dette française…

Sans ces signatures saines, il est très probable que les taux d’emprunt des pays du Sud atteindraient des sommets. Indirectement, et quel que soit le montage financier retenu en bout de course, les pays du Sud sortent donc gagnants de l’opération, même s’il faut attendre l’allocation définitive des sommes pour faire les comptes (on fait notamment confiance aux Hollandais pour obtenir un retour suffisant sur ces sommes).

La diplomatie monétaire allemande continue

Le dénouement final de cet accord boiteux et chaotique donne une bonne image du fonctionnement actuel de l’Europe, qui ressemble de plus en plus à celui d’un vieux couple qui ne se supporte plus mais qui a trop biens en commun pour pouvoir divorcer. 

Dans la pratique, l’Allemagne paie désormais le prix de sa diplomatie monétaire, dont le sens n’est pas toujours très clair pour les Français. La création de l’euro dans les années 2000 a en effet permis à l’Allemagne de dominer l’Union avec une monnaie forte, rare, solide, qui a continué la tradition du mark, par lequel la Prusse des années 1800 a unifié une Allemagne jusqu’ici morcelée. Ce système correspond à la vision germanique de l’Europe, qui doit être un marché unique amélioré, avec quelques décisions politiques mises en commun. 

Au fond, la vision de l’Europe par l’Allemagne est celle d’une zone monétaire optimale, où elle peut écouler ses produits sans perte de compétitivité due aux dévaluations de ses principaux concurrents. 

L’Allemagne paie désormais pour maintenir sa zone de prospérité

Cette vision allemande de l’Europe n’est pas évidente à préserver dans le temps. La politique de l’euro fort contribue en effet à la désindustrialisation progressive de ses concurrents, et elle ne peut donc être durable sans, tôt ou tard, devoir mettre la main au portefeuille. Si l’Allemagne veut avoir encore des clients en Europe pour ses voitures chères et ses produits chimiques, elle doit s’efforcer de les maintenir à flots. 

Au fond, pour préserver la zone euro, l’Allemagne (et ses satellites, comme les Pays-Bas, qui vivent largement de leur activité portuaire utile à l’Allemagne et de quelques autres filouteries comme le dumping sur les brevets) doit pratiquer une forme étatique d' »helicopter money ». Elle doit reverser directement à ses voisins l’argent dont ils ont besoin pour continuer à acheter des produits allemands !

L’accord conclu par l’Eurogroupe va dans ce sens. Reste à savoir combien d’années une construction aussi bancale et artificielle peut subsister. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
5 avril 2020 10:22

En plus de ses conséquences sanitaires, la pandémie de coronavirus affecte durement l’économie française et mondiale, faisant peser des risques importants sur les populations. Estimations à l’appui, l’économiste Jacques Sapir redoute une crise majeure d’une ampleur inédite, et appelle à une action forte du gouvernement.

L’épidémie du coronavirus frappe l’imagination: les médias sont remplis d’images d’hôpitaux en détresse, et une grande partie du monde fait l’expérience inédite d’un confinement soit partiel, soit total. Au-delà de l’aspect humain, avec ses drames, sa douleur, se pose aussi la question du coût économique de cette épidémie, et surtout des mesures de confinement.

Un impact économique important

Il est clair aujourd’hui que l’impact de l’épidémie du coronavirus sera important. Le confinement de la population française a mis à l’arrêt une grande part de la production. Une autre partie de la production a été touchée par le ralentissement de la production dans les pays avec lesquels nous avons beaucoup d’échanges économiques, ainsi que par le manque de pièces détachées. Le télétravail, souvent présenté comme une solution miracle, n’est pas applicable dans de nombreux secteurs, et il se fait avec une forte baisse de la productivité. Enfin, la fin du confinement ne signifiera pas immédiatement un retour à la normale. La fin du confinement sera progressive, et il en sera de même pour le retour à un rythme normal d’activité.

Cet impact peut donc être estimé. Nous savons ainsi que, d’ores et déjà, il y a plus de 4 millions de salariés en chômage partiel. Aussi, l’Insee a fait des estimations qui ont été publiées le 26 mars. Très clairement, les secteurs les plus touchés seront l’industrie et la construction. L’institut de statistique évalue la perte d’activité à -52% pour l’industrie et -89% pour la construction.

