Enquête. Alors que Richard Ferrand ne cesse de répéter qu’il n’est “pas partie à l’affaire”, et qu’il n’a aucun lien matrimonial avec Sandrine Doucen, Mediapart révèle au contraire que le ministre est pacsé avec sa compagne depuis janvier 2014.
Richard Ferrand a tout fait pour éteindre l’incendie, mais rien n’y fait. L’affaire qui porte désormais son nom lui colle toujours aux basques.
Le ministre de la Cohésion des territoires, soupçonné d’avoir mis en place un juteux montage financier au profit de sa compagne lorsqu’il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, s’embrouille un peu plus dans sa ligne de défense. Devant les caméras de BFM TV, il explique ainsi, reprenant un argumentaire filloniste décrié pendant toute la campagne présidentielle, que seul le suffrage universel est légitime pour décider s’il doit démissionner ou non de son ministère. Pire, l’ancien socialiste va jusqu’à mentir clairement pour se dédouaner des torts qui lui sont reprochés.
“On peut se séparer demain, chacun gardera ses biens”
“Je ne suis pas partie à l’affaire” insiste-t-il quand on le questionne sur cette question. “Je ne suis ni marié ni pacsé avec Sandrine Doucen. Nous ne vivons pas sous le régime matrimonial. Nous n’avons pas de patrimoine commun. On peut se séparer demain, chacun gardera ses biens”.
Des affirmations sans ambiguïté qui ont été démenties par Mediapart. Le site d’information s’étonne ainsi de “découvrir, en feuilletant les statuts de la SCI mis à jour en février 2017, qu'un Pacs aurait été conclu entre Richard Ferrand et sa compagne en janvier 2014”.
La fille du couple impliquée dans l’affaire
Mais comment expliquer, si l’existence d’un Pacs ne pose aucun problème, ni légal, ni moral, cet “oubli” récurrent du bras droit d’Emmanuel Macron à mentionner son existence ? Ce lundi, c’était encore la directrice générale des Mutuelles de Bretagne, sa remplaçante donc, qui évoquait l’absence de “lien juridique ou patrimonial” entre Richard Ferrand et Sandrine Doucen.