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15 juin 2017 18:23

« La main » des Saoudiens et des Etats-Unis dans les attentats de Téhéran pousse à une guerre totale

Donald Trump, accordant un soutien militaire croissant à l'Arabie saoudite, risque de provoquer une escalade des tensions au Moyen-Orient. Le journaliste Finian Cunningham évoque les potentiels dévéloppements à venir dans la région. 

L'Iran a accusé l'Arabie saoudite et par extension les Etats-Unis d'être impliqués dans les attentats meurtriers qui ont frappé au cœur de la capitale iranienne. Désormais, Téhéran menaçant de se venger, le Moyen-Orient est au bord d'une guerre totale. 

Véritable poudrière, le Moyen-Orient est déjà au bord de l'explosion à cause de ses longues guerres par procuration dans nombre de pays, guerres qui se manifestent désormais en prenant la forme d'une crise entre l'Arabie saoudite et le Qatar. Ce dernier est accusé de ne pas faire assez d'allégeance aux dirigeants saoudiens et d'entretenir des relations d'amitié « déloyales » avec l'Iran. 

L'attentat à la bombe et l'attaque armée qui ont fait 17 morts ont été un vrai choc. Une véritable frappe au cœur même de la République islamique. La fusillade au Parlement et l'attentat au mausolée d'Ayatollah Ruhollah Khomeini, le fondateur de la République islamique d'Iran, ont été perpétrés par des groupes kamikazes et revendiqués par l'Etat islamique. 

Quelques jours plus tôt, l'ayatollah Ali Khamenei, l'actuel guide suprême de l'Iran, s'était rendu au mausolée pour commémorer le 28ème anniversaire de la mort du père fondateur de l'Iran moderne. L'attentat du mausolée est une frappe audacieuse contre le fondement même de la République Islamique. 

Les services de renseignement ont accusé les Etats-Unis aussi bien que 
l'Arabie saoudite d'être « impliqués ». Le Corps des Gardiens de la révolution islamique - le corps militaire d'élite de l'Iran - a juré vengeance. L'Arabie saoudite nie son implication. 

La réaction du président américain Donald Trump a immédiatement provoqué la colère de l'Iran. Au lieu de condamner les attentats,
Donald Trump a laissé entendre que ces atrocités servaient de leçon à l'Iran pour avoir parrainé le terrorisme dans la région. Mohammed Javad Zarif, ministre iranien des affaires étrangères, a qualifié les paroles de Donald Trump de « répugnantes ».

Alors que d'autres pays, dont la Russie et la France, ont condamné sans équivoque le carnage de Téhéran, promettant d'apporter une réponse commune pour combattre le terrorisme, la réaction ambiguë de l'administration de Trump et de l'Arabie saoudite a alimenté la colère de l'Iran et sa conviction que tous deux ont joué un rôle dans ce complot meurtrier.

Le mois dernier, Mohammed ben Salmane Al Saoud, vice-prince héritier d'Arabie saoudite, considéré de fait comme le dirigeant du royaume à la place de son père malade, le roi Salmane, a proféré des menaces extraordinaires envers l'Iran. Dans un entretien télévisé accordé à une chaine nationale, l'héritier saoudien a prévenu que son pays « porterait le combat » sur le territoire de l'Iran. 

Mohammed ben Salmane, qui est aussi le ministre de la Défense, a répété des accusations de longue date selon lesquelles l'Iran essayerait de déstabiliser l'Arabie saoudite et ses voisins sunnites. L'Iran a systématiquement nié ces accusations. 


« Nous savons que nous sommes l'objectif principal pour le régime iranien », a-t-il indiqué. « Nous n'attendrons pas que la bataille arrive en Arabie saoudite, mais ferons en sorte que des combats aient lieu en Iran plutôt qu'en Arabie saoudite. » 

...

L'Iran a répondu furieusement. Hossein Dehghan, ministre iranien de la Défense a riposté, disant que si l'Arabie saoudite devait faire quelque chose de « stupide », l'Iran régirait en « ne laissant intact aucun recoin d'Arabie saoudite à l'exception de la Mecque et de Médine » - deux lieux saints de l'Islam. 

Gholamali Khoshroo, représentant permanant de l'Iran aux Nations unies a officiellement protesté auprès du Conseil de sécurité contre ce qu'il a qualifié de « menace explicite » de la part de l'Arabie saoudite. 

L'attentat à Téhéran est considéré par l'Iran comme l'exécution de cette « menace explicite » saoudienne de porter le combat au cœur de la République islamique. 

Il semble évident que l'attentat a été perpétré par Daesh. En plus d'avoir revendiqué les attentats sur le site web de son agence de propagande, Amaq, et diffusé les vidéos de ces attentats, le groupe terroriste avait récemment appelé à mener des opérations en Iran. L'attentat meurtrier de Téhéran est la première opération de ce type organisée par Daesh en Iran. Toutefois, d'autres groupes militants liés aux wahhabites mènent depuis longtemps une politique de terreur dans des régions éloignées d'Iran. 

En avril, dix gardes-frontières iraniens ont été tués par des militants liés au groupe Joundallah, dans le sud-est du pays, près de l'Afghanistan et du Pakistan. L'Iran avait déjà accusé l'Arabie saoudite de « complicité » dans cet attentat. Joundallah et d'autres groupes terroristes anti-gouvernementaux, tels qu'Ansar al Furqan, sont soupçonnés d'être financés par l'Arabie saoudite. 

Téhéran avait considéré les assassinats d'au moins quatre scientifiques nucléaires iraniens comme commis par un autre groupe terroriste - le MeK - lié à la CIA. 

Malgré les démentis officiels de Riyad, nombre de preuves montrent que l'Arabie saoudite est le parrain clé des réseaux terroristes wahhabites, y compris Daesh et une myriade de ses branches. Ces réseaux ont joué un rôle essentiel dans le changement de régime en Syrie, clandestinement organisé par la CIA et ses alliés régionaux. 

 

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