 
Tableau 1

Ces chiffres sont probablement en deçà de la réalité. Les pertes de production dans l’agriculture et les services sont sous-estimées. Certains services, ceux qui sont liés au tourisme, à l’hôtellerie et à la restauration vont être durablement touchés. Ajoutons que l’impact de ce choc sera différent selon que l’on pense aux grandes entreprises ou aux petites, moyennes et très petites entreprises. Les pertes de revenu pour les PME et les TPE sont dramatiques. Or on a tendance à oublier qu’elles sont les premiers employeurs du pays.

Toujours d’après ces estimations, sur l’ensemble de l’année 2020, la perte de production pourrait atteindre -6,5% du PIB pour une durée de confinement de six semaines et -8% pour huit semaines.

 
Tableau 2

Comme on l’a dit, ces estimations sont probablement encore trop optimistes, si l’on inclut les pertes de production qui viennent de l’efficacité moindre du télétravail sur celle du travail «direct», du fait que l’agro-alimentaire va manquer de main d’œuvre, que le retour à l’activité ne pourra être que progressif, et que plus la durée du confinement sera longue, plus les pertes par semaine seront importantes. Les estimations faites au Centre d’études des modes d’industrialisation (CEMI) de l’EHESS font apparaître des hypothèses plus pessimistes. On a ajouté dans ces hypothèses, tout comme dans celles de l’Insee, les pertes de production inévitables dans la période de déconfinement.

 
Tableau 3

On peut donc estimer que les pertes sur l’année 2020 pourrait aller de -7,6% pour six semaines à -10,3 pour huit semaines. Un tel choc, qui est sans équivalent pour l’économie française depuis 1945, aura des conséquences désastreuses sur l’emploi.

La hausse du chômage pourrait atteindre entre 500.000 et 1 million de personnes, suivant la nature des mesures prises pour éviter une catastrophe dans les PME et TPE. Le risque est donc réel, compte tenu des mesures modifiant l’accès aux assurances chômages, entrées en vigueur au 1er janvier 2020, que l’économie française entame un cycle de récession-dépression.

Les questions sur la sortie du confinement

Ici, deux questions sont importantes. La récupération de l’offre prend une double dimension, interne et externe. D’un point de vue interne, et en supposant que la levée du confinement se fasse à la même date sur l’ensemble du territoire métropolitain, la principale question résidera dans la capacité des PME et TPE à reprendre leur activité, après être restées entre six semaines et huit semaines sans rentrées d’argent. D’un point de vue externe, une grande partie des pays qui exportent vers la France connaissent les mêmes problèmes que nous.

La question de la demande a, elle aussi, un volet interne et un volet externe. Pour ce qui est du volet interne, la question de la psychologie des consommateurs pèsera lourd. Or cette psychologie n’est pas la même suivant les différents milieux sociaux, les conditions de confinement, le niveau d’éducation. Si l’on peut raisonnablement anticiper une bouffée de consommation dans l’immédiat post-déconfinement, comme on le vit dans l’après-guerre, il est loin d’être sûr qu’elle soit durable.

[…] Il faudra donc au minimum deux mois, peut-être six, pour que l’économie française retrouve, si elle doit le retrouver, son niveau normal d’activité. Car il existe un risque réel, qui pourrait être aggravé si le gouvernement met en œuvre une politique macroéconomique inadaptée: que l’économie s’enferme dans un équilibre dépressif, se situant de manière stable à un niveau inférieur de 1 à 2% à celui atteint en 2019. Les chiffres que l’on peut estimer à l’heure actuelle risquent donc d’être majorés.

Il est donc important que le gouvernement réserve une partie de la consommation des administrations publiques aux PME et TPE, pour leur assurer les conditions d’un bon redémarrage. À l’image de ce qui se fait aux États-Unis, environ 30% des commandes publiques devraient être réservées aux PME et TPE travaillant en France. Le gouvernement doit ensuite s’assurer qu’aucune grande entreprise ne fera faillite.

