Le Maroc est secoué par des manifestations qui ont déjà été comparées aux événements du « printemps arabe » de 2011. Les troubles dans la ville d'Al Hoceima, dans le nord du pays, majoritairement berbère, ont commencé en octobre 2016 après la mort d'un vendeur de poisson, Moukhsine Fikri, et se poursuivent aujourd'hui.
Les actions de protestation qui se déroulent actuellement au Maroc ne s’apaisent pas. Sputnik a interviewé un militant et un journaliste à ce sujet: tous les deux craignent une forte dégradation de la situation dans le pays.
Interviewé par Sputnik, le chef du « Mouvement de l'honnêteté » marocain Salah al Wadia a déclaré que les manifestations devenaient incontrôlables et représentaient une menace pour la sécurité nationale. Actuellement, les activistes demandent la libération des manifestants précédemment arrêtés.
Selon le militant, afin de stabiliser la situation, il faut lancer des négociations, prêter attention aux manifestants et satisfaire leurs revendications. Il n'exclut pas l'ingérence de tiers dans une situation aussi complexe.
Dans une interview accordée à Sputnik, le rédacteur en chef du site marocain « Voix du nord » Rashid Belzaar signale pour sa part que la situation dans la ville a dégénéré lundi après l'arrestation d'un animateur du mouvement protestataire populaire, Nasser Zefrafi.
Le journaliste estime que le gouvernement est responsable de la situation, qui a dégénéré dans le pays. Selon lui, l'administration n'a pas réagi aux manifestations quand il le fallait. Rashid Belzaar estime que les actions du ministère marocain de l'Intérieur mettent en danger le pays.