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12 août 2016 01:35


Tourist police officers stand guard at a seaside resort in Hammamet, Tunisia, June 18, 2016. REUTERS/Zoubeir Souissi – RTX2GZ1L

Le harcèlement des femmes non voilées devient quotidien en Tunisie, depuis la chute du régime modéré de Ben Ali. Les islamistes ont presque imposé leur modèle de société à tout le pays, et ils veulent l’étendre à la France.

La semaine dernière, une dizaine de jeunes femmes non voilées ont été abordée dans les stations balnéaires de Hammamet et de Nabeul à cause de leur bikini, alors que ces deux villes touristiques accueillent les vagues d’estivants qui déferlent depuis tout le pays.

La police tunisienne fait actuellement une vaste compagne sur le terrain qui vise uniquement les femmes musulmanes non voilées sur les plages, ainsi que les robes décolletées.

Depuis les premières heures de la matinée, des unités mobiles de la police traquent les femmes non voilées sur les plages bondées de Nabeul, qui sont fréquentées majoritairement par les hommes venus de l’intérieur du pays.

Sous un ciel d’un bleu profond et d’une mer d’huile, la brigade des mœurs veille à ce que toutes les femmes respectent la tenue de plage censée préserver la fameuse horma, ou « vertu ». Il s’agit du burkini, qui se compose d’un long fuseau, d’une liquette à manches longues et d’un foulard pour cacher les cheveux. Ici les femmes portent presque exclusivement le hidjab, le voile islamique.

« Vous pouvez installer votre famille en toute quiétude ici. Il n’y a pas de nudité chez nous », affirme avec certitude Monther, à qui nous demandions si des femmes à moitié nues ne risquaient pas de choquer nos yeux pudiques. Monther tient une boutique de maillots de bain à Nabeul. Il vend essentiellement des bermudas et des « burkinis » importés de Turquie et du Pakistan.

C’est une mutation en douceur qui se fait dans les stations balnéaires aux plages de sable fin de la Tunisie.

Peu à peu, les plages adoptent les normes islamistes qui gagnent la société. Les bords de mer sont à l’image d’une société de plus en plus inspirée par un islamisme social et militant.

Comme en Iran, certaines municipalités tunisiennes ont même constitué des comités pour le commandement de la vertu et la répression du vice.

C’est le cas par exemple de la municipalité de Tazarka (préfecture de Nabeul). Leur rôle est de lutter contre la « dissolution et le relâchement des mœurs », en avertissant la population par des panneaux fixés un peu partout, et des écriteaux à connotation religieuse, de s’écarter du péché « le haram » : du jamais vu en Tunisie !

Une femme légèrement vêtue, arrêtée par la Police à Tunis

La semaine dernière, une jeune étudiante en médecine a raconté sa mésaventure avec des policiers de la brigade des mœurs, lorsqu’elle a été arrêtée en plein jour dans une rue de la capitale Tunis.

Un policier lui a demandé de voir ses papiers, sa carte d’identité, rien d’illégal jusque là. Ensuite, il a jugé sa tenue comme étant « légère », car elle portait un short au lieu d’un long pantalon !

La victime, choquée, a été conduite à un centre de police de la capitale, son téléphone a été vérifié par la brigade des mœurs pour voir s’il y avait des contenus illicites, en violation des libertés individuelles et du droit à la vie privée (sois-disant inscrits dans la nouvelle Constitution).

Dans certaines régions de l’intérieur du pays, c’est encore pire, car une fille en minijupe peut déclencher des émeutes, comme à Kairouan qui est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’Islam, et la première ville sainte du Maghreb.

Dans certains quartiers très populaires comme celle du Kram-Ouest, Sidi Amor et Carthage Yasmina, des jeunes djihadistes assument la responsabilité du contrôle des mœurs islamique au lieu de la police.

  • En octobre 2013, une touriste occidentale a été lapidée dans un parc public à la Marsa (banlieue nord de la capitale) par les défenseurs de la religion de la paix, estimant “qu’elle était nue”.
  • En mai 2016, des touristes chinois ont été obligés de prononcer la foi islamique et se convertir avant de mettre les pieds dans l’édifice de La Grande Mosquée de Kairouan, également appelée mosquée Oqba Ibn Nafi.
  • En janvier 2016, Oussema Helal, juriste tunisien, s’alarmait d’une évolution inquiétante en terme de répression religieuse de la police, « qui a débuté avec les non jeûneurs harcelés au moins de ramadan, en passant par les homosexuels puis les buveurs d’alcool ».
  • Dimanche 7 août 2016, une touriste sur la plage à Hammamet faisait le témoignage suivant : « je sortais de l’eau, mon mari était assis sur la plage, ma fille lisait un livre, mon amie s’essuyait à côté. 2 policiers en uniforme et un troisième qui portait un tee-shirt sur lequel était écrit police des plages arrivent. Ils fixent ma fille qui portait un bikini et il ordonne au policier « fatachhom ». Le policier vient fouiller dans nos couffins, quand il a terminé je lui demande si on peut savoir ce qu’il cherche. Il me répond : « on vérifie qu’il n’y a pas d’alcool. » – Ah bon c’est interdit ?! – oui, ce n’est autorisé que là où l’alcool est directement servi. »

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour Dreuz.info.

Sources complémentaires :

liberte-algerie.com/une-police-des-moeurs-en-tunisie
huffpostmaghreb.com/tunisie-abus-policiers
tunisiefocus.com/tunisie-police-moeurs

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