En effet, le montant des dettes est aujourd’hui tel qu’il est exclu, sauf à provoquer une nouvelle dépression avec ses conséquences politiques, de faire payer ces dettes par les ménages.

L’idée avancée par Christine Lagarde et le FMI en 2013 d’un prélèvement autoritaire de 10% de l’épargne aurait aussi des effets dépressifs importants, car les ménages voudraient reconstituer leur épargne au plus vite et limiteraient fortement leur consommation.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans CORONAVIRUS Economie
13 juillet 2019 17:35

La rentrée s’annonce morose. Semaine après semaine, des entreprises d’envergure annonce des plans de licenciement et des restructurations de grande ampleur. Des milliers de Français vont perdre leur emploi lors des prochains mois.

Conforama : de la Ligue 1 à la fermeture de 42 magasins

42 magasins fermés et 1900 emplois supprimés. Conforama, l’un des géants du meuble, a présenté son plan choc qui sera mis en application au début de l’année 2020. La nouvelle a provoqué l’émoi et des syndicats se sont introduits dans la réunion tenue par la direction.

Les dirigeants justifient leur décision par la perte de 500 millions d’euros depuis 2013.
Cela n’avait pas empêché la marque d’investir 25 millions d’euros pour devenir le sponsor principal du championnat de France de football de Ligue 1 en 2017. Une somme qui n’aurait pas comblé le déficit mais aurait permis de sauver plusieurs magasins et des centaines d’emplois.

Bic, Canal+, enseignement professionnel, Neovia : plus de 1 300 licenciements

En plus de Conforama, d’autres sociétés renommées licencient à tour de bras. C’est le cas de Bic, fabricant de stylos et de briquets, qui a annoncé début juin la suppression de 450 postes à travers le monde dont 100 à Clichy, son principal lieu d’implantation en France. Quelques reclassements seront proposés, mais une soixantaine d’employés seront bel et bien au chômage.

Canal+ n’a plus la tête à la fête, la chaîne cryptée prévoyant le départ de 544 de ses salariés. La perte de droits de retransmission d’événements sportifs majeurs comme la Ligue 1 ou la NBA ont contribué au désamour des téléspectateurs qui se sont tournés vers d’autres offres.

La Bretagne n’échappe pas à l’hécatombe avec 127 postes supprimés par Neovia, entreprise de nutrition animale, désormais aux mains du groupe américain ADM.

Enfin, le syndicat de l’enseignement professionnel public lutte toujours avec vigueur contre la réforme Blanquer qui devrait supprimer près de 600 places dans leur secteur à la rentrée.

Ces licenciements ou restructurations colossaux interviennent quelques semaines seulement après les dernières manifestations d’envergure des gilets jaunes et pourraient bien relancer les hostilités.

crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans économie
9 juillet 2019 12:40

La dette publique de la France est en passe de se hisser au niveau de son produit intérieur brut (PIB), une évolution qui préoccupe fortement la Cour des comptes !

À la fin du premier trimestre 2019, la dette publique au sens de Maastricht s’établissait en effet à 2.358,9 milliards d’euros, en hausse de 43,6 milliards par rapport au trimestre précédent, a annoncé l’Insee. […]

 

En dépit de ce lourd fardeau, les taux d’intérêt des obligations de l’État français ont continué de reculer dernièrement, passant même négatifs jusqu’aux échéances de dix ans. “Ce n’est pas parce que les taux d’intérêt sont bas que la dette baisse. Même si elle ne coûte pas cher, il faudra bien finir par la rembourser.

Un argument de bon sens qui est pourtant de plus en plus oublié, tant l’aveuglement collectif autour de la dette publique est grand”, se lamente l’économiste Touati.

Et le problème de notre pays, c’est qu’il s’endette pour dépenser de façon inefficace.

La dette est de plus en plus lourde et est insoutenable, car avec le manque de dynamisme persistant de notre économie, la croissance de l’Hexagone ne parvient pas à assurer le service de la dette (c’est-à-dire les montants qu’un emprunteur doit payer chaque année pour honorer sa dette, qu’il s’agisse des intérêts ou du remboursement du capital emprunté). […]

Capital

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Economie
28 mai 2019 17:59

Sur les 4000 emplois de l'usine de Belfort, 1050 vont être supprimés. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est engagé à préserver «l'avenir industriel» du site.

Le chiffre est légèrement supérieur à celui anticipé par les syndicats. La direction de l'américain General Electric a annoncé ce mardi qu'elle allait supprimer 1050 emplois dans sa divisions énergie à Belfort, confirmant les informations de France 3 Régions.

Le groupe a présenté mardi aux instances représentatives du personnel "des projets d'évolution de l'organisation de ses activités gaz et de ses fonctions support", qui "pourraient entraîner un maximum de 1044 réductions de postes, essentiellement sur les sites de Belfort, Bourogne et Boulogne-Billancourt", a indiqué le groupe à l'AFP.

La division turbine à Gaz perdrait 792 emplois sur 1800 à Belfort et Bourogne tandis que 252 postes seraient supprimés dans les services administratifs hérités des activités énergie d’Alstom rachetées il y a trois ans par General Electric, a indiqué à Reuters Karim Matoug, délégué central de la CGT.

"C'est plus de la moitié des salariés de l'activité gaz (...) qui vont perdre leur emploi avec cette annonce", soulignent des élus locaux dans un communiqué, parmi lesquels figure le maire (LR) de Belfort Damien Meslot.

Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a déclaré à l'Assemblée nationale s'engager à préserver «l'avenir industriel de Belfort» et à se tenir «aux côtés» des salariés.   «Nous veillerons à ce que chacun des salariés bénéficie d'un accompagnement personnalisé», a expliqué le ministre, évoquant ensuite plusieurs pistes pour les salariés qui perdraient leur emploi.

«Nous ferons en sorte que certains d'entre eux puissent retrouver une place chez Alstom dans la construction du TGV du futur», a-t-il affirmé, estimant que «quelques dizaines de salariés» de GE pourraient retrouver des activités dans ce secteur.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans économie
27 mai 2019 23:10

Le groupe allemand Südzucker refuse de vendre deux des quatre usines de sa filiale française Saint Louis promises à la fermeture. Objectif : réduire la capacité de production en Europe pour faire remonter les cours, quitte à sacrifier 130 emplois.

«Saint Louis Sucre ne vendra pas ses sites de production. Nous n'arrêtons pas la production de sucre pour la proposer à d'autres acteurs, mais bien pour retirer des capacités du marché», a asséné le président du directoire de Südzucker, Wolfgang Heer, dans un communiqué publié ce 23 mai.

Les prix du sucre européen ont chuté d'environ 30% sur l'année, dans le sillage de la baisse des cours mondiaux du sucre qui a suivi la levée des quotas sucriers en Europe fin 2017. Südzucker, propriétaire de Saint Louis Sucre qui a publié ses résultats annuels le 16 mai, enregistre pour sa branche sucre une perte de 239 millions d’euros sur l'exercice 2018/19. 

«Le projet de reprise des sites de Cagny [Calvados] et d'Eppeville [Somme] débattu dans la presse par la CGB (association des planteurs de betteraves) ne résoudra pas le problème de surproduction», ajoute Südzucker dans son communiqué.

La semaine passée, après une séance de négociation avec les planteurs d'Allemagne du Sud (VSZ), qui détiennent une participation majoritaire (57%) au capital de Südzucker, le président de l'association des planteurs de betteraves avait assuré à la presse que la porte n'était pas fermée à une reprise des deux sucreries Saint Louis Sucre.

«Südzucker a accepté de recevoir notre offre de reprise par écrit. Nous proposons 30 millions d'euros pour la reprise des deux usines», avait indiqué le président de la CGB, Franck Sander. Les betteraviers français espéraient ainsi maintenir 130 emplois dans les deux sucreries ainsi que la culture de la betterave dans les bassins de production autour de ces sites, où travaillent 2 300 planteurs. Mais le président de VSZ, Hans-Jörg Gebhard, avait déclaré à l'issue de cette rencontre qu' «il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de céder des sites», fermant la porte à des négociations.

Retirer des capacités de production

Südzucker n’a pas hésité à expliquer que le but de l'opération était de «retirer des capacités de production du marché européen», faisant valoir que «la France représente un marché excédentaire [qui] produit deux fois plus de sucre qu'elle n'en consomme».

Selon la CGB, le rachat aurait permis à Südzucker d'économiser 100 millions d'euros sur les 200 millions qu'il dit avoir provisionnés pour couvrir la fermeture, le plan social et la dépollution de cinq 

sites appelés à fermer en Europe (les deux en France, ainsi qu'un en Pologne et deux en Allemagne).

Filiale depuis 2001 de Südzucker, premier sucrier européen qui possède 29 usines en Europe, Saint-Louis Sucre emploie 770 salariés en France et travaille avec 4 733 planteurs de betterave sucrière. Il a prévu de conserver ses sucreries françaises à Etrépagny (Eure) et à Roye (Somme), et ne va pas fermer totalement les sites de Cagny et d'Eppeville, dont il juge essentiel de maintenir les capacités de stockage afin de «renforcer la situation de Saint Louis Sucre pour l'avenir », selon le communiqué.

Les salariés accusent le groupe de faire une restructuration en arrêtant totalement la production de sucre, mais en gardant juste du stockage dans les usines, afin de contourner la loi Florange, qui impose à tout employeur d'une entreprise d'au moins 1 000 salariés qui envisage de fermer un établissement et de procéder à des licenciements économiques de rechercher un repreneur.

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans économie
8 mai 2019 13:25

"La hausse des prix est beaucoup plus élevée que ce qu'on nous annonce", a affirmé jeudi 24 janvier sur franceinfo Morgan Bourven, journaliste qui a piloté le dossier "pouvoir d’achat" du dernier numéro de la revue de l’UFC Que Choisir. Si, selon l'Insee, le pouvoir d'achat doit augmenter en 2019, l'association de consommateurs affirme qu'il a en fait baissé depuis 2014.

Une hausse de 5% selon l'UFC

L'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) estime la hausse des prix à 3,65 % sur la période 2014-2018. Que Choisir l'évalue à 5%. "Nous avons repris leur base de calcul, qui est l'IPC (indice des prix à la consommation) et nous avons fait nos propres relevés, avec nos comparateurs de forfaits mobiles, de mutuelles, etc. que nous avons sur Internet, et nos relevés en supermarché, pour plusieurs de dizaines de milliers de prix", explique Morgan Bourven.

Résultat, l'UFC Que Choisir constate une hausse de 5%. "Le smic, sur cette période, a augmenté de 4,6%, pointe Morgan Bourven. Ce qui se traduit par une perte nette de pouvoir d'achat pour les salariés au smic."

"On ne jette pas la pierre à l'Insee", explique le journaliste. Selon lui, la méthode de calcul est différente. L'Insee "applique à ses calculs un 'effet qualité' et calcule l'évolution à qualité constante : si un produit s'améliore et qu'il devient plus cher, il considère qu'il n'y a pas vraiment de hausse de prix".

Nous, on a voulu vraiment prendre le panier du consommateur. C'est là qu'on a vu que quasiment tous les postes de consommation, à l'exception des forfaits mobile, augmentent beaucoup plus rapidement que le smic

Selon le décompte réalisé par l'UFC Que Choisir, "l'alimentaire a augmenté de 6% environ, l'énergie a pris quasiment 8% et aussi beaucoup les dépenses constantes, comme les mutuelles : elles ont augmenté de 15%, contre une hausse de 7% pour l'Insee".

"Ces dépenses contraintes peuvent représenter jusqu'à 60% des dépenses des ménages. Et à la fin du mois, il ne reste pas grand choses sur le compte en banque pour se faire plaisir, explique Morgan Bourven. 

On a reçu beaucoup de courriers de consommateurs, d'abonnés, nous disant que les fins de mois étaient de plus en plus difficile, certains lecteurs ont dû se désabonner de Que Choisir en raison des différentes hausses, notamment la CSG."